
Aaaahhh ! Là on a le son brut, et juste les réglages que tu as fait... Du coup, c'est mieux défini, même si c'est pas fait pour donner un résultat flatteur. Effectivement, c'est bien le Crumar qui fait son petit phasing tout seul, avec des poussées de réso un peu aléatoires, on dirait, et de drôles de "zouiiizouiii" que je prenais tout-à-l'heure pour un delay

...
Te voilà équipé d'un fort bel instrument pour des nappes bien charnues et joliment tournoyantes !
Ah, oui, quand je disais "multicouche", je pensais pas à du "re-recording", mais seulement lorsque l'instrument produit lui-même simultanément plusieurs types de sonorités différentes (et souvent mixables), par exemple la section Brass et la section Strings du Delta, ou l'Organ, les Strings et le Synth du Trilogy...
Pour modifier le LFO et le rendre plus lent, tu as plusieurs solutions : la résistive et la capacitive (et même éventuellement les deux cumulées ensemble). Mais il se peut aussi que l'effet de chorus soit produit par un petit detuning des oscillateurs du Performer...
Bon, un peu de technique, maintenant...
a) méthode résistive:
Si le potard du LFO a sa valeur résistive au maximum pour la valeur de cycle la plus lente, tu peux rajouter une résistance fixe (ou plusieurs, commutables par switch, ou même un autre potard monté en résistance variable), au niveau de la patte de son curseur, en série avec le fil ou la piste de cuivre qui vient s'y raccorder. Ça va décaler la plage de réglage vers le bas pour un LFO globalement plus lent.
Si le potard de LFO est au contraire à zéro ohm pour le battement de LFO le plus lent, il faut choisir la solution capacitive.
b) méthode capacitive:
Chercher, sur la carte interne du synthé (et grâce aux schémas électroniques de la bécane), le condensateur (souvent chimique) correspondant à l'horloge du LFO. Pour ralentir le LFO, il faut augmenter la valeur de cette capa.
La première solution, évidente, est de la remplacer par une de plus forte valeur (vaut mieux ne pas trop exagérer non plus : de 2 à 5 fois la valeur d'origine semblerait un maximum).
La deuxième solution est plus astucieuse : il suffit de rajouter, et donc de souder, une autre capa chimique à ses bornes, donc en parallèle (en respectant bien sûr la même polarité et au moins la même tension de service), mais en utilisant un switch qui permet de connecter ou déconnecter à volonté cette deuxième capa. Les deux valeurs de capas s'ajoutent alors pour former une capa équivalente de la valeur de la somme des deux montées en parallèle. En ramenant ce switch en façade, tu peux conserver la plage d'origine du LFO avec le switch ouvert, ou bien passer en plage ralentie avec le switch fermé.
Comme pour la méthode résistive, cela va décaler la gamme de fréquence du LFO vers le bas, pour un battement globalement plus lent.
Avec cette méthode, on peut aussi accélérer la valeur du LFO pour rechercher des effets "pseudo-FM"... Et rendre commutable les trois positions -
Normale/Rapide/Lente par un seul switch
On/Off/On. J'ai vu par exemple un montage de trémolo avec une capa de 2.2µF (position
rapide) sur laquelle on pouvait commuter soit une 3.3µF (position
normale) soit une 10µF (position
lente) via ce seul switch astucieusement câblé pour donner les trois valeur possibles : 2.2µF, 5.5µF (2.2+3.3) et 12.2µF (2.2+10)...
