Je propose une sorte de réflexion philosophique sur le rapport que l'on peut avoir avec notre équipement.
Il y a des gens qui gardent tout ce qui passe entre leur mains, d'autres qui changent continuellement, qui vendent, qui achètent...
Perso, je garde tout. J'ai mis beaucoup de temps, et pris beaucoup de soin à choisir mon matériel, à peser la nécessité ou non pour moi d'avoir tel ou tel instrument.
J'ai très peu vendu (un orgue/piano Korg LP10, une BAR Korg DDD1, un ampli guitare Ibanez) ; et ce que j'ai vendu, je l'ai regretté par la suite.
J'ai une bonne mémoire auditive, et il m'arrive souvent de me dire : tiens, ce son-là, je l'ai dans (ou je peux le faire avec) tel instrument.
C'était gênant quand je ne l'avais plus (j'ai racheté la DDD1 ). J'ai en tête la palette sonore de mes instruments, et je sais ce que je veux faire, et avec quoi le faire.
Je peux comprendre que certains ont continuellement besoin d'autre chose (Attrait pour la nouveauté ? Recherche utopique d'un grain de son ? Évolution de ses goûts ?), mais moi, je ne fonctionne pas comme ça. J'ai un plaisir toujours intact de retrouver un grain de son qui m'est familier, et que j'adore.
Peut-être un sentiment rassurant d'éternité : ça, ça ne change pas ; pendant que tout autour, la société évolue (pas toujours en bien ), et que moi, je vieillis...