
...Merci pour cette précision et le lien vers l'article. Ainsi qu'une grande modération dans tes propos...

...Pour autant, je ne suis pas l'auteur de cette solution technique hasardeuse, et si j'en parle, c'est parce que j'ai déjà rencontré plusieurs anciens appareils de sono et amplis d'instruments (dont certains de fabrication artisanale, c'est vrai) qui étaient effectivement équipés d'un tel interrupteur de "ground-lifting" directement installé sur la liaison à la terre. C'est dans ma jeunesse, en travaillant occasionnellement avec un vieux sonorisateur qui fabriquait parfois ses propres amplis à lampes, qu'il m'avait justement expliqué l'usage et la "nécessité" de ce dispositif dans certains cas (sans en avoir totalement évalué les risques, probablement).
Bon, faut dire aussi que c'était une toute autre époque, les tarifs du cuivre étaient moins élevés et les constructeurs de câbles blindés fournissaient souvent des tresses de masse généreusement dimensionnées pouvant supporter plusieurs ampères, d'autant que les socles jack de ces très anciens appareils étaient bien moins "légers" et verrouillaient bien mieux que les productions low-cost actuelles. Effectivement, les normes électriques étaient beaucoup moins sécuritaires et du coup les cas d'électrocutions mortelles étaient moins rares. D'ailleurs, c'était peu de temps avant la mort de Claude François...

Pour ma défense, tu auras quand même remarqué que les toutes premières recommandations que j'ai données concernaient la suppression de boucle de masse
au niveau de la liaison audio seulement, et c'est effectivement celles que je préconise
en priorité avant toute autre, même si je ne l'ai pas précisé !

Bien que je n'en ai pas parlé non plus, à tort parce que pour moi ça a toujours été une opération
systématique depuis presque quarante ans pour toute prestation (surtout en extérieur ou dans de vieux locaux), lors d'un raccordement au secteur de mes propres instruments et ceux du groupe (en particulier pour les micros, via la table de mix), j'ai toujours eu avec moi
un tournevis testeur d'électricien, et j'ai toujours vérifié que le voyant du testeur ne s'allumait pas lors du contact avec les parties métalliques des instruments, tables de mix, amplis, guitares, et à plus forte raison des micros.
Actuellement, il en existe avec affichage LCD dont la sensibilité permet de détecter des tensions inférieures à 50V, et même si celles-ci ne sont pas jugées létales, cela permet déjà de détecter la présence de courants de fuite vers la terre.
D'autre part, je recommande également l'usage systématique de
filtres EMI/RFI (type Schafner) et de dispositifs de limitation des surtensions en tête de ligne des intruments et des tables/amplis/sonos pour toute installation, en fixe pour le studio comme en mobile pour une presta. Même malgré les progrès technologiques actuels, le courant du secteur réserve encore des mauvaises surprises...

...La preuve avec l'article dont tu as mis le lien.

Donc, tu as raison de le préciser : le
véritable "ground-lifting" permettant de conserver les meilleures conditions de sécurité consiste à séparer par un interrupteur la masse audio de celle du châssis et du panel reliés à la terre.

...Malheureusement, ce n'est pas toujours une opération techniquement facile à réaliser (en particulier sur une table de mixage), lorsqu'une multitude de socles jack (XLR et DIN aussi parfois) et de potentiomètres sont fixés sur un panel métallique ou une façade qui sert de conducteur commun vers la masse/terre, et qu'il est quasiment impossible de tous les démonter, réaléser leurs trous de fixation et les remonter de nouveau en intercalant des rondelles et supports isolants.
