et j'aime les deux honteusement
VCO a écrit :Excellent, et merci.
Je recommande aussi la version en allemand : Die Mensch Maschine - ça sonne "autre".
Je dois avoir le vinyl d'époque quelque part..VCO
Cool
c'est sûr pour les versions originales, ça tape plus et plus cohérent avec la musique, normal.
c'est un peu comme écouter les Beatles en français, ça perd de sa magie.
pour faire suite voici une autre critique d' Hervé Picart de l'album " Wunderbar " de W.Riechman.
j'aime la similitude des pochettes 1977/78
W.RIECHMANN « Wunderbar »
(Sky-RCA SKY 017)
Sky est un petit label allemand de Hambourg qui a pris l’ excellente habitude de sortir des albums qui sont tous de première qualité.
Il y eut le « Cluster & Eno », puis le joli « Sterntaler » de Michael Rother, l’ancien Neu, et voici à présent le « Wunderbar » de Wolfgang Riechmann.
Riechmann est un musicien de Düsseldorf qui, tant par son allure rétro-futuriste que par sa musique cyclico-électronique, s’apparente à Kraftwerk, autre Düsseldorfer célèbre.
En fait l’homme et la musique ont la même mise, une sorte de modernisme bleuté qui hésite sans cesse entre un futurisme brut et une nostalgie romantique toute allemande. Pour situer musicalement Riechmann, on peut le placer à égale distance de Kraftwerk et Schulze.
De Kraftwerk il a les rythmes robotiques, la légèreté des mélodies, un art de pratiquer le métallik rock sans aucune lourdeur. Sa musique ressemble à bien des égards à de la sculpture sur aluminium.
De Schulze, il a la fougue romantique, une façon très émotionnelle de s’épancher en sensuelles nappes de string ensemble, une emphase légère.
Riechmann fait tout à fait partie de cette « Bundesgeneration » qui se partage entre son fonds culturel classique et une vision cybernétique du présent. Passé et futur s’entrelacent subtilement dans cette musique qui flotte et frappe. Ce contraste entre les structures rythmiques mécaniques et les mouvements vaporeux des mélodies est d’ailleurs le charme éssentiel de cette musique, un charme fort et pénétrant.
Avec Riechmann comme avec Kraftwerk, on peut danser le menuet des temps informatiques.
Avec Riechmann comme avec Schulze, on peut rêver sur d’immenses contrées bleutées qui s’ouvrent soudain dans votre cerveau.
Musique complète, pleine. Idéale ? Certes, on ne pourra prêter à Riechmann le génie de Kraftwerk ou de Schulze : il n’a pas leur audace novatrice, ce quelque chose qui différencie l’inventeur d’une langue de celui qui se « contente » de la parler.
Riechmann est un petit maître, sans nul doute, mais ce genre d’artiste mineur possède souvent une fraicheur de ton qui le rend indispensable. Et il parle le langage de la musique électronique moderne avec une telle éloquence qu’on ne peut qu’être sensible à ce bien joli discours.
H.PICART
pour les machines utilisées, pas mal d' ARP ;
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