Bonjour à tous,
Comme il est de coutume, je vais tenter de me présenter
Alors, commençons par le début.
Eternel newbie devant l’éternel, la découverte de votre mare remonte à quelques mois en cherchant des infos sur les séquenceurs DIY analo et des astuces de montage sur PCB sans les traverser.
Il faut bien l’avouer, pour l’instant mes soudures sur des sorties audio ou des alimentations ressemblent comme deux gouttes d’eau à ce que je parviens à faire en mécanique (autrement dit des gros pâtés) et que pas grand-chose ne distingue à mes yeux une résistance d’une autre. Bon, soit, j’exagère un peu…. Disons que cela relève plus du manque probant de volonté et de temps d’apprendre les fondamentaux de l’électronique qu’autre chose (ce ne sont pourtant pas les tutoriels qui manquent de nos jours sur la toile).
Bref, comme j’apprécie l’esprit général qui semble prédominer sur ce forum, il était grand temps de m’inscrire et de me présenter.
Pour mon parcours musicalo-électronique à épisodes, mon credo aura toujours été, dans la mesure du possible, un mélange de plaisir séquentiel sans prétention et de recherche de portabilité maximale.
Mais tentons de faire simple (pas évident).
Dans les 80’s, je croise la route de mon 1er synthé sur Roubaix : un Korg Poly-800 que je possède toujours malgré son interface de calculatrice (même avec des potards de cut-off et réso rajoutés, il reste assez &@%£$µ# à utiliser tel quel) …. Une gratte Beuscher et un ampli sont fournis dans le lot …. S’en suit un vaste délire pseudo joy-divisionesque sur K7 en fac d’archi à Lille avec un pote dessinateur de BD qui, faute de dénicher la basse de ses rêves à vil prix, s’est amusé à détendre les cordes de la gratte (artifice superbe pour masquer notre totale absence de virtuosité réciproque à plaquer des accords justes, la qualité médiocre de nos micros se chargeant du reste). Les Rhyzotones étaient mort-nés !!!
Tout est remisé par la suite au placard lors de mes séjours successifs dans la capitale des rillettes puis dans celle de la robiquette (la galette-saucisse rennaise, l’équivalent breton du fleuron de notre gastronomie nationale, le kebab).
En échouant à Paname, voici un peu plus d’une vingtaine d’années, l’envie de musiquer pour le plaisir me reprend progressivement. En 95, un combo séquenceur vst / Yamaha CS1x me fait de l’œil chez une amie. J’achète un CS1x et récupère son logiciel Performer antédiluvien : il fallait introduire une disquette 3 pouces dans un mac classic vieux de plus de 10 ans pour démarrer le tout, ce qui a déclenché une sorte de running gag chez de nombreux potes où ces derniers me refilaient systématiquement tout mac classic qui prenait la direction de la benne, persuadés de me combler au plus haut point (j’ai maintenant une jolie collection de tabourets sur base de mac classic
).
Même en pur numérique, « pénétrer la matrice » du CS1x m’a apporté beaucoup de satisfaction (non, ce n’est pas sale
). Cependant le manque de boucles rythmiques était criant. Une 309 rave-o-lution (mais quel nom à la #%£$ !!) dégotée à la boutique Quasimidi de la rue Truffaut dans le XVII y remédie largement malgré une technologie purement DSP. De plus cette groove-box tient dans un sac, parfait pour un bœuf électro improvisé à l’extérieur.
En 98, par le plus grand des hasards et des rencontres, je me retrouve à faire pendant une semaine, des « dzouing-dzouing » et autres incongruités électroniques pour créer l’ambiance sonore d’un petit musée des horreurs improvisé le long du canal de l’Ourcq au sein d’un village tecknoïde temporaire se voulant une alternative –si j’avais bien capté le propos- à la politique de récupération de la scène techno-clubbing par la municipalité parisienne.
Le tout grimé en momie …… grand moment de solitude …… surtout à proximité d’une véritable tête d’agneau égorgé qui pourrissait inexorablement de jour en jour à grands coups de relents putrides (il a même fallu un soir courser un clébard chapardeur amateur de charogne outrageusement faisandée
).
Les jams nocturnes étaient par contre fantastiques : sans se connaître, nous callions nos machines respectives (platines, basses, B.A.R) juste pour le fun à côté de la paillotte à frite, on se retournait … et nous découvrions à proximité du périf’ 300 freakers en transe absolue aux rythmes de nos BPM …
J’accumule par la suite d’autres claviers numériques (Roland JV30 et D50, Yam’ DX21 et son séquenceur) bien trop encombrants par rapport aux dimensions d’un loft parisien compact (vous savez ces studios de poche où chaque éternuement hivernal remplace avantageusement tout mode de chauffage
).
L’ensemble fini au garage à l’aube des années 2000 (changement des priorités, la famille, le taf, une passion dévorante et dispendieuse pour les vieux scooters, etc …)
2007, tentative de retour et de rationalisation, je bazarde tout ce matos (sauf le poly et la 309 –nostalgie oblige-) pour les remplacer par des racks (bass-station -enfin de l’analo-, quasimidi technox et A station) et des effets, le tout piloté par un séquenceur yam QY70 (écran illisible et touches trop minuscules) puis par un tankissime RM1x (sons ultra cheap mais véritable confort d’utilisation avec sa multitimbralité, ses mutes à foison, etc…).
Cependant, pas convaincu (lassé des sonorités numériques sans profondeur ou non inspiré ?) mon set-up retombe très vite en léthargie complète la même année.
2012 : révélation et émerveillement, à 44 balais, lors de l’acquisition d’un module Evolver. Exactement le bidule, déjà ancien, génial, transportable et puissant que je recherchais pour jouer partout en loucedé de l’EBM, du séquençage à la TG ou encore du pur minimalisme. Avec ce synthé-séquenceur de Dave Smith, que j’ose qualifier de modulaire virtuel tant les routages sont nombreux, je retrouve le plaisir « abstrait » d’une matrice et de l’imbrication des modulations dans tous les sens susceptibles de surprendre à la première approche tout jeune utilisateur abandonnant sa souris. Je redécouvre aussi mon A Station (avec sa modélisation analogique relativement poussée et très ludique) que je séquence avec un little midi sur un simple iphone et qui se marie à merveille avec l’Evolver, ça tombe bien il y a une homogénéité de façades bleutées (mon côté midinette).
En parallèle, je prête un peu plus attention aux essais de Synthwalker sur le matos analo et les avis sur audio et ici. Tente le coup sur un monotron delay que je considérais à tort comme un gadget hipstero-branchouille à la microkorg. Mais c’est que ça dépote grave ce petit bidule hybride.
2013 sera donc la fête du slip (il n’y a pas d’autre terme) : il me faut de l’analo à l’interface direct, sans écran, transportable, bien fini, avec du routage pertinent sans pour autant coûter un bras. Il ne me faudra guère plus de 5minutes de test chez un revendeur pour adhérer à l’enthousiasme général autour du Minibrute (travail épatant d’Arturia et d’Yves Usson : chapeau
). Il deviendra ma source sonore centrale. Mais c’est le début de l’escalade. Je le dédouble parfois avec un looper numérique (mais bof pour quantiser correctement
). J’épluche alors les annonces, trouve une murf moogerfooger (génial pour faire les rythmiques) que je « module » avec une memory boy (elle-même parfaite pour des boucles rythmiques lancinantes de fin du monde) ou le delay du monotron bien crado. Renforce l’unique VCO du MB avec le VCO d’une freqbox moog, je découvre au passage le sérieux d’assemblage des produits Moog (ben oui, j’en étais resté à la période anglaise des années 90 de l’appellation Moog sous l’égide de Don Martin). Déniche une MFB 502 (bien puissante, mais construction trop cheap) puis risque le Minitaur (bécane géniale, même sans synchro) transcendé par la moog 107.
En gros, je me retrouve très vite avec du câblage partout
et suis bien décidé à tout coller dès que possible dans une valisette en mettant les entrées et sorties VC/Gate en façade.
Je lorgne maintenant du côté du Dark Time pour séquencer en analo le Minitaur (j’ai du mal avec le look de l’Urzwerg –toujours ce côté midinette un rien bégueule) et cherche à intégrer le monotron dans un boîtier type moogerfooger avec les « knobs flutted » raccords.
Pff ….. ça en fait du bla-bla digne des AA …. Désolé.
Ah oui, au fait, j’ai lu la charte et la FAQ
Alors, promis juré, je ne parlerais plus jamais ici de numériques, de logiciels ou de tablettes tactiles….
Et « Lecram Effuahc Zella & Toto Mazor » correspond à un vieux projet électro-brit-pop jamais concrétisé.
Mais « Lecram » tout court fera l’affaire (rien à voir avec mon prénom)…
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