vu que le MIDI actuel est un protocole RS232
Le MIDI n'est pas de la RS232. mais de la RS485 (boucle de courant) ce qui permet de chaîner plusieurs appareils.
MIDI a simplement un petit point commun avec le RS-232, la couche "donnée" : bit start, data, stop ... c'est tout...
La couche physique RS-485 (EIA-485 et maintenant TIA-485) n'est pas du type boucle courant mais utilise la
tension comme support de l'information donnée "bit", comme le TIA-232(RS-232) mais avec la différence que :
- le 485 utilise le mode différentiel (différence de tension entre 2 fils de la paire, seuil à 200mV) et permet la configuration réseau en mode half duplex.
- le 232 utilise le mode commun (masse commune) et ne permet que le point à point mais full duplex possible
Le MIDI utilise bien le
courant (0mA / 5mA - boucle de courant) pour porter le "bit" numérique, en mode simplex ou full duplex au choix par l'utilisateur (cables MIDI IN/OUT) et utilise l'opto-isolation de la boucle sur MIDI-IN pour éviter les boucles de masses entre les instruments, très bonne initiative de la part des ingé R&D "audio" qui connaissent bien les problèmes des masses partagées...
A mon avis, les gros challenges de ce nouveau MIDI doivent se focaliser sur :
- le fait que l'utilisateur final est un MUSICIEN et pas un INFORMATICIEN ou ELECTRONICIEN ! (câblage, configuration FACILE des différentes piles/couches du protocole et messages)
- une nouvelle connectique (nouvelle conception ?) en remplacement de ce bon vieux DIN allemand... mais en tenant compte d'une utilisation en live . J'ai du mal à voir des musiciens sur scène en train de câbler leur config avec des câbles Ethernet et leurs fragiles connecteurs RJ-45, avec des switchs, des hubs et qui vont passer une heure à configurer leur réseau HD-MIDI !
mais bon, pour la config home studio, c'est OK. Le câblage du midi actuel est plutôt contraignant pour les grosses config home studio.
- la topologie réseau (existe déjà pour Ethernet, USB, Wireless, CAN)
- l'intégration hardware embarquée qui doit rester simple et ne pas trop gourmande en ressources CPU (le CPU du synthé ne doit pas passer 80% du temps à gérer les communications !, priorité au moteur de synthèse, à l'interface IHM et à la jouabilité !)
Pour ce qui est des couches applications (nouveaux messages, résolution)/session/transport du modèle OSI, elles sont déjà bien définies et avancées par les ingénieurs spécialistes des protocoles au profil "informaticien" et sont dispos sous forme d'API et DSK.
Et surtout, il reste à trouver un (ou plusieurs)
leader(s) du projet, une sorte de conciliateur entre les constructeurs de machines, les organismes/associations de type Copperlan, RTP midi , IEEE AVB... déjà présents sur le créneau, les gestionnaires de licences s'il y a, ...etc... un peu comme l'avait très bien fait Dave Smith à l'époque du MIDI 1.0 (toujours resté à cette version depuis 1983
...). C'est pas gagné et il semble qu'une "guerre des standards" est déjà commencée... Il faut agir vite avant que chacun parte dans son coin ...