Yohda a écrit :Le gros chat : j'ai presque l'impression que l'on ne parle pas du même artiste; -)
.../... Je n'entend pas qu'il s'affranchit des contraintes de la mesure. Au contraire.
Ça me parait évident qu'il faille un sens du rythme assez développé pour composer de tels morceaux.
J'admets volontiers ton point de vue, même si je ne le partage toujours pas. C'est ton opinion et je la respecte, car elle vaut au moins autant que la mienne.
N'étant pas assez informé sur la méthode avec laquelle il réalise ses compositions, je ne peux que me fier aux impressions et émotions toutes personnelles que me donne le résultat de son travail... Et c'est finalement tout l'intérêt d'une œuvre artistique, non ?
ascent a écrit :En tout cas ça confirme qu'on peut avoir des perceptions musicales tellement différentes qu'il peut être, parfois, impossible d'entendre la même chose qu'un autre et par la même comprendre et saisir les nuances perçues par chacun.
...Voilà l'exact prolongement de ma pensée (bien vu, Ascent !
) ! C'est justement ce qui permet de désamorcer les effets néfastes de l'incompréhension mutuelle et des jugements de valeur, malheureusement trop fréquents lors de la confrontation d'opinions personnelles.
à tous les deux !
Yohda a écrit :
Time signatures[edit]
"Mercy Funk" has probably more time signature changes than any other Venetian Snares' song. Running at a high speed 180 bpm, it starts with 8 bars of 11/4 then switches to alternating bars of 5/4 and 13/8 (or 23/8 together) until 2'32". It then holds 5/4 until 3'50", where a single 7/4 bar is followed by 7 bars of the 23/8 plus one 19/8 bar. At 4'23" there follows a sequence of 16 bars of 13/8, 8 bars of 7/4, a cycle of 3 bars of 7/4 and a bar of 15/8 (or 57/8 together), repeated twice, then 7/4 until the end.
Oui, certes, il est toujours possible à d'éminents spécialistes d'aller effectuer une analyse minutieuse à postériori de chaque œuvre artistique.
C'est d'ailleurs un genre d'exercice que je n'aime pas car il s'apparente à une sorte d'autopsie qui découpe et extrait chaque petit bout un par un, en vue d'y chercher plus ou moins vainement l'éventuel schéma d'un
générateur automatique d'émotions.
...Et sur cette table d'autopsie, l’œuvre qui y est étudiée y perd cette vie qui lui donnait toute sa dimension poétique.
Ce genre d'analyse et le recensement de ses résultats peut quand même rendre service parfois, je le reconnais, pour le compositeur qui cherche à obtenir rapidement un effet musical et/ou une ambiance relativement prévisibles et dûment quantifiés (comme une recette de cuisine) sans perdre son temps en expérimentations souvent stériles, et les
traités d'harmonie sont là pour cela, par exemple. Mais pour d'autres, c'est l'inverse. C'est le principe même d'une certaine liberté de création artistique. Toutefois il est toujours intéressant de connaître quelles sont les règles, même quand on veut les transgresser ou s'en affranchir.
Alors je l'admets donc à nouveau, il est tout-à-fait possible que Venetian Snare ait conçu ce morceau selon une minutieuse architecture prédéfinie et rigoureusement assemblée selon ce schéma-là (je parle du
rapport d'autopsie )... Ou bien laissé complètement s'exprimer librement son feeling avec des superpositions quasi improbables qui se sont imbriquées comme par magie au bout d'un certain nombre de tentatives !
...Dans un cas comme dans l'autre, je salue le travail effectué et je respecte l'artiste, même si cela ne rentre pas vraiment dans mes goûts persos !
...En même temps, je ne peux pas m'empêcher de repenser avec un peu d'ironie à
l’œuvre immortelle de J R Boronali et du déferlement de critiques, commentaires et autres analyses savantes qu'elle a suscité...