EML 101, probablement un des pires, synthé à l’électronique rudimentaire, super bruyant, à faire pâlir un polivoks modé, tout en n'ayant jamais la classe un peu snobinarde du bruit d'un synthi, pas moyen de lui faire un sortir un beau son bien pur, (à la limite avec un seul VCO et en désactivant toutes les modulation et encore... ), ça distord dans tous les sens et ça prend par surprise, le filtre est tout moisi, à l'opposé d'un moog, enfin à l'opposé sous entendrait qu'il y a un quelconque rapport, mais non en fait non aucun rapport avec aucun filtre existant, la résonance réagit à peine, le cutoff idem, en fait il sert à rien et n'a jamais qu'un impact négligeable sur le son, toutefois quand on morphe de lowpass à high pass ça passe d'un vague bruit bas d'usine à un crissement de pneus suraigu. Les modulations sont improbables et toujours bruyantes.
Le patchbay a été disposé de façon totalement débile, en haut, déjà on y voit rien et peu importe le câble que l'on branche, il pendouille bêtement, il gène et retombe sur clavier.
Jouer sur ce clavier c'est lutter contre le bruit, on se demande pourquoi il y a un clavier d'ailleurs, une fois quelques modulations enclenchées, tu peux appuyer sur n'importe quelle touche t'auras le même bruit informe. On dispose d'une source de bruit dans ce synthé, franchement, pourquoi ?
Sans parler de la norme 1.2 v/oct, compatible avec buchla, ouaiiiiiiiiiis mais bon pffff pénible
De toute façon il parait qu'il n'y avait pas de musiciens chez EML, c'était des électroniciens de laboratoire, et ça s'entend, on génère des signaux (en tout cas au début.)
En plus ça doit être un cauchemar à maintenir, vous avez vu l'intérieur, un vrai sac de nœud.
Ce pire synthé est quand même un de mes synthé préférés

et je suis obligé d'aller dans un musée suisse à quinquantes cents bornes pour en jouer
