Petit intermède informatif (et tondu puisque ma femme a passé la tondeuse sur ma tête de ....); Je vais essayer de vous expliquer textuellement (pas d'erreur de consonne !) le fonctionnement du monstre:
- nous trouvons en haut de la chaîne de synthèse un étage de contrôle de fréquence nommé FC - Frequency control (KLM62) qui reçoit les contrôles de fréquence (Coarse et fine) ainsi que les modulations. FC délivre alors un CV nommé Temperament bus,
- ce CV est ensuite envoyé aux 12 oscillateurs (un pour chaque note de l'octave, board KLM64) via une commande de réglage de la hauteur de la note que l'on trouve en façade et qui permet de créer une gamme personnelle si besoin.
- chaque oscillateur attaque ensuite un circuit diviseur d'octave composé de plusieurs cellules diviseuses par 2 en cascade et la sélection des registres se réalise à ce niveau,
- chaque sortie du diviseur (4 au total pour obtenir les 48 notes de polyphonie avec les 12 oscillateurs) attaque ensuite, par son signal carré, un FET qui commute au rythme de la fréquence de la note un transistor PNP qui reçoit sur son émetteur des tensions générées par le waveshaper (waveform control, KLM63), ce qui permet à ce transistor de délivrer sur son collecteur une fréquence égale à la note d'origine mais avec une forme d'onde modifiée,
- chaque note ainsi générée (il y en a 48 donc) attaque son propre Korg 35, célèbre module VCF de la marque. Ce VCF reçoit via un circuit nommé Filter control (KLM63) les CV de modulation et la commande de Cutoff. Il reçoit aussi un signal de résonance et le CV d'une EG commandée en tension qui attaque aussi un transistor faisant office de VCA, et tous les VCA attaquent un étage de sortie intermédiaire qui répartit les notes sur deux sorties Upper et Lower
- cette sortie ensuite une commande de balance puis simultanément les résonateurs (qui peuvent être modulés par un VC LFO, MG2) et un modulateur d'amplitude (sorte de RM global).
- un LFO permet de moduler l'oscillateur, le VCF et le VCA...
On multiplie ensuite tout ce bordel par 3. On ajoute une EG supplémentaire patchable où l'on veut, des voltage processors, un mélangeur général pour les 3 sections basé sur des VCA à base de Vactrols de l'époque....
C'est vraiment le gros délire de concevoir cette machine mais Korg a voulu mélanger le principe de l'orgue et du synthé et c'est réussi, au prix d'une grosse quantité de circuits....ça doit être refaisable aujourd'hui, mais impensable commercialement, déjà qu'une string-machine ne l'est pas, alors là...

Prenez bien soin de vous et de vos proches...y'en a pour un bon moment encore...