Tiens, et si je venais moi aussi poser mon centigramme de caca?
C'est comme si je te disais que je trouve que le gars de la video du 1er post se gargarise avec du matos énorme et se donnent un faux crédit culturel en s'appuyant sur un style reconnu et usé (c'est pas ce je pense hein ...)
Bin c'est quand même ce que je pense, moi, à propos du matos énorme et du faux crédit culturel. Heureusement que les Floyds sont encore de ce monde, sinon il y aurait eu de forts bruits de caisse en sous-sol du cimetière ce soir-là
J'irai même plus loin en disant que le monsieur de Dream Theater essaie laborieusement dans ce morceau de bravoure de ne fâcher personne, si ce n'est (sainte horreur!) de réconciler les nostalgiques rassis et les amateurs écumants de réso et cutoff à tort et de travers.
Il ne nous reste qu'à souhaiter qu'il ait tenté la chose en toute ingénue maladresse et non en connaissance de cause.
J'ai suivi (de loin, très sagement) ce sempiternel débat avec attention et me voici bien emmerdé, parce que grosso modo mon coeur balance entre les arguments de Méka et ceux de Patmar/Yohda.
Je reconnais au premier, outre sa verve dévastatrice, une vision assez large du problème, et aux seconds ,outre leurs fantastiques fautes de frappe/d'orthographe, une assez large vision du problème.
-Méka fait le tri en brassant beaucoup de choses et pointe le calamiteux impact de la mode et des faux-derches qui l'alimentent et y fleurissent benoîtement sur la création artistique en général. Mais la chose n'est hélas pas nouvelle, et à une certaine échelle heureusement pas grave, qu'il nous suffise de relire les comptes-rendus des salons de peinture par l'ami Diderot, et l'on comprendra que malgré les apparences la merde passe sans trop se mélanger et ne surnage pas longtemps.
Mais bon, on comprend que vu de près le phénomène ressemble assez platement à une grosse bouillabaisse.
Disons, pour ménager tout le monde, que Méka n'a sans doute pas [encore] écouté ce qu'il faudrait.
-Patmar et Yohda font remarquer avec justesse que du passé, hein quand même, s'agirait de faire un peu table rase et que l'histoire ne cesse de nous montrer que la vraie vérité artistique tout nue ne se développe que sur la rupture avec les poncifs et les habitudes défendues bec et ongles par des académiciens installés sur leur siège en vrai cuir au prix des errements hasardeux de leur folle jeunesse, et que zut les barbons faudrait voir à décramponner un peu de vos références ancestrales! Remarquons à propos que les musiciens sérieux (classiques, contemporains et jazzeux exclusivement) n'ont pas encore fini, 30 ans après, de rire de JMJ et Vangelis, alors hein, vous fûtes, vieux coquins, novateurs à votre heure, où est passée votre mémoire?
Car enfin qui c'est-y aujourd'hui, dans la musique "électronique" (pardon Seigneur pour ce juron) qui se tient à la pointe héroïque du reniement des valeurs ancestrales SI CE N'EST les techneux?
Hein? Qui a dit "les rappeurs?"...
...'ttention, hein, là-bas dans le coin! Pas de provacation gratuite s'il vous plaît.
On disait: ...les techneux? Ca ne suffit-il point à leur donner quitus de la plus flamboyante probité artistique?
Je veux dire sans parler des clampins qui ne connaissent de leurs machines que le cutoff, la réso, et la profondeur de modulation (bin...du cutoff, donc...) et dont le potar ATTACK TIME est grippé sur 0 faute d'avoir été jamais manipulé.
CONCLUSION: Les deux parties (euh... non, c'est ambigu "les deux partiEs"...) Les deux partis seront d'accord pour reconnaître que la difficulté réside dans le choix des choses à écouter: Tout est immense et tout est mélangé, Méka ne parvient pas à accéder à autre chose que la bouillie infâme, multicolore et pourtant monotone qui surnage et brouille tout, il met tout dans le même panier, ET IL A TORT!
Patmar et Yohda connaissent les bonnes références qui ne pourront que le convaincre, allez osons, que les nouveaux Vasarelly du modulaire se sont déjà hissés à l'exacte hauteur des idoles éternelles du temps de sa jeunesse, et qu'à l'instar de Platon, de Rembrandt, de Mahler et d'Etienne le maçon qui officie présentement chez moi, ils ont aussi touché du doigt une facette du joyau des vérités sublimes et éternelles, ouaip!
Allons, Méka, fais pas ton supérieur, ouvre un peu tes chakras.
Allez, Patmar et Yohda, faites-nous enfin entendre ces merveilles, nom de dieu, on n'en peut plus d'attendre dans l'ignorance.
