C'est pourtant simple à comprendre.
Ça n'a rien à voir avec l'éthique ; dans mon exemple, il s'agit de transactions pécuniaires.
D'un côté on a des instruments vintages qui sont rares, et de l'autre côté, on a des acheteurs potentiels qui sont très nombreux à convoiter ces raretés. C'est la loi de l'offre et de la demande.
J'imagine que si un jour tu avais un instrument ancien à vendre, la première chose que tu ferais, c'est de regarder sur Internet pour voir combien tu peux en demander. Et pas un instant tu ne te soucierais de son prix d'achat initial si le deal est avantageux pour toi.
Pour Uli, c'est différent. il a passé sa vie à copier ce que faisaient d'autres constructeurs, et à proposer des copies à moindre prix (et de moindre qualité, mais ça il ne le dit pas). Il a bâti sa fortune sur cela : copier les créations des autres qui se sont bien vendues, et fabriquer des copies au prix de revient le moins cher possible.
Ainsi, il a pu se passer quasiment de frais de recherche et de développement, encore une source d'économie qu'il se met dans la poche.
De plus, il a créé un gros problème pour les autres constructeurs, car les clients naïfs se demandent pourquoi ces autres constructeurs ne proposent pas eux aussi du matos à moindre prix.
Ils oublient que les concurrents d'Uli ont des frais de développement, et qu'ils essuient les plâtres : le manque à gagner des appareils sortis qui ne se vendent pas est amorti par ceux qui se vendent.
Uli n'a pas ces problèmes : il ne copie que les appareils qui se sont bien vendus.
Donc à chacun de voir là où il place l'éthique.
