yusynth a écrit :Comme le disait stive plus avant dans ce fil les ancètres de nos synthés étaient tous plus ou moins doté de clavier minitouches : Clavioline, Ondioline et Ondes Martenot. Les minitouches des Ondes Martenot nont jamais été considérées comme un handicap par leurs utilisateurs professionnels.
...Argument indéniable, à première vue ! Mais est-ce qu'on peut pour autant généraliser cela comme un bon exemple ?
Si on se penche sur l'histoire des claviers au sens large, on peut remarquer que pour ceux des machines à écrire, et par la suite des ordinateurs, la disposition AZERTY des modèles français a été originellement créée pour
ralentir la vitesse de frappe maximale des dactylos les plus véloces, afin qu'
elles ne puissent pas bloquer le mécanisme assez lent des marteaux de leur machine à écrire (et idem pour les autres dispositions par rapport à d'autres langues).
De nos jours, une telle disposition n'est donc que la survivance archaïque d'une limitation technique de l'époque, et de l'enseignement technique et professionnel qui en a été fait, alors qu'on sait tous que les claviers électroniques acceptent depuis longtemps des vitesses de frappe bien au-delà des limites des capacités motrices d'un humain.
Donc, il n'est pas incohérent d'envisager que le choix surprenant de claviers musicaux "non-standard" avec un nombre de touches bien moindre de ces vénérables instruments soit justement la façon la plus efficace pour leurs concepteurs de brider la technique pianistique impressionnante de virtuosité des forcenés de la sextuple croche, puisque
ces magnifiques instruments n'ont justement jamais été conçus pour être joués comme des pianos, malgré leur clavier. N'est-il pas ?
stiiiiiiive a écrit :Je me rends compte qu'il y a une histoire de taille aussi pour les boutons.
+1000 ! De taille, certes, mais également de disposition et de mouvement : rectiligne ou rotatif...
Là aussi, c'est plus une sorte de sensation diffuse, difficile à analyser et à décrire, mais autant je n'ai jamais senti la moindre gêne avec les potards, pourtant très nombreux et relativement petits de la façade du CS30, autant je n'ai pas été à mon aise pour effectuer à peine quelques modifs de réglages sur le splendide Odyssey de Skawiwen lors des dernières Rencontres Ardéchoises chez Ory. Peut-être le fait que ce ne soit pas
MON synthé apporte une gêne supplémentaire, mais le type de mouvement requis ne m'était vraiment pas naturel pour ce genre d'opération, même si c'est vrai que ce panel tout en potards rectilignes apporte un réel confort visuel pour mémoriser leur position.