High Energy

[WXYZ]

Après Disco Europe Express en 2017, un documentaire sur le disco européen des années 1970, Olivier Monssens poursuit son épopée musicale dans l’ambiance survoltée des clubs des années 1980. De San Francisco à Londres en passant par New York et Montréal, il remonte l’histoire de la high energy, mouvement musical aux rythmes fiévreux, aux sons synthétiques et aux créatures exubérantes. Nourrie d’images d’archives, de clips incandescents et de témoignages rares de producteurs, de compositeurs et d’interprètes de l’époque, une immersion frénétique dans la pop culture des eighties, entre couleurs flashy et moustachus bodybuildés.



À la fin des années 1970, le disco, jugé trop mainstream, est de plus en plus délaissé. Pour continuer à électriser les nuits des clubs de la planète, des musiciens de la scène gay de San Francisco créent, en 1981, la high energy, une nouvelle forme de disco shootée aux rythmes électroniques et incarnée bien souvent par des interprètes hors normes, à l’image de la drag queen Divine, popularisée par les films Pink Flamingo et Hairspray de John Waters. D’abord destinée au milieu LGBT, la high energy conquiert vite un large public avec une multitude de tubes internationaux. Du sulfureux "Relax" de Frankie Goes to Hollywood à "This Time I Know It’s Real", le dernier hit de Donna Summer, ce nouveau courant musical s’épanouit au cours d’une décennie qui voit la communauté homosexuelle frappée par une maladie encore inconnue : le sida.

https://www.arte.tv/fr/videos/083286-00 ... annees-80/

[tinhu]

Vu ! Excellent

[Foreverchild]

Etant assez fan de ce genre de musique (bien que je préfère les mid-tempos - new romantic wave qui s'opposaient au High-energy 85-90- du début des 80's), je l'ai regardé (avec mon épouse qui est assez fan également) il y a quelques jours en replay sur ARTE.

Très déçu par la qualité du documentaire. Trop americano-centré, trop homosexo-centré et trop peu documenté sur l'époque musicale dans sa globalité. J'aurais aimé des parallèles avec d'autres courants musicaux de l'époque (c'eût été très intéressant de faire des analogies avec ce qu'on appelle communément Hard US glam - et avec la socio-politique des 80's) car il est toujours très intéressant de faire des comparatifs entre les types musique et les époques socio-économiques et politiques auxquelles ils appartiennent.

Il aurait également fallu insister davantage sur le pourquoi de la mort ce mouvement (toujours dans une analogie avec les autres mouvements musicaux de l'époque).
La seule chose réellement intéressante était le parallèle avec le SIDA (mais encore une fois, ce phénomène de parallélisme entre cette maladie et LA musique (en général) ne m'était vraiment pas inconnu et aurait dû être mis en avant par rapport à la société culturelle dans son ensemble pas seulement sur ce courant musical).
Idem pour l'androgénéité et le jeu sur l’ambiguïté de l’orientation sexuelle (de certains qui jouaient sur une carte homo en ayant clairement une identité hétéro).
L'enregistrement, le mixage , la sortie d'une tube à la va-comme je te pousse, le fait que c'était malheureusement très souvent la naissance du mouvement kleenex et des artistes pré-fabriqués (avec parfois des chanteuses qui n'étaient pas celles qu'on voyaient dans les clips -même si je conviens que ça a été abordé pendant 10 secondes en tout et pour tout dans le documentaire-). Sur le fait que c'est dans ce genre de mouvement qu'est définitivement né le one-wonder-hit mouv' (même si la gestation a eu lieu dans la variété des 60's).

D'ailleurs depuis quelques mois, je trouve qu'ARTE me déçoit de plus en plus (en reprenant trop de documentaires pompés sur les grosses productions racoleuses d'autres chaînes).

Bref, moi qui salivait à l'avance en m'étranglant d'enthousiasme et d'envie, j'ai pu déglutir tranquillement pendant une heure. Même mon épouse (pourtant pas musicienne ou musicologue amatrice) m'a dit: "boarf, rien de bien intéressant à se mettre sous la dent". Pour ma part, j'ai pas appris grand chose.
Par contre, ce documentaire reste une bonne base pour les profanes et autres néophytes qui souhaitent s'intéresser à ce mouvement musical.

[pfeuh]

Chouette documentaire. A l'époque j'étais à fond dans le rock et je suis passé totalement à côté de tout ça. Mais ça montre aussi de façon claire que si tu faisais un tube, tu étais condamné à reproduire toujours la même recette de cuisine. Tous les intervenants du docu semblent l'avoir bien pris, le pognon qui rentre, ça aide.

A l'époque j'ai été choqué quand est sorti le Venus de Bananarama, Je le trouvais totalement insidipe et ne méritant de loin pas son succès. J'avais adoré l'original et tout ce que faisait Shocking Blue. Toute tentative de faire mieux avec ce titre me semblait dérisoire et je continue à le penser. Dans le docu, il est dit qu'à partir du moment où les producteurs ont compris qu'ils suffisait d'appliquer leur recette, le morceau a été réenregistré en 3 heures. Pour moi, ça montre bien ce que vaut cette version.

[Foreverchild]

Dans le docu, il est dit qu'à partir du moment où les producteurs ont compris qu'ils suffisait d'appliquer leur recette, le morceau a été réenregistré en 3 heures. Pour moi, ça montre bien ce que vaut cette version.

Oui tout à fait.

Je nuancerais tout de même en disant que certaines reprises ont été réellement "innovantes" par rapport aux originaux.

Par contre, je te rejoins totalement sur le fait que certains albums entiers ont été composés et enregistrés, mixés, masterisés et mis dans les bacs en à peine un mois.
C'est d'ailleurs (entre autres) ce qui a tué le mouvement.

J'ai beau adoré les noix de Saint-Jacques, si j'en mange 15 par repas pendant une semaine, à la fin, j'ai plus envie de vomir qu'autre chose rien que de voir une coquille vide.

[Curtis]

...Trop americano-centré, trop homosexo-centré et trop peu documenté sur l'époque musicale dans sa globalité.....

+1
un peu déçu...je m'attendais à plus d'informations également.
on sentait bien parfois une incursion dans la technique de fabrication de ce style (LinnDrum, DX7, MIDI....) mais c'était (trop) rapide.

Le reportage est orienté sur la finalité de cette musique = produit "dance"...d'ou pas mal de témoignage de DJ, alors que je m'attendais plus (à tord finalement) à une information sur le style de cette musique et sa création (intéressante l'interview très lucide de Waterman !)

[Foreverchild]

+1
un peu déçu...je m'attendais à plus d'informations également.
on sentait bien parfois une incursion dans la technique de fabrication de ce style (LinnDrum, DX7, MIDI....) mais c'était (trop) rapide.

C'est une chose que je peux comprendre car parler de Linndrum ou DX7 dans un reportage fait pour des "amateurs" éclairés peut rebuter certains d'entre eux. Moi, il y a 15 ans, tu m'aurais expliquer comment on pouvait sequencer un synthé avec une BAR, j'en aurais rien eu à battre (étant dans le métal -guitariste-).
J'aurais juste apprécié que le réalisateur insiste sur la production à la va-vite et le mouvement one hit wonder.

Le reportage est orienté sur la finalité de cette musique = produit "dance"...d'ou pas mal de témoignage de DJ, alors que je m'attendais plus (à tord finalement) à une information sur le style de cette musique et sa création (intéressante l'interview très lucide de Waterman !)

J'aurais bien aimé que le réalisateur explique comment ce mouvement high-energy est mort au profit de la "Dance" genre 2 unlimited ou Masterboy, Haddaway ou bien Sash qui sont tous partis sur une techno plus rapide avec des layers "supersaws".

Mais globalement, je rejoins ton analyse.

[WXYZ]

Je vous rejoins un survol trop rapide et des raccourcis facile, le premier doc" Disco Europe Express" est plus fourni.