Tout sur Jean-Michel Jarre

[Marsupio37]

[L'abus de Synthi, ça finit par attaquer...]

Ouais c'est pour ça que je me refuse d'en acheter un !......

[THX]

Ouais c'est pour ça que je me refuse d'en acheter un !......

C'est pour ça qu'il faut en acheter 2 !

[Leoscaraxx]

L'abus de Synthi, ça finit par attaquer...

Ca fait pousser les poils

[GB_Paris]

En tout cas, bon anniversaire Jean Mimi (avec 2 jours de retard)

[Herd]

hello,

Voici une interview de Jean-Michel Jarre que j'ai trouvé très intéressante à lire, et dont le partage peut être utile ici (j'ai cherché je ne crois pas qu'elle ai été publié ici).
Il s'agit ici en somme, des rapports qu'entretient l'artiste -musicien- avec sa création et les difficultés de créer, avec ses instruments, avec un idéal.
En dehors de l'oeuvre de Jarre qui n'est pas à débattre ici, cette interview est je trouve passionnante pour remettre en place quelques questions que l'on se posent : analo / numérique bien sûr, qualités et techniques d'enregistrements, d'effets, ...
Une interview qui montre quelqu'un de simple, passionné, travailleur, réaliste et rêveur.

Sans dévoiler tout mais pour donner un peu d'appétit, j'ai particulièrement apprécié:
- Soi et sa musique, On met du temps à assumer qui on est. Il y a un moment donné où on est en phase avec soi-même (...) après, tu passes ton temps à raturer, à essayer de te contredire, à faire l'inverse de ce que tu avais fait. Tu mets pas mal de temps à comprendre que dans ce que tu as fait la première fois, c'est tout ce que tu charriais depuis ta naissance qui transparaît. Du coup, il en a résulté une des choses les plus vraies qui soient, puisque réalisée avec l'intuition et la spontanéité, donc une certaine innocence. Après ce premier pas (...) on adopte obligatoirement une démarche. Ca prend du temps de se dire "En fait, je suis CA". Chacun de nous j'imagine a déjà eu ce genre de questionnements..
- son approche du mixage, qui par un défaut technique l'a orienté vers un mixage manuel Travailler "en manuel" oblige, quand on n'est pas satisfait, à tout refaire depuis le début (...) Une fois qu'on a le morceau "dans les doigts" (...) on "possède" son mix, et soudain c'est LA bonne version qui arrive, un moment magique qui se produit. (...) On retrouve d'ailleurs cette façon presque instinctive de "jouer de la console" chez un certain nombre d'artistes dans la techno, qui adoptent une approche jubilatoire et assez iconoclaste, presque poétique, de la technologie . J'ai adoré me retrouver dans cette phrase, qui me fait croire encore plus en la simplicité de cette approche très manuelle.

Je souhaite aussi dire deux choses:
- Interview de Jarre ici, mais qui que ce soit, fusse Céline Fion, Pascal Obistrot, Aphex Win ou Mangelis, leurs interviews sont parfois très intéressantes, en dehors de toutes les musiques qu'ils produisent et de notre goût à les apprécier, et peuvent nous éclairer sur notre propre manière d'aborder la musique. On y apprend aussi bien souvent avec intérêt des détails d'un réseau de très grande distribution que l'on ne connaît pas, qui nous dépassent (exemple ici des CD de Oxygène pressées avec les pistes inversées !).
- Pour ma part, j'aime une partie du répertoire de Jarre, notamment Oxygène, et j'aime toujours me poser la question de pourquoi telle musique touche le public et une autre non. En dehors de la puissance des réseaux de distribution, il y a bien souvent quelque chose dans la mélodie, dans les sentiments que porte une oeuvre, qui fait qu'elle va toucher les gens, que cette musique soit sombre ou joyeuse par ailleurs.

[mooos]

lecture sympa, merci

[Herd]

Ah ok, merci d'avoir déplacé le sujet ici je n'avais pas saisi ce fil.
J'en profite pour remettre en avant une interview publié il y a quelques temps ici, qui est très intéressante aussi, par son point de vue critique.

[Yohda]

. Les mathématiques ne remplacent pas les défauts d'un magnétophone, les dégradations progressives du signal au fil des répétitions, un peu comme un caillou qui ricoche sur l'eau. On en revient toujours là : les phénomènes naturels sont analogiques, c'est leur modélisation par équations qui est mathématique ! Voilà pourquoi un son modélisé ne pourra jamais être aussi convaincant que le son d'origine.

Il est bien connu que les delay analos poussent dans les arbres

En gardant la même logique, les delay analos ne sonnent pas naturels, ils ne sont qu'une émulation et ne seront jamais aussi convainquant que le grand canyon ou une cathedrale.

Sauf qu'il y a une autre façon de voir les choses : elles sont différentes donc offrent des résultats différents qui satisferont pour des usages différents (oui c'est très pertinent comme pensée... )

[Herd]

Il est bien connu que les delay analos poussent dans les arbres
En gardant la même logique, les delay analos ne sonnent pas naturels, ils ne sont qu'une émulation et ne seront jamais aussi convainquant que le grand canyon ou une cathedrale.

oui tout à fait d'accord, et selon l'usage un delay analo, une reverb à ressort, un rack numérique à 30€, ou enregistrer le son des ses pistes à travers une pièce, donnent des effets, des envies, des textures différentes !

Finalement d'ailleurs :
L' "analogique" a été nommé par la ressemblance qu'elle cherchait à avoir avec des instruments non ? (je suppose là)
Le numérique a été nommé en réaction et différence avec l'analogique.
L'analogique aurait du être nommé alors au départ "électrique" non ?
Instruments acoustiques / Synthés électriques / synthés numériques

[BLT]

Pas tout à fait

Le terme analogique désigne les phénomènes, appareils électroniques, composants électroniques et instruments de mesure qui représentent une information par la variation d'une grandeur physique (ex. une tension électrique). Ce terme provient du fait que la mesure d'une valeur naturelle (ou d'un élément de signal électrique ou électronique) varie de manière analogue à la source.

Ainsi, un thermomètre indique la température à l'aide d'une hauteur de mercure ou d'alcool coloré sur une échelle graduée. Ceci est un système analogique.

Par extension du sens premier du mot analogique, une grandeur est dite analogique si sa mesure donne un nombre réel variant de façon continue. Il existe une infinité de valeurs pour une grandeur analogique.

Le mode analogique se distingue du mode numérique auquel on l'oppose par convention. Une grandeur physique, telle un signal électrique, une position dans l'espace, une certaine hauteur d'un liquide, etc., sont des valeurs dites analogiques. Ces valeurs peuvent toutefois être représentées par des nombres (par quantification et échantillonnage).

La précision et la rapidité (temps de réponse) d'un signal analogique sont adaptées au système ou dispositif qui le traite. Pour un signal numérique, la précision est donnée par le système de codage lequel permet de convertir la source analogique au mode numérique ou au support sur lequel sont enregistrées les données numériques.



Un système analogique convertit les informations en une autre valeur qui varie de façon analogue à la source, alors qu'un système numérique convertit les informations en une valeur comprise dans une liste prédéfinie de valeurs (et donc limitée), et échantillonnée. Un système numérique possède donc une limite de résolution lors de la transcription d'un phénomène physique.
Un système analogique est direct, rapide, et représentatif de la source. Cependant il ne peut pas mémoriser les informations et les traitements des signaux sont limités. les opérations de multiplications sont difficiles. Les équations logiques sont impossibles. Les traitements mathématiques ne sont pas aisés. Par exemple, contrairement à son homologue analogique, un système de transmission numérique peut garantir la fiabilité des informations transmises par un traitement de détection d'erreur (exemple le CRC).

Les systèmes analogiques demeurent pour les opérations de captures d'informations ( émission/ réception, capteurs ou émetteurs physiques) et pour gérer des fonctionnalités particuliéres comme les organes de puissance (alimentations, THC, …). Le signal électrique est converti au plus tôt pour pouvoir être traité numériquement et donc informatiquement. Les traitements numériques peuvent altérer la fidélité des signaux.

Par exemple, dans le domaine artistique, les controverses existent sur le choix entre des supports numériques ou analogiques. Par exemple certains mélomanes ont critiqué l'arrivée du son numérique (notamment compressé) et le CD à partir de 1982. Ils ont souligné la qualité et les spécificités du disque vinyle (analogique) par rapport au Compact Disc audio.

Toutefois, tous les appareils photo, vidéo et audio analogiques engendraient certains phénomènes devenus inconnus pour leur version numérique : distorsion, bruit de fond, pleurage, scintillement, etc… Ce qui ne signifie pas que le mode numérique n'engendre pas pour sa part, certains problèmes qualitatifs également. La musique ou le cinéma utilisent toujours des procédés d'amplification ou de stockage analogiques.

[Jeb]

Finalement d'ailleurs :
L' "analogique" a été nommé par la ressemblance qu'elle cherchait à avoir avec des instruments non ? (je suppose là)
Le numérique a été nommé en réaction et différence avec l'analogique.
L'analogique aurait du être nommé alors au départ "électrique" non ?
Instruments acoustiques / Synthés électriques / synthés numériques

Le terme analogique provient du fait que la mesure d'une valeur naturelle ou d'un signal électrique varie de manière analogue à la source.
Le terme numérique provient du fait qu'on parle d'une suite de caractères et de nombres qui constituent une représentation discrète d'un objet que des dispositifs informatiques ou d'électronique numérique peuvent traiter.

[Herd]

Ha ! Comme indiqué, je supposai, et merci à vous deux de m'éclairer là dessus

[pluto 4]

Bon j'arrive pas à foutre la vidéo

http://youtu.be/su6MRe95FA8

[Cherrywood]

Oxygène est un disque qui m'a marqué à sa sortie et qui, aujourd'hui encore, me procure à chaque écoute des frissons et de l'émerveillement.

Mais avec cette vidéo, ouhlala, je ne peux qu'être déçu une fois de plus par la performance de JMJ. Si il reste le champion du vent, des vagues et autres piouwouwouwou, dès qu'il s'agit d'improviser on va droit dans le mur. Ses solos (soli?) sont interminablement répétitifs et très aléatoires, voire carrément à côté de la plaque. Ecoutez la fin d'Ox.2 au Memmory, le Theremin sur Ox.3 (là on touche vraiment le fond), sur Ox.4 on pourrait croire qu'il envoie à la main des pchhhhhh grâce à une pédale posée sur le Memmy mais de temps en temps il oublie de pousser dessus et le pchhhhh part quand même, parfois il tape trop tôt et le son part en place, voire il pousse sur son bidule et rien ne sort (qui croit-il encore bluffer?)!. Entre Ox.4 et 5 il nous refait 2 minutes de show avec un ruban (il l'avait déja fait pendant les dix minutes d'intro du concert où on se demande si ils sont encore en train de "s'accorder" ou si le concert à vraiment commencé) mais c'est musicalement sans intérêt puis on a droit à 5min30sec (oui oui, cinq minutes trente) de divaguations au Liberation, avec un floriège de fausses notes à se demander si il sait dans quelle gamme il joue. Et le public l'appaludit!?! Mais ce n'est pas fini, on a encore droit aux ouvertures/fermetures manuelles du filtre du 2600 grâce à sa roulette spéciale qu'il a faite fabriquer et là on voit que pendant 4m30s il prend son pied et vit intensément sa musique. Rimbert et Perrier le regardent, se demandent-ils comme moi ce que fait ce clown? Pour terminer le massacre Il nous balance deux trois pchhhhh en frappant le CS80 et le public applaudit encore (décidément...). Après un Ox.6 correct on a droit à une petite impro (enfin,petite, ... 6m30s quand même) assez sympa au départ, (ben oui, il n'y a pas que des horreurs, il y a aussi parfois des trucs biens) au RMI et Oscar puis on retombe sur les pccchhhhh du CS80, les sweeps manuels du 2600 et les basses du Memmy. Pour terminer il nous revisite Ox.12, pourquoi pas, c'est une bonne manière de terminer.

Bref, autant il m'a impressionné en composant Oxygène, Equinoxe et les Chants magnétiques, autant ici je me demande si c'est le même gars qui joue sur scène. Quel dommage!

[Hémiole]

Cherrywood ouais.
Il est pourtant tout mimi, au début du concert, le petit pioupiouwwwww qui sort de l'oeuf !

[GB_Paris]

J'y étais à ce concert et la plupart des gens étaient des invités de divers comités d'entreprises qui connaissaient à peine l’œuvre de Jarre.
Je regrette régulièrement les piètres performances de Jarre en live. Que ce soit sa maladresse (ouch la harpe laser à Bercy, ouch le solo de keytar à Monaco) ou ses playbacks (sans parler de ses incessants coups de cymbale).
C'est dommage car il nous a fait de beaux albums par le passé.

[AlainHubert]

Merci Cherrywood. Enfin, enfin quelqu'un qui a le courage de dire (ou plutôt d'écrire) les choses telles qu'elles sont.
Je n'ai jamais pu supporter JMJ en live. Spécialement pas lorsqu'il s'entête à jouer du Theremin, dont il ne maitrise pas précisément la technique et fausse allègrement pendant d'interminables minutes, et qui nous prend pour des idiots avec sa Laser Harp non fonctionnelle sur piste préenregistrée.

En studio par contre, rien à redire, c'est top notch !

[chok]

Je suis d'accord avec vous...Le seul live que je trouve bien, c'est celui en Chine..

J'ai assisté à une des sessions au Marigny, je ne me souvenais pas de l'épisode Ribbon "no controller".... , j'ai assisté au cafouillement du Memy qui driftait à donf....Heureusement, Francis Rimbert était là, entre autre, pour rattraper pas mal de faux pas...

Ceci dit, l'ambiance était terrible, toutes ces merveilles dans une petite salle, visibles par réflexion....ambiance magique tout de même, Merci Jean-Mimi

[foox]

quand je pense qu'il a (il paraît) un pseudo caché et qu'il traîne ici ...

[grenouilleun masqued]

... d'ailleurs c'est peut-être moi