You're welcome, guys !
@Skaw :
Effectivement, mon Pierrot Gourmand !
...Svelte (et un peu minet aussi selon les points de vue), je le fus à une époque, mais c'était bien avant celle du MIDI !
Concernant les qualités éventuelles de l'USB pour une interface audio, tu as tout résumé en trois lettres :
RME !
Certes ça fait mal au portefeuille, mais en revanche, c'est du matériel audio pro
avant tout. Et la prépondérance du traitement de qualité de tous les signaux est la condition initiale d'un tel produit, bien avant la greffe d'une interface USB soigneusement filtrée et découplée pour ne pas venir "baver" dans l'audio.
Sans vouloir jouer les Nostradamus de home-studio, je prédis que le
Wireless MIDI va sans doute devenir à terme bien plus populaire que le MIDI via USB filaire, du fait qu'une interface radio bien filtrée s’avérera plus performante et pratique en studio comme en live qu'une liaison filaire dont on se rend de mieux en mieux compte qu'elle est génératrice de nombreux problèmes de boucles de masse, entre autres parasites informatiques venant se superposer à l'audio, faute d'un filtrage suffisamment efficace.
Les micros et écouteurs en HF sont devenus des standards, sur scène en particulier, comme les interfaces "sans-fil" pour guitares et basses. L'audionumérique et les radiofréquences font aujourd'hui très bon ménage à peu près partout. Il reste encore le MIDI dont l'usage est moins fréquent pour le grand-public, mais dont déjà plusieurs constructeurs présentent des variantes "wireless" extrêmement intéressantes, avec un tarif relativement abordable et des caractéristiques techniques en constante évolution qui les rendront vite quasiment irréprochables. De là à ce que chaque synthé et/ou appareil MIDI dans le futur ne soit plus équipé de connecteurs externes, mais seulement affublé d'un petit logo facilement identifiable, à la façon de celui du WiFi ou du Bluetooth, ce n'est qu'une question de quelques années au pire, à mon avis.
Retour donc à cette bonne vieille isolation galvanique pour notre cher MIDI, cette fois-ci par un réel éloignement physique, plus que par une interface opto-électronique.
Rappelons si besoin que les initiateurs du MIDI sont le regretté
Ikutaro Kakehashi, disparu le 1er avril dernier (sale blague pour un poisson d'avril
) et fondateur de la marque
Roland à la fin des années 70, ainsi que l'incontournable
Dave Smith, qui lui-même a été ensuite consultant pour
Yamaha et
Korg après avoir été le boss de
Sequential Circuits Inc (SCI), et le créateur entre autres de la série des Prophets fin 70/début 80, dont le premier Prophet 5 entièrement "informatisé" dès 1978.
Donc ces deux lascars avaient pour le moins une excellente maîtrise technique des produits audio, on s'en doute, mais aussi une connaissance très particulière des systèmes informatiques appliqués aux synthés analos, et surtout des vicissitudes de la cohabitation diabolique entre les délicats circuits analos (VCO/VCF/VCA/EG/LFO) et ces bruyants générateurs de parasites à hautes fréquences qu'étaient les processeurs de l'époque et leurs périphériques. Ce choix de l'isolation galvanique par optocoupleur n'avait donc rien d'un heureux hasard, mais bien d'une puissante réflexion, fruit d'une compétence encore approfondie par l'association de deux authentiques génies des synthés.
Probablement que les bienfaits du MIDI n'auraient pas eu le même retentissement dans le milieu professionnel et amateur s'il n'y avait pas eu ensuite l'essor fulgurant de l'informatique personnelle et des non moins extraordinaires ATARI ST et leur interface MIDI intégrée (mais pas que : les Macs et AMIGAs n'étaient pas loin non plus).
Je suis intimement persuadé que ce sont ces nouveaux outils technologiques qui ont fortement contribué à la monstrueuse créativité artistique de ces années 80 et des suivantes, qu'on vénère encore aujourd'hui, toutes générations confondues, y compris les plus jeunes...
@Biosynth :
Eh oui, moi aussi j'avais fait la même réflexion que toi, et j'en avais tiré les même conclusions... Sauf qu'au détour d'
un autre topic où j'évoquais la suppression de la mise à la terre sur l'un des appareils concernés, l'intervention de l'ami
ELectronVert m'a incité à approfondir mon niveau de connaissance sur le sujet, tout en me faisant part d'un terrible accident qui a récemment coûté la vie à une jeune chanteuse lors d'un spectacle dans une salle où l'installation électrique était défectueuse.
...Et je me suis rendu compte combien j'étais dans l'erreur de donner ce genre de conseil sans prendre davantage de précautions sur les risques encourus !
Non seulement dans l'appellation "Ground-lifting" qui concerne
uniquement une séparation galvanique entre la masse audio et celle du châssis mis à la terre via la prise secteur. Mais également sur le fait que lors d'un incident électrique, il est possible que l'appareil incriminé se retrouve pendant un court instant chargé à plus de 300V par rapport à la terre, et que pendant le court laps de temps nécessaire à l'évacuation de cette tension létale, il est très possible que les conducteurs initialement prévus pour cela subissent un courant de plusieurs dizaines d'ampères, et parfois plus !
Pour un fil électrique de section habituelle (1 à 2.5 mm2) fermement monté sur le châssis avec une rondelle de connexion et une vis parker ou un boulon, ce ne sera pas un problème. En revanche, pour la connectique d'une fiche USB ou même audio, souvent composée de fines languettes en cuivre n'assurant un contact franc de conduction que sur quelques fractions de millimètres carrés, le "flashage" au niveau de ce point de contact est donc un risque réel, sans parler de la liaison de masse sur l'ordi ou la carte-son par un fin fil de câblage ou même une piste de PCB. Même si la tresse du câble USB ou audio résiste éventuellement au passage de ce courant, ce n'est sans doute pas le point le plus faible de la chaîne de connexion vers la terre.
...En cas de flashage, c'est alors l'utilisateur qui se retrouve en danger de mort par électrocution !
Je réitère donc mes conseils de précaution, même s'ils peuvent sembler un peu excessifs. D'autant que je ne peux pas cautionner une solution "universelle" quand elle peut entraîner des accidents mortels avec des installations électriques vétustes ou défectueuses. C'est ensuite à chacun de prendre ses responsabilités en fonction de sa propre évaluation de l'état de son installation électrique, mais en toute connaissance des importants risques encourus.
D'autre part, je préconise fortement l'usage d'un petit
tournevis testeur de tension secteur et de phase à quelques euros qui peut tout simplement vous sauver la vie, pour une inspection systématique de votre installation électrique, informatique et audio, par simple prudence. C'est ce que j'ai utilisé pendant des années sur toutes mes installs en concert pour mon groupe (ou pour d'autres), quand je ne savais pas quel était l'état de vétusté du réseau électrique. En testant sur les panels métalliques sur mes claviers, la table de mix, les amplis, les guitares (micros, cordes et chevalets), les micros, etc... On peut savoir si on a des risques de se prendre des
chtars ou pas !
Ouais, je suis parfois un peu parano sur les bords et je l'assume, mais jusqu'à présent ça m'a quand même souvent rendu service...
Justement, bien m'en a pris quelquefois pour détecter les châtaignes que les chanteurs allaient prendre sur les lèvres avec les micros !
...Parfois, ça fait peur !
...Il faut savoir que quand la loupiote commence à peine à s'allumer, c'est déjà en présence d'une tension d'au moins une cinquantaine de volts, de quoi picoter un peu quand même !
Aujourd'hui,
j'utilise celui-ci, plus complet et plus sensible même s'il est plus difficile à lire, car il me donne d'encore meilleurs résultats en détectant des tensions résiduelles beaucoup plus faibles et signale la présence de conducteurs électriques à distance (sans contact, par inductance jusqu'à 4 ou 5cm). Le mieux, c'est les deux, bien sûr !