Léonard Bernstein et le syntétiseur, 1969.

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plogbidman
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Re: Léonard Bernstein et le syntétiseur, 1969.

Message par plogbidman »

En vérité, et si on veut être totalement honnête dans cette histoire, on doit avouer qu'on ne sait pas comment et par quoi à été joué ce que fait écouter Bernstein. C'est une bande qui passe...
Alors oui, il y a un modulaire Moog et deux séquenceurs 960. Possédant pas mal de séquenceurs analogiques et connaissant bien les capacités de ces engins, je trouverais personnellement hyper impressionnant que tout ait été joué au séquenceur pas à pas. Quelques parties peut-être, tout au plus, et encore, en comptant large...
En fait, je crois que les séquenceurs (qui ne sont même pas dans le même tempo que la bande !) sont surtout là pour épater la galerie et que ça a été joué à la mano.
Par qui ? Par un certain Walter C. ? Pourquoi pas ? Ça serait bien dans son style...
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jeanfé
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Re: Léonard Bernstein et le syntétiseur, 1969.

Message par jeanfé »

Tu pars très loin, je ne suis pas sûr de bien te suivre ;) La part d'improvisation était assez importante chez Bach ; les passages "écrits" sont généralement injouables, et Gould est souvent obligé de tricher en les réinterprétant voire même en les zappant.

Il y a fort à parier que le sujet de cette fugue a été joué au clavier également, et que c'est lui qu'on entend sur la bande du magnéto. Les contre-sujets sont joués par les séquenceurs, qui permettent des transpositions et des renversements des lignes mélodiques.

Concernant le jeu sur "un clavier plastique à ressorts", je ferai remarquer qu'il s'agit d'une œuvre pour orgue, qui n'est pas franchement l'instrument le plus expressif qui soit (pareil pour les clavecins).. Le piano forte a dû être inventé après la mort de Bach, et il ne me semble pas qu'il ait jamais composé pour clavicorde.
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oryjen
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Re: Léonard Bernstein et le syntétiseur, 1969.

Message par oryjen »

En effet!
Tu pars très loin, je ne suis pas sûr de bien te suivre ;)
C'est une période qui m'intéresse particulièrement et je m'efforce, en accord avec les préceptes du moment, d'adopter la posture qui passait alors pour exprimer la plus complète incarnation des bienfaits de "la culture" (à laquelle par ailleurs, dans le domaine des arts, je voue une haine absolue): celle de "l'honnête homme". C'était un temps où il était encore possible aux oisifs (par naissance le plus souvent) de rassembler en leur esprit la totalité du savoir du moment, au prix d'un certain travail évidemment, et, par le fait, d'élaborer une vision totale et corrélée des savoirs, c'est-à-dire une vision du monde.
Il est bien évident que c'est aujourd'hui impossible, raison pour laquelle même à propos de science les gens se réfugient dans divers systèmes de croyances où règnent en maîtres l'ignorance encyclopédique (forcément), la présomption, le désespoir et l'espérance, qui produisent un réseau de fictions plus ou moins dangereuses où tout le monde (et leur destin commun) est irrémédiablement englué...
Tout ce que nous pouvons avoir aujourd'hui ce n'est pas une vision du monde, mais un résumé médiatique.
Bien que cela explique pas mal de choses, ça continue de me terrifier, en particulier, maintenant que me voici double-grand-père, à propos du sort de mes petits-enfants.
Bref pour revenir à nos boutons, il me semble important de replacer Bach dans l'histoire culturelle de son époque, qui était celle-ci précisément, pour bien comprendre sa posture et son effort.
Je n'invente pas ce rapport aux mathématiques de la composition musicale (mathématiques comprises comme expression métaphysique de la perfection de l'univers), qui avaient le vent en poupe chez les "honnêtes-hommes" à l'époque: Il en parlait lui-même.
Zek
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Re: Léonard Bernstein et le syntétiseur, 1969.

Message par Zek »

Je ne comprends pas l'emploi du mot "mathématique". Une fugue, c'est très technique et logique, mais c'est le cas de beaucoup de disciplines. Et ça n'est pas du tout rigide, donc "switched on Bach" et tout ça, c'est un peu hors sujet aujourd'hui. Il y a un livre qui était super à la mode il y a 20 ans, Bach et le nombre. Intéressant je crois mais je ne l'ai pas lu.
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