Headz a écrit :C'est moi, ou il n'y a que de grosses basses et des leads aliasés faits au Roland Gaia ?
Citation de wikipédia sur l'aliasing (ici des polices de caractères, c'est plus visuel : "on note (sur la la lettre de gauche) un effet d'escalier désagréable. La lettre de droite a bénéficié d'un anti-aliasing : ses bords sont adoucis."
Bon, je mets ça pcq ça va plus vite visuellement pour faire ce rappel de ce qu'est l'aliasing, que par ailleurs vous connaissez bien..
L'adoucissement, c'est aussi une affaire de goût. et d'habitude (et de nécessité de production). Perso, l'adoucissement me semble assez peu remplacer une belle typo à l'ancienne, et encore moins les plus 'pures' des polices modernes d'avant le point par point.
A l'oreille, dans BR, le son est assez, voir très 'rugueux', granuleux en effet.
On est dans un monde assez rude. Y trouver une fleur en vie relève de la gageure.
Je connais pas trop le Gaia, mais oui, on est radicalement plus dans le sounDDDesign (affaire surtout de mastering, après, dans le désordre: traitements, montage, ajout des effets sonores, bruitage, spatialisation, ...) que dans la musique. Et disons que la différence entre les 2 est bien estompée, elle, pour le coup (la musique fait partie du décors, dont tout le son semble construit (y a t'il même d'autres sons enregistrés à partir de sons naturels que les voix?).. ce qui contribue à nous projeter dans un monde parallèle, virtuel, avec une base formelle métaphorique mixte donc : nous voilà dans un monde analo-numérique.
Presque comme, nouvelle forme de vie - et présence du virtuel, hologrammes etc. sont omniprésents, dans un monde totalement dégradé, salit.
On pourrait aussi pointer les élément de climats qui appuient, à l'image, ce jeu, cet aller-retour entre 2 climax (neige, boue, sang et 'glue', pluie et eau (scène finale) sous différentes formes, feu bien sûr, poussières, fumées, cendres, terre et bois aussi (mais devenus très rares) etc.. Y reste-t'il même d'autres formes de vie animale, non reconstruites, etc, etc..
Dans Blade Runner 2049, le son granule donc, tout en étant retraité, fondu dans la matière sonore, il y crenèle tout de même pas mal en effet !
Je viens de le voir, dans une salle assez bien équipée, le son était bien rendu avec ce qu'il faut de baffles pour rendre la 3D et les infra basses avec présence correcte du spectre des aigus (plus dans les basses le film). les effets de saturation ('moderne' donc) se situent dans ce jeu de la définition 'propre' - lissée mais aussi sale, crénélée - du numérique. Le crénelage fait ainsi, bien partie des effets de ce monde d'alias-robots (androïde analogiques 1èer et 2nd génération (ils ont un adn) augmentée ou pas de prothèses numériques (le méchant notamment, qui est aveugle, mais c'est un humain je crois, enfin c'est pas forcément précisé, on peut en douter;), êtres virtuels numériques (des 1 et des 0), la copine du blade runner 2: K, ou Joe), hologrammes, ..
Lesquels, les androïdes (appelé robots dans le film), du moins certains d'entre eux sont en train de couver une révolution. A partir d'un 'miracle'... (passage d'une forme de vie..)
Bref. Un bon film? Oui, ça le fait !
puisqu'il nous fait parler et réfléchir et penser (et on y repense aussi..).
Mais je ne suis pas sûr que je vais m'écouter, juste pour le plaisir, la bande son toute seule
Je crois pas qu'elle soit faite pour ça.
Pour ma défense, j'avoue qu'à l'époque je n'avais qu'une quinzaine d'années, pratiquement aucune culture des synthés, et que j'étais seul, livré à moi-même au premier étage d'un grand appart marseillais transformé pour la bonne cause en show-room de claviers, et non des moindres (dont un B3 avec sa Leslie dans une antichambre, plusieurs MiniMoogs et un PolyMoog dans une petite pièce attenante, quelques ARP et Roland dans le large couloir suivant, et enfin une série de Korg MS, VC et PS, ainsi que plusieurs Yams CS10/30/50/60/80 qui venaient de sortir cette année-là, dans ce qui devait avoir été autrefois un petit salon bourgeois, etc... Un délire ! 
). Mon papa m'attendait patiemment, puisque c'est lui qui m'avait fort aimablement véhiculé jusque-là, à 30 bornes de chez nous, et je ne souhaitais pas non plus le faire poireauter des heures... 
...Dans ce cas-là, quand on est au milieu d'une telle profusion de claviers et qu'on n'a qu'une petite demi-heure à y passer, en cas d'échec aussi cuisant sur un gros synthé hors de prix, on ne s'acharne pas et on passe direct au suivant, bien plus "abordable" à plusieurs points de vue (...quoique 
).
Mais tu as raison, concernant ce que j'ai dit de ce réalisateur, j'ai été un peu sévère ! ...Pourtant, cet à-priori trop simpliste m'a révolté, de la même façon que ça me révolte de voir qu'un couillon prétentieux s'imagine que parce qu'il peut se payer une Strat des sixties et un deux-corps vintage à lampes, ça lui suffira pour pouvoir jouer comme Clapton ou Gilmour. Alors je suis d'accord pour admettre que le bon artisan a besoin de bons outils pour obtenir de bons résultats (quoique pour une Strat des sixties, c'est assez discutable par rapport à d'autres guitares), mais pas d'accord pour laisser croire aux béotiens que posséder les bons outils suffit pour y arriver. C'est renier d'un seul coup toute la valeur du travail que ces musiciens ont eu à fournir tout au long de leur carrière pour arriver au statut d’excellence qu'ils ont aujourd'hui, même s'ils ont pu déjà bénéficier d'un certain talent préalable. 
...Tant pis pour les pauvres naïfs qui croient à l'argent facile et aux résultats immédiats sans efforts. Plus dure sera leur chute ! 
...OK, je reconnais que c'est déjà une preuve de sensibilité artistique et de lucidité qu'il ait pu avoir conscience que les sons du CS80 utilisés de façon massive dans cette BO de Vangelis étaient indissociables de toute la structure audio du film, bruitages et fonds sonores inclus, au même titre que le décor, l'éclairage ou les effets spéciaux. Ce n'est pas qu'un simple élément rapporté interchangeable, comme c'est parfois le cas dans d'autres films : ici c'est comme si cela faisait partie intégrante du scénario. De là à penser que les sonorités particulières du CS-80 sont nécessaires pour architecturer une nouvelle BO homogène avec le reste de la bande-son dans ce nouvel opus, ça peut donc sembler une évidence, pour ne pas trahir la version précédente et maintenir la cohérence artistique avec elle, mais seront-elles suffisantes pour donner autant de crédibilité que ce qu'il semble en attendre auprès du grand public ? Ça, j'en suis beaucoup moins persuadé... 
et bonne nuit et f..k le placement de produits!
Je plussoie ! 
