La nouvelle gamme Roland analysée par Paul Snaps

En format 5U ou 3U, de la valisette à l'armoire normande.
malibuinterface
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La nouvelle gamme Roland analysée par Paul Snaps

Message par malibuinterface »

Voici un article complet de Paul Snaps, extrait des "Cahiers de l'ACME" (http://www.cahiersacme.com" onclick="window.open(this.href);return false;), qui analyse avec beaucoup de pertinence les nouveaux produits de la gamme Roland.

A cet égard, je ne saurais trop vous recommander de vous abonner à ce bulletin belge dont les articles sont souvent beaucoup plus fouillés et complets que tout ce que vous pourriez trouver sur le web.

Bonne lecture !



"(...) Roland ne se prive pas non plus de surfer sur la vague du Vintage, mais à sa propre mode et ceci encore, comme nous allons le voir, de trois manières assez différentes... Leur concept général de faire du vrai neuf avec du bon vieux, s'applique évidemment à merveille à leur nouvelle famille d'instruments verdâtres « AIRA» lancée l'année passée -cf. ACME n° 266 / mars 2014. Pourquoi en effet se contenter d'un clone alors que l'original est à nouveau disponible et ceci d'autant plus que ce dernier peut aujourd'hui bénéficier de mises à jour et souvent de fonctions supplémentaires? Et il faut bien reconnaître que l'approche de Roland en cette matière est particulière en ce sens, qu'avant de se lancer dans ses rénovations, ce constructeur a pris le temps de mettre au point une nouvelle forme de modélisation numérique originale que nous pourrions qualifier d'encore plus virtuellement analogique. Comme nous le savons, tous les composants utilisés originellement ne sont plus forcément disponibles sur le marché, voire sont carrément interdits du point de vue environnemental, ou encore difficilement intégrables dans une configuration moderne (MIDI/USB) sans effets secondaires sur leur timbre ou sur leur stabilité... Sous l'appellation « Analog Circuit Behavior » (ACB), cette nouvelle technologie maison entend capturer de manière extrêmement rigoureuse (32 bits / 96 kHz) la sonorité originelle de ses instruments d'antan, ceci en tenant également compte du comportement -parfois un peu aléatoire et indésirable -des circuits analogiques qui les caractérisent. Avec un tel cahier des charges, malgré le fait que nous ne soyons dans ce cas plus du tout en présence de purs circuits analogiques, on peut raisonnablement espérer parvenir à retrouver l'ensemble des subtiles variations sonores et imperfections diverses qui avaient fait le charme des instruments originaux -tout en leur apportant en prime des possibilités nouvelles et actualisées. Même si, comme nous allons le voir, tous les instruments de leur famille AIRA ne font pas forcément appel à cette technologie numérique ACB, le musicien a effectivement beaucoup à y gagner par rapport à un simple clone ou même souvent comparativement à un modèle de la belle époque qui, lui, est forcément déjà usagé!
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Dans cet esprit rénovateur, Roland remonte près de quarante ans en arrière pour revisiter cette année à Francfort sa célèbre gamme de modules de synthèse soustractive « System-100m » (cf. 1ère photo ci-dessus). Sortis tout à la fin des années '70, celle-ci reprenait sous forme modulaire les différents éléments composant originellement son synthé « System-100 » commercialisé au milieu des années '70 sous une forme semi-modulaire (cf. 2e photo ci-dessus). Ce dernier comptait cinq coffrets autonomes ayant chacun une fonction propre et comprenant parfois plusieurs éléments précâblés (synthétiseur et expandeur, mais aussi mélangeur, séquenceur, etc.), le tout étant bien sûr conçu pour fonctionner de concert les modèles «MS» de Korg s'inspireront par la suite du même: concept. Dans la foulée de ce premier instrument véritablement semi-modulaire, Roland se lança l'année d'après (1976) dans la production de son premier synthétiseur modulaire'. Il s'agissait d'un énorme ensemble haut de gamme baptisé «System-700» (cf. 3e photo ci-dessus) dont l'objectif était de concurrencer les mythiques modèles de notre regretté RobertMoog auprès des grandes institutions. Attention: pour l'acquérir il fallait quand même débourser à l'époque quelque 17.500 euros, soit environ 60.000 euros actuels! Il comprenait six valises châssis capables de contenir chacune une ou deux dizaines de modules (parmi une vingtaine à disposition). Leurs circuits étaient aussi plus sophistiqués que ceux composant initialement leur petit System-100 et le résultat sonore forcément aussi plus impressionnant -certains diront même à raison nettement supérieur à celui des marques pionnières. Mais, arrivant après la bataille, Roland n'avait bien sûr pas manqué de tirer avantagede l'expérience de ses mythiques prédécesseurs -ARP, Buchla, E-mu Systems et autres Moog. Fin 1979, pour la version modulaire de son System100, Roland s'inspira en fait tout simplement du principe de modularité de son grand frère tout en y intégrant une électronique simplifiée -mais néanmoins actualisée par rapport à la version « 100 »originelle. Il fut ainsi à même de proposer un instrument nettement plus abordable et cela donc à destination d'une clientèle beaucoup plus large. En outre, ces modules pouvaient aussi se regrouper par trois ou cinq au sein de petits châssis autonomes dotés ou non d'une mini baie de raccordement. Référencés 190, 191J, ils permettaient au musicien de disposer d'un système évolutif sans avoir à trop investir au départ -d'où aussi la propension à considérer ce système comme « semi-modulaire »... Un ensemble de base composé de cinq modules revenait en 1980 à près de 2.000 euros, c'est-à-dire à quelque 5.000 euros d'aujourd'hui. Ceci demeurait un investissement non négligeable, mais était déjà près de deux fois plus économique que leur System-100 sorti cinq ans auparavant -et une dizaine de fois moins cher que la grosse version « 700 » ! Bien qu'il fût d'un prix trois fois supérieur à celui d'un MS-20 de Korg et d'un usage moins ouvert et moins souple que les modèles de la concurrence en général, les modules composant ce System-100m connurent néanmoins un certain succès dû à leur indiscutable qualité sonore intrinsèque ainsi qu'à leur fiabilité, mais aussi du fait que présentation claire et ordonnée de leurs commandes leur donnât fière allure. Par manque de rentabilité, Roland abandonna complètement la production de synthés modulaires en 1984. Cependant le net regain d'intérêt que ceux-ci ont connu ces dernières années sur le marché de l'occasion (jusqu'à près de deux fois leur prix initial !) a tout naturellement conduit la marque nipponne à réviser sa décision...

Alors, comme chez Roland il n'y a paraît-il pas de clone, notons tout d'abord que tous les nouveaux venus se mettent au format modulaire actuel standard dit « Eurorack » (hauteur de 128,5 mm et unités de largeur ou « Horizontal Pitch » de 0,2 pouce ou 5,08 mm) -ils s'intègreront donc tous sans problème au sein des systèmes les plus courants. Voilà déjà une très bonne chose!
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Soit, mais que nous propose Roland concrètement aujourd'hui? Eh bien en premier lieu, une version expandeur de leur petit synthé « System-1 » regroupant une voie de synthèse soustractive complète, un petit séquenceur et quelques traitements (cf. ACME n° 266 / mars 2014). Tout naturellement rebaptisé System-1m, celui-ci occupe 84 unités « HP » de largeur Eurorack, mais offre en prime la possibilité de s'insérer dans un rack 19 pouces traditionnel (trois unités de hauteur par adjonction de deux oreilles ad hoc) ou encore de se poser tout simplement sur une table (427 x 129 x 70 mm). Pour ce faire, la double option d'alimentation a été prévue: Eurorack ou adaptateur secteur. Par rapport à la version synthétiseur, il bénéficie à présent des sorties CV/Gate qui lui faisaient cruellement défaut et ses options de routage ont également été étendues -au total pas moins de 19 points d'insertion audio et CV/Gate (reconnaissables selon leur éclairage de couleur rouge ou bleue). Enfin, sachez qu'il reprend aussi la très intéressante fonction dite « PlugOut ». Rappelons que cette dernière lui permet à volonté de piloter, mais aussi d'accueillir des recréations de synthétiseursemblématiques de la marque sous la forme d'insérables maison, indépendamment du logiciel, c'est-à-dire sans avoir à monopoliser un ordinateur. Leur offre rassemble à présent trois modèles: les Promars et SH-2 en plus du précédent «SH-1 01 » à une centaine d'euros/pièce. D'ores et déjà proposé à un prix de l'ordre de 650 euros, ce nouvel expandeur est néanmoins, du fait de ses possibilités supplémentaires, une centaine d'euros plus cher que sa version clavier originelle ...
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Ensuite, grâce à ses nouveaux modules de traitement labellisés «EFX », Roland monte résolument d'un cran dans le monde de la synthèse modulaire néoclassique. Issus pour la plupart de leurs précédents produits au sein desquels ils étaient intégrés, ils méritent assurément notre attention car ils n'ont en fait plus rien en commun avec leurs anciens modulaires -il s'agit d'ailleurs de produits numériques. Actuellement au nombre de quatre, ils répondent aux doux noms de : Bitrazer (un réducteur de résolution avec filtre passe-haut/bas résonant), Demora (une ligne à retard sophistiquée allant de 20 microsecondes à 20 secondes), Scooper (associant effet de «Scatter» ou diffraction/réfraction du signal et mise en boucle de maximum 10 secondes avec filtrage passe haut/bas) et Torcido (un générateur de distorsions multiparamétrable). Commandables en tension, ils sont ainsi désormais utilisables de manière indépendante au sein de tout système modulaire au format Eurorack (21 HP ou 10,7 cm de large sur 12,85 cm de haut) ou bien tout simplement posés sur une table.
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Néanmoins ils ne se limitent pas qu'à cela: ils présentent le grand intérêt d'être égaIement programmables depuis un ordinateur et ceci, comme nous allons le voir, de manière aussi souple que sophistiquée. En effet, outre une alimentation bivalente (adaptateur 9 volts ou Eurorack), ils possèdent tous en commun des entrées/sorties stéréo (utilisables en bicanal) avec une qualité sonore haute définition (24 bits / 96 kHz), mais aussi un interfaçage MIDI/USB qui les ouvre à une programmation entièrement personnalisable via le logiciel dédié qui les accompagne: l'AIRA Modular Customizer. Tournant sur Mac, PC, iOS et Android, ce dernier permet d'adjoindre au module physique une demidouzainede modules virtuels auxiliaires (à choisir parmi une quinzaine actuellement dispositionibles : LFO, ADSR, mais aussi échantillonneur-bloqueur, modulateur en anneau, filtre, générateur de bruit, etc.). Ces modules supplémentaires s'interconnectent tout simplement à l'écran à l'aide de la souris ou du doigt, la commande de certains de leurs paramètres pouvant en outre être directement affectée aux boutons du module physique. Cela permet d'envoyer au module considéré un train de données correspondant à une programmation (Patch) nettement plus élaborée que celle prévue au départ, dans le but de pouvoir moduler plus profondément ses paramètres, voire d'aller jusqu'à modifier la fonction de ses différents boutons lorsque des modules auxiliaires viennent se substituer à ses circuits internes. Ceci permet de bouleverser complètement sa fonction initiale, le transformant p. ex. en générateur de bruit. En outre, une fois la programmation logicielle téléchargée dans l'un de ces modules physiques, toutes les modifications opérées par la suite à l'écran de l'ordinateur ou de la tablette dans le cadre de cette nouvelle configuration (altération d'un réglage ou du câblage) se répercuteront en temps réel sur le comportement du module physique. De plus, durant l'exécution d'un morceau, chacun de ces modules pourra encore de la sorte être reprogrammé instantanément et autant de fois que souhaité en fonction des besoins du musicien (p. ex. : en suivant une liste de lecture d'instantanés ou de clips de configurations). Cette approche plurielle est indiscutablement originale: mélangeant harmonieusement manipulation matérielle et logicielle, analogique (CV) et numérique (MIDI/USB), elle décuple véritablement les possibilités de ces modules! Ceux-ci devraient être disponibles cet été aux alentours de 300 euros/pièce, soit à un prix très raisonnable en regard du potentiel créatif qu'ils mettent à disposition!
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Retour à la case départ avec la réédition d'une série de modules souhaitant incarner la meilleure actualisation possible des modèles de base de leur ancienne gamme modulaire « System-100m ». Si à ce jour aucun concurrent n'avait pris l'initiative d'en ressortir des copies, y avait-il un motif? En revanche, il n'y avait sans doute aucune raison pour que Roland abandonne une part du marché du modulaire classique à la concurrence du moins pour ce qui concerne le minimum syndical en VCO, VCF, VCA... Ainsi les musiciens qui souhaitent se lancer trouveront-ils donc à présent chez Roland -pratiquement- tout ce dont ils ont besoin pour prendre un bon départ et se constituer un système cohérent. Même s'il nous semble qu'à l'inverse du System-700, les produits 100m originels n'ont pas vraiment dû laisser trop de souvenirs impérissables (si ce n'est sans doute dans le coeur de certains musiciens en herbe de cette époque), l'initiative de Roland nous semble bonne et nous n'entendons pas la critiquer.

Quant à la résurrection qui nous préoccupe, notons qu'elle ne s'opère pas ici avec le concours de leur technologie ACB (caractérisant leur gamme AIRA), mais bien avec des composants analogiques modernes tout en essayant de demeurer au plus près des schémas originels. Cette renaissance a d'ailleurs été confiée au constructeur « Malekko Heavy lnsudstry Corporation » de Portland dans l'Orégon (USA) qui produit depuis près de dix ans des pédales d'effets ainsi que des... modules pour synthés. Et le résultat sonore des prototypes que nous avons pu auditionner à Francfort est certes au moins d'un niveau équivalent àcelui de la plupart des nombreux produits similaires qui inondent aujourd'hui ce marché. Remarquons aussi au passage que cette nouvelle série prend malencontreusement l'appellation de System 500, d'où une potentielle confusion avec le format homonyme audio correspondant aux très populaires modules « Lunch Box» lancés par API, mais non: ces modules sont bel et bien construits au format « Eurorack » identique à celui de leurs EFX, soit 10,7 cm de large sur 12,85 cm de haut (les modules 100m originels rétrécissent donc ainsi d'une dizaine de centimètres en hauteur) !

Cela dit, sur la quinzaine de modules historiquement produits par Roland, seulement cinq modèles sont pour l'instant annoncés: le 512 (double VCO), le 521 (double VCF passe-bas/-haut résonant à 24 dB/oct.), le 530 (double VCA à variation linéaire ou exponentielle), le 540 (double générateur d'enveloppes avec LFO à cinq formes d'ondes et retard) et le 572 (déphaseur incluant LFO et ligne à retard distincte pour les signaux audio et de porte, plus de nombreuses possibilités de modulation). Leurs références troquent simplement leur « un » initial contre un « cinq» mais, à part cela, nous pouvons dire que leurs possibilités sont quasiment équivalentes à celles de leurs ancêtres. Seulement quelques petits ajouts ont été apportés, ceci de toute évidence dans le but de remettre les fonctions de cette ancienne série à la hauteur de la concurrence actuelle -p. ex. : le VCO dispose à présent en permanence de ses trois sorties de formes d'ondes distinctes, comme sur la version 700. Sinon donc rien ne les démarque particulièrement du reste du troupeau, si ce n'est peut-être le modèle 572... Bien entendu ils bénéficient aujourd'hui de performances encore accrues au niveau de la stabilité -point faible de tous les modulaires d'il y a quarante ans, dont le System-700 fut le premier à sensiblement s'affranchir! Il en va d même pour le rapport signal/bruit et la diaphonie, mais tout cela n'a maintenant plus rien de vraiment original. Ces modèles devraient arriver dans les magasins d'ici la fin de cette année à un prix qui reste à confirmer, mais qui pourrait avoisiner les 350 euros/pièce -soit environ trois fois moins cher que leur coût originel si l'on tient compte de l'inflation. D'autres modules sont paraît-il en cours de gestation: même si ces premiers venus sonnent très correctement, le plus passionnant pourrait donc bien encore être à venir..."

Paul SNAPS (Les Cahiers de l'ACME n° 271, Avril - mai - juin 2015)


Les instruments cités ici ne peuvent pas à proprement parler être qualifiés de «modulaires» vu que, comme les appareils dits semi-modulaires, ils disposaient concrètement tous à cette époque d'un certain nombre de connexions normalisées qui étaient précâblées d'origine dans le but d'assurer les routages les plus courants entre leurs différents modules -ceci par commodité pour l'utilisateur. Dans cette optique, la qualification de modulaire est néanmoins réservée ici aux systèmes dont la composition et l'ordre des modules peuvent étre intégralement modifiés au gré des souhaits de l'utilisateur, et celle de semi-modulaire aux appareils comprenant un nombre fixe d'éléments utilisables à priori de concert dans un ordre prédéfini, mais aussi éventuellement de manière indépendante et/ou dans un ordre différent, ceci grâce à la possibilité prévue par le constructeur de modifier leur câblage d'origine par l'insertion de cordons extérieurs (ou de fiches dans une matrice annexe, voire par la manipulation de sélecteurs). Dans les deux cas d'espèce, leurs modules/éléments remplissent chacun une fonction précise, mais théoriquement dans un système purement modulaire chaque module est totalement indépendant et requiert un câblage afin de s'insérer au sein du système et d'assurer ainsi le cheminement des différents signaux de type audio et/ou de commande. Dans cet ordre d'idées, le « System100 » de 1975 est le seul qui soit strictement semi-modulaire et le« System-100m" (1979) peu1 être considéré comme réellement modulaire -contrairement à ce que Roland annonçait à l'époque, ceci sans doute afin de ne pas trop effrayer les clients potentiels ...
AlainHubert

Re: La nouvelle gamme Roland analysée par Paul Snaps

Message par AlainHubert »

Après le premier paragraphe, la motivation pour lire la suite m'a manqué.
Merci quand même pour le partage.
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synthwalker
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Re: La nouvelle gamme Roland analysée par Paul Snaps

Message par synthwalker »

Déjà un truc à corriger sur le pavé du dessus : le System-1m regroupe un synthé soustractif 4 voix et un plug-out 1 voix... :hum:
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novaflash
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Re: La nouvelle gamme Roland analysée par Paul Snaps

Message par novaflash »

Pourquoi dans cette rubrique ?
Ici "Les néo-analos", dans le cas présent pas analogique si j'ai bien compris la description et quand bien même ce serait à poster dans "modulaires".
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