Môssieur Bernstein himself présente sans complexe et avec humour un modulaire Moog jouant une fugue de Bach.
Les apprentis-culs-pincés n'en reviennent pas, manifestent un scepticisme de bon aloi, mais se montrent sensibles à l'humour du Maestro, tandis qu'à l'arrière-plan, les Véritables Musiciens endurent avec un stoïcisme ostentatoire la préfiguration de leurs futures années de chômage .
J'ai bien ri!
Pas étonnant que les oeuvres de Bach furent les premières oeuvres synthétisées tant elles sont pas essence mathématiques , laissant à l'interprète peu de loisirs à y présenter un quelconque état d'âme , bien jouer dans les temps est tout ce qu'on lui demande , bref je me lâche , Bach m'a toujours fait ch..., les musiciens classiques ont plus à souffrir de la tyrannie du confinement que de l'avènement du synthétiseur
Bach c'est des maths , un petit séquenceur fait très bien le boulot , play backward /forward
" L'artiste se considère comme le créateur d'un monde spirituel qui lui est propre ."
C'était son projet: s'effacer totalement derrière la merveilleuse mécanique divine, que ses compositions, modestement, ne font que mettre en évidence.
Ceci dit, Bach joué par un synthétiseur c'est chiant comme un cours de maths en automne au collège; mais joué avec conscience par un musicien expérimenté, fût-il (comme il convient) métronomique, c'est sublime!
(amha)
De mon point de vue, la démo de Bernstein est surtout faible de par les sonorités employées, plutôt kitsch. Avec des sons mieux choisis, cette démo pourrait encore tenir le coup aujourd'hui, comme celles de Carlos, qui à l'époque a su tirer d'excellentes sonorités de son Moog.
De nos jours, avec un système Eurorack, ça peut donner ceci...
Comme tu es taquin...
Non, j'ai pris l'exemple de cette vidéo parce que c'est un séquenceur qui joue du Bach. Alors que dans l'écrasante majorité des autres vidéos, les synthés sont joués au clavier...
Ton oeil exercé aura tout de même remarqué qu'il s'agit là d'un... système modulaire !
A tout prendre, je préfère le mien. Je suis de la vieille école... de Berlin.
Tous ces classiques joués par des machines (séquenceur, ordi, etc...) c'est vraiment de la merde.
Faut être un sacré gros balourd pour croire que le tempo musical se résume à une division mathématique du temps, et qu'il n'est par conséquent pas besoin de main et d'esprit humains pour exécuter correctement du Bach (par exemple).
C'est affligeant, c'est con-sternant, c'est indigent.
L'insigne sensibilité de Bach se trouve dans le subtil, mais elle y est bel et bien, et c'est pour cela que c'est sublime.
Evidemment le subtil n'est pas fait pour tout le monde: il y faut un genre de "formation".
Le Clair de lune posté plus haut reste malgré tout d’une certaine manière "interprété"... c’est évident que sur un tempo "statique" ce type de morceau serait quasi non identifiable
C’est pour cette raison que je l’ai trouvé intéressant, ce musicien ne s’est pas contenté de faire du copier-coller avec des notes en midi. Je trouve cette rêverie relativement agréable... comme j’ai noté "pour endormir les petits enfants"
De mon Mos-Lab ne sortent pas des sons seulement dûs au hasard mais aussi à des faux mouvements.
Puisque Oryjen s'engage à déclarer nulle et mal venue l'utilisation des séquenceurs pour "jouer" du classique, qu'on me permette d'élargir le débat.
Ok, classique + séquenceur = zéro, pas beau selon Oryjen.
Est-ce à dire que Don Buchla aurait mieux fait de se casser une jambe lorsqu'il a inventé le séquenceur en 1963 ? Ou qu'il aurait dû l'interdire sous peine d'une lourde amende pour la musique classique ?
Mais est-ce à dire que le classique joué à la mimine sur un clavier sur un clavier de synthé, c'est toujours beau ?
Pour ma part, et pour prendre parti dans ce débat, ce n'est un secret pour personne que j'adore les séquences et les séquenceurs. Alors quand un gars ou une nana s'arrange pour faire de la belle musique électronique à partir d'un morceau de musique classique, j'adore. Dans le cadre de la musique électronique, je le précise bien. Mais Bach, Mozart ou encore Vivaldi joués par de bons musiciens classiques, j'adore aussi. Mais dans le cadre de la musique classique, je le précise tout autant.
oryjen a écrit : ↑03 avr. 2021, 14:14
L'insigne sensibilité de Bach se trouve dans le subtil, mais elle y est bel et bien, et c'est pour cela que c'est sublime.
...J-S Bach au séquenceur, c'est à la musique classique ce que les conserves Zapetti sont à la gastronomie italienne !!!
...Oui, c'est vrai, si j'ai écrit ça maintenant, c'est d'abord parce que j'ai faim ! Mais pas pour bouffer des raviolis en conserve...
[HS] ...Et au fait, Ory, pourrais-tu me rappeler comment ça s'épelle, le nom de l'instrument dont tu parles dans le titre de ton topic... Hmmm ? [/HS]
Plogdib: Chacun fait ce qui lui plaît (inutile de parler de prison), y compris se rendre dispensable ou ridicule, et je conserve le droit de dire ce que je veux.
Miââoûû (The Big One): J'ai pas posté ce truc parce que je trouvais la prestation délectable.
C'est nul musicalement, mais comme je l'indique dans le premier post, j'avais trouvé le Maestro culotté (le seul de toute l'assemblée, avec humour, qui n'était pas dans la posture attendue), les caricatures de gosses de riches à baffer, et les Vrais Musiciens En Bois d'Arbre à se tordre.
Qu'est-il passé dans la cervelle de Bernstein, qui mieux que personne est en situation d'entendre combien cette "interprétation" est pitoyable?
A-t-il voulu se montrer par principe "ouvert aux expériences de son époque"?... Auquel cas il eût été mieux inspiré de leur proposer une composition originale au synthé de Stockhausen.
A-t-il voulu, bon maître un peu féroce, leur tendre le piège convenu et les offrir en spectacle à eux-même y tombant des deux pieds?
Ou n'ai-je rien compris, et a-t-il simplement voulu, en forçant le trait, remporter un succès facile en montrant à une assistance acquise d'avance à son propos combien à son époque les machines à musique étaient à mille lieues de pouvoir approcher le sujet?
je m'étonne que http://www.pulsophonic.com n'ai pas donné son avis
Sans vouloir vous faire peur avec mes peurs , l'avenir et l'IA permettra de faire jouer n'importe quelle partition en intégrant l'interprétation d'artistes vivants ou disparus , un mix entre Glenn Gould et keith Jarret avec un zest de Berezovsky sera possible et le dosage suivant l'humeur entre gaie, triste , pathétique , héroïque ( les 9 rasa des humeurs humaines https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasa_(esthétique)) également .
La plupart des séquenceurs intègrent déjà une randomisation des paramètres vélocité, longueurs, quantisation , mais c'est vraiment le B.A Ba .
En attendant Joyeuses Pâques à tous
" L'artiste se considère comme le créateur d'un monde spirituel qui lui est propre ."