Finalement.....

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Foreverchild
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Finalement.....

Message par Foreverchild »

....je me rends compte que je n'y connais vraiment rien en synthé.


Les termes employés sur Anafrog me paraissent tellement abscons (sans péjoration aucune) en termes d'electronique, genre: "Mais c'est simple: tu changes le 2365 du chips(série télé des 80's??? :confused: :mdr: ) pour y mettre un vafanculo de la série XY 3685!!!!
Ou alors: "En deconnectant la soudure du liquide de refroidissement de la roue de secours des essuie-glaces du Jupiter8, tu arrives à modifier la pancréatite du cortex vaginal du paragraphe susmentionné dans l'edit de Nantes: irribellum annallum profondis!!!.

Ceci dit, ça me permet tout doucement de progresser, et.....J'en remercie toutes les personnes éclairées d'Anafrog.


J'ai quelques pas trop mauvaises bases en synthèses sonore, mais y a quelque chose que je ne pige pas:

C'est quoi la différence entre un synthé analogique et un synthé numérique?
Pour moi, ça se résume à un fatras de fils à l'intérieur d'une boîte de conserve et qui sonne différemment si c'est analogique ou numérique.
Alors, sans rentrer dans des détails abracadabrantesques et autres langages hérmétiques, est-ce que quelqu'un peut me dire exactement la différence entre analo et numérique....Sans troll, please!Nous sommes entre gentle(wo)men! :biggrin:

Merci à vous. :smile:
L'équipe d'Anafrog, soit elle m'aime, soit elle ne m'aime pas. Dans les deux cas je m'en fous.
AlainHubert

Re: Finalement.....

Message par AlainHubert »

:mdr: :mdr: :mdr: :lol:

Très savoureux ce message ! :bravo:

Bon. Un synthé analogique produit des sons directement à partir de variations rapides de tensions électriques, qu'il faut amplifier et qui font éventuellement bouger un haut-parleur. Alors qu'un numérique va calculer tout ça mathématiquement, à l'aide essentiellement d'un calculateur qui jongle avec des nombres en mémoire et, à la toute fin, convertir ces nombres en variations de tensions électriques rapides pour faire bouger ce même haut-parleur.

La grande différence réside dans le fait que les nombres sont extrêmement précis et ne changent pas, à moins que les programmeurs ajoutent des algorithmes, euh pardon, des programmes pour créer des variations plus ou moins aléatoires de ces nombres pour recréer ou simuler le fonctionnement quelque peu erratique des circuits analogiques. Mais ce n'est pas toujours un grand succès, car il y a tellement de "vie" (variations intrinsèques) dans un système analogique, qu'il est difficile de reproduire tous ces éléments "vivants" en numérique de façon convaincante (pour les oreilles bien aiguisées).

C'est, en gros, comme comparer une toile peinte par un maître, et une peinture par numéros; la première ne sera jamais deux fois pareille lorsque reproduite, même par un maître, alors que la deuxième par numéros sera pratiquement identique (si les zones numérotées à peindre sont bien précises et bien respectées).

P.S. Le synthétiseur analogique le plus simple au monde (je crois) est de brancher et débrancher successivement plus ou moins rapidement une pile directement à un haut-parleur. On obtient alors une forme d'onde carrée (Square Waveform), avec une longueur d'impulsion variable (Pulse Width) selon le délais entre les branchements et le débranchements successifs.
L'équivalent en numérique serait de calculer, à l'aide d'un ordinateur, la valeur de la tension de la pile et combien de temps attendre entre chaque branchement et débranchement, tout en faisant varier le délais avec un nombre de millisecondes de plus ou de moins, et de convertir ça en véritable tension électrique avec un convertisseur numérique à analogique (D/A converter) et faire bouger le haut-parleur.
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pichenettes
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Re: Finalement.....

Message par pichenettes »

Allez je tente...

Un son est une vibration. Un instrument de musique "acoustique" est un bidule qui fait vibrer l'air de façon perceptible pour nos oreilles... et si possible contrôlable et intéressante.

Un synthé analogique est une collection de circuits qui font vibrer l'électricité. L'"analogie" est là : si on regardait les électrons danser dans la machine, on les verrait se secouer dans la même danse que si on regardait bouger les particules d'air dans une pièce traversée d'un son. Chaque étape de l'élaboration d'un son (oscillateurs, filtre) est représenté par un petit bout de tuyauterie électronique qui va dompter le flux d'électricité dans la machine. J'insiste sur le terme "dompter" : le concepteur de la machine ne maîtrisera pas à 100% ce qui sort du circuit. Parce que le circuit va être sensible à des facteurs comme la température, les petites variations dans des valeurs de composants dont la fabrication est imparfaite, et tout un tas de réalités physiques comme des interférences, du bruit...

Un synthé numérique s'apparente à un ordinateur - il y a 20 ans, un ordinateur très spécialisé, au fil des années la différence s'amoindrit au point que certaines machines ont des cartes mères de PC. À l'intérieur, un processeur exécute un programme qui calcule le son morceau par morceau, à partir d'équations mathématiques le décrivant (ou d'enregistrements de sons pour un sampler/rompler). Un ingénieur va dire : telle ou telle formule mathématique produit des résultats sonores plaisants, je vais en faire un programme qui tourne sur l'ordinateur embarqué dans la machine. Un ordinateur est conçu pour être une machine isolée des fluctuations du monde extérieur. Du coup, cela constitue un environnement stérile pour la construction du son - cela a l'avantage d'être stable, prévisible, toujours égal à soi même. Cela a l'inconvénient, d'être stable, imprévisible, toujours égal à soi même... Il y a par ailleurs des limitations - on ne sait pas toujours "mettre en équation" certains traitement intéressants sur les sons (alors que les lois de la physique des circuits électriques les réalisent très bien !) ; ou, quand on sait le faire, le résultat est hors de portée de la capacité de calcul d'un processeur. L'avantage quand même est de rendre possible des choses qui seraient trop complexes à faire en analogique parce qu'elles demanderaient trop de plomberie (exemple : la polyphonie, qui demande tout un circuit de synthèse pour chaque voie).

Pour faire une comparaison débile, je dirai que c'est la différence entre la pâte à modeler et le légo.

(Edit : grillé par AlainHubert)
AlainHubert

Re: Finalement.....

Message par AlainHubert »

Excellente comparaison pour la pâte à modeler et les Légos. :bravo:
Je crois qu'avec nos deux explications qui se recoupent, celle de pichenettes et la mienne, ce sera probablement un peu plus clair pour toi ?

En guise d'aide à une meilleure compréhension du jargon de la synthèse analogique, je te liste ici quelques termes les plus courants:

VCO = Voltage Controlled Oscillator ou oscillateur à contrôle par tension. C'est l'élément fondamental de tout synthétiseur analogique qui produit la variation de tension rapide dont je parle dans mon message précédent.

VCA = Voltage Controlled Amplifier ou amplificateur à contrôle par tension. C'est le circuit qui varie le volume d'un son généré par un VCO.

LPF = Low Pass Filter ou filtre passe bas. Circuit qui assourdis le son en enlevant des harmoniques (fréquences multiples de la fondamentale, ou plus simplement fréquences très hautes ou aiguës).

Cutoff = Fréquence de coupure du filtre ci-haut. Autrement dit, à partir de quelle hauteur le filtre coupera tout ce qui est au dessus en fréquence (jusqu'à tout couper le sons éventuellement quand le Cutoff est très bas).

LFO = Low Frequency Oscillator ou oscillateur basse fréquence. Circuit très similaire au VCO plus haut, mais qui sert essentiellement de source de modulation et ainsi à faire varier les tension d'autres circuits mentionnés plus haut.

Maintenant pour la section électronique:

Op Amp = Operational Amplifier ou amplificateur opérationnel. Circuit intégré (puce électronique) qui contient une vingtaine de transistors et qui a pour but, essentiellement, de contrôler les tensions dans un synthétiseur analogique.

7805, ou 7812 ou autres régulateurs de tension. Circuits électroniques qui s'apparentent à un gros transistor, qui ont pour but de fournir une tension régulée, c'est à dire qui varie le moins possible pour alimenter les circuits mentionnés plus haut. Un peu à la manière d'une pile électrique qui ne faiblit jamais.

Potentiomètre ou Potard = bouton de contrôle de tension. C'est en fait une résistance variable, composé d'une surface de carbone sur laquelle se promène un "patin" en métal et qui fait varier la résistance selon l'endroit où il se trouve sur cette piste de carbone.

Voilà. C'est très sommaire, mais c'est mieux que rien. S'il y a des termes ou bidules qui te semblent inconnus et qui t'intriguent, simplement demander ce que c'est.

:sante:
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Push-Pull
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Re: Finalement.....

Message par Push-Pull »

Intéressant ce topic !

Bravo à Foreverchild d'oser poser ces questions. :cool:
Et merci à Pichenettes et Alain de donner des réponses, le coup de la pâte et des Lego est excellent ! :bravo:

Et du coup je déplace le tout dans un forum plus adéquat.
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davidh
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Re: Finalement.....

Message par davidh »

analogique ? pourquoi ce terme, parce que le son sera analogique à une grandeur physique, l'électricité en l’occurrence, les vibrations sonores que l'on entend sortir d'un synthé analogique sont le reflet de ce qu'il s'y passe électriquement, des tensions électriques qui circulent et sont contrôles par les composants

alors que le numérique, le son est calculé par un ordinateur et ce qui est en sort est précisément calculé, à tel temps t la pression de l'air au sortir du moniteur sera de tant.
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Foreverchild
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Re: Finalement.....

Message par Foreverchild »

Chapeau bas pour vos réponses! :geek:
Merci, car ça me parle beaucoup plus, maintenant. :cool:
En gros, l'analogique, c'est de la physique et le numérique ce sont des mathématiques.

Par contre, du coup, elle m'amènent à une autre question:

Aujourd'hui, nombre de marques font de la modélisation analogique. Donc, je suppose que c'est du numérique qui tente de retranscrire une sorte de forme aléatoire de calculs afin de recréer l'état physique de l'analogique? Donc en partant de ce postulat, il arrivera un jour où les ordinateurs seront tellement puissants qu'ils arriveront à recréer complètement l'esprit analogique en prenant en compte toutes les variations possibles de la tension électrique, mais de manière mathématique, non?


Du coup, ce que je comprend aussi, c'est que c'est pour ça que le son d'un analogique est plus "épais" sur le spectre sonore, car la multitude de variations fait qu'il ne reste pas stable comme un numérique auquel on devra ajouter plus d'effets afin d'élargir le son pour pallier à cette trop grande stabilité. J'ai bon?

Par contre, est-ce judicieux de ma part de continuer à vouloir acheter de l’analogique alors que mes synthés passent dans ma table de mixage (avec un multi-effets numérique en AUX) et ma carte son qui sont numériques. Est-ce que ces dernières ne rende pas le son numérique justement?

@Push-Pull: ces questions me sont venues lors de l'ouverture d'un topic sur un multi-effets entièrement analogique. Et les réponses qui m'avaient été faites me laissaient penser que ma "culture" analogique n'était pas encore au point. :biggrin:
Merci en tout cas et j'espère que ce topic pourra amener un point de départ pour les gens qui se posent le même genre de questions. :wink:
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pichenettes
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Re: Finalement.....

Message par pichenettes »

Donc, je suppose que c'est du numérique qui tente de retranscrire une sorte de forme aléatoire de calculs afin de recréer l'état physique de l'analogique?
Dans une machine numérique à modélisation analogique, on a "mis en équation" le fonctionnement des circuits analogiques. On prend les circuits de la machine originale, on regarde quelles lois de la physique décrivent son fonctionnement, on prend des mesures... pour arriver à une description mathématique du fonctionnement qu'on peut programmer. À force de comparaisons et de mesures, on bidouille des coefficients, des courbes de réponse, jusqu'à se rapprocher au plus de l'original.

Paradoxalement, on se soucie peu de la question de la variabilité / de l'aléatoire dans cette approche. Par exemple, la plupart des machine à modélisation n'ont pas de bruit de fond; et deux instances d'un plug-in ou deux exemplaires de la même machine vont sonner exactement pareil (alors qu'en analogique, les légères variations de composant vont donner à chaque machine une légère couleur différente). Je pense que c'est souvent pour ça aussi qu'on peut lire des avis très négatifs, du type "j'ai l'original et l'émulation ne sonne pas du tout pareil" sur des émulations ayant la réputation d'être réussies. Une émulation peut sonner exactement comme la TR-808 ou le Minimoog qui a été utilisé par l'ingénieur responsable du "clonage", mais dévier plus ou moins d'un autre exemplaire qui avait des composants de valeurs différentes - donc un chouya plus de drive dans le filtre, une résonance qui siffle un peu plus quand elle est à fond, du bruit plus blanc, un tom un peu désaccordé...
il arrivera un jour où les ordinateurs seront tellement puissants qu'ils arriveront à recréer complètement l'esprit analogique en prenant en compte toutes les variations possibles de la tension électrique, mais de manière mathématique, non?
Cette puissance de calcul sera disponible, oui - je pense qu'on y est presque déjà. Par contre, est-ce qu'on aura inventé les outils d'analyse pour "mettre en équation" de la manière la plus fidèle possible un système aussi complexe qu'un synthétiseur analogique ?
J'ai bon?
Oui.
Est-ce que ces dernières ne rende pas le son numérique justement?
Ce n'est pas un problème. Ta table de mixage et ta carte son numérique sont fidèles et transparentes. Elles vont préserver les variations et subtilités présentes dans le son original, certainement pas les faire disparaître.

Utiliser une chaîne d'enregistrement et de mixage analogique ajouterait par contre encore une couche supplémentaire de petits défauts et colorations - c'est un avantage ou un inconvénient.

En fait, de nos jours, à moins d'utiliser du vieux matos ou du très bas de gamme, il n'y a pas de différence qualitative entre le son dans sa forme "numérique" et dans sa forme "analogique". La conversion est indolore. La différence qualitative apparaît lors du traitement/de la synthèse - beaucoup, beaucoup plus que lors de la transmission / de l'enregistrement.
AlainHubert

Re: Finalement.....

Message par AlainHubert »

Réponses: non, oui, et oui et non. :fou: :mdr:

Non, la mathématique ne remplacera jamais parfaitement la physique. Elle ne peut que tenter de l'émuler plus ou moins précisément pour ce qui est de la synthèse musicale et sonore. Malgré que les ordinateurs sont déjà amplement puissants pour tenter de le faire, la faiblesse réside dans la programmation et les algorithmes pour y arriver.

Oui, tu as bon pour ce qui est de ta compréhension des différences.

Oui et non, pour ce qui est de passer le son d'un synthé analogique dans une table de mixage numérique, car à ce moment-là il est alors question de numérisation, ou échantillonage numérique et non pas de modélisation.
La différence étant que le signal de départ a été créé à partir de circuits de synthèse sonore analogiques et que, moyennant une table de bonne qualité, celle-ci ne fera que "figer" le son temporairement en mémoire, le temps d'effectuer quelques traitements d'une grande fidélité sur celui-ci, avant de le restituer à nouveau sous forme de signaux analogique pour amplification finale pour écoute dans des hauts-parleurs.

Il en va de même pour l'enregistrement numérique dans un ordinateur pour produire un morceau de musique, pour diffusion de masse ou conserver un fichier maître. Si les paramètres de fidélité sonore sont assez élevés, c'est à dire le taux d'échantillonage (exprimé en KHz) et la résolution (exprimée en bits) comme par exemple au minimum 44 KHz sur 16 bits, le résultat sera quasi identique au signal d'entrée de l'ordi ou de la console de mixage. Idéalement on préfèrera des valeurs optimales de 96 KHz sur 24 bits pour s'assurer d'une fiélité optimale.

Mais dans mes réponses précédantes, il y a eu une omission importante en ce qui a trait aux synthétiseurs eux-mêmes: les synthés dits hybrides, dont le tout dernier Prophet 12 de DSI. Selon Dave Smith, il est censé combiner le meilleur des deux mondes; la précision chirurgicale et la polyvalence du numérique, et la chaleur et imprévisibilité de l'analogique.

Mais ça, ça mérite des précisions supplémentaires qui viendront plus tard, car ici il n'est présentement que 7H20 du matin, et je vais aller déjeuner pour mieux reprendre plus tard dans la journée, lors d'un de mes moments libres...

À plus... :sante:

(edit: à mon tour d'avoir été grillé par pichenettes! :palm: :lol: )
AlainHubert

Re: Finalement.....

Message par AlainHubert »

...bon, la suite.

Les synthétiseurs hybrides contiennent une partie numérique et une partie analogique. Dans bien des cas, les oscillateurs, les enveloppes, et les LFO sont numériques, mais les filtres qui sont les éléments les plus difficile à recréer mathématiquement avec toutes leurs variations quasi-aléatoires sont habituellement analogiques.

Dans les machines de ma jeunesse (les années '70 et '80) le numérique en était à ses débuts et la résolution, la précision du contrôle, était assez moche. C'est pourquoi certains modèles avaient des "défauts" comme des temps de réaction assez lents sur les enveloppes, et des effets "d'escaliers" audibles dans la modulation, ou le contrôle des sons.
Mais avec la technologie d'aujourd'hui, ce n'est plus un problème, heureusement.
Il y a donc des machines qui combinent des oscillateurs calculés mathématiquement, et qui sont immédiatement convertis en signal analogique pour passer dans le reste du synthé.

Mais il y a aussi des machines d'un autre genre d'hybride, comme le Moog Voyager, qui est 100% analogique mais qui permet de mémoriser les différentes positions des boutons et interrupteurs, et qui peut même être contrôlé numériquement (MIDI).
Dans ce cas, toutes les opérations du panneau de contrôle sont numérisées avec une grande précision et ces valeurs numériques sont ensuite converties en signal électrique analogique pour contrôler la plaquette principale qui génère les sons de façon entièrement analogique aussi. À l'époque des années '80, il y avait aussi de ce genre de machines comme le Prophet 5 et d'autres. Mais encore une fois les limites de la technologie de l'époque étaient rapidement atteintes, avec la présence des défauts mentionnés plus tôt.

Ce qui m'amène à l'inévitable question: Et la polyphonie dans tout ça ?

Alors-là, il y a quelques possibilités: ou bien on fabrique une plaquette qui contient un synthétiseur complet pour chacune des notes du clavier, ou seulement pour le maximum de notes simultanés (appelé "nombre de voix"), ou encore plusieurs oscillateurs (un à trois par note) mais seulement un filtre et une ou deux enveloppes en commun (appelé duophonie ou paraphonie. Peu importe la technique employée, il faudra presque toujours impérativement un micro-contrôleur (mini ordinateur sur une puce) pour "lire" les notes du clavier et assigner tout ça aux circuits générateurs de sons. Mais dans ce cas précis, le "numérique" n'a que peu, ou pas incidence sur les sons produits car il ne fait qu'aiguiller les signaux de contrôle.

Voilà un survol bien superficiel de tout ça, mais qui aidera peut-être à y voir un tantinet plus clair, j'ose espérer ?
En tous cas, ne jamais hésiter à poser une question, car il n'y a pas de questions bêtes. Seulement des gens bêtes qui n'osent pas en poser.
:sante:
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oryjen
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Re: Finalement.....

Message par oryjen »

Je distinguerais bien la modélisation analogique, qui repose sur des équations DONT LE RESULTAT mime le comportement en sortie de modules analogiques, et la modélisation physique, qui va jusqu'à imiter point par point le comportement de composants électroniques analogiques, ou carrément d'objets physiques (vibration d'une corde, d'une anche, d'une turbulence d'air, etc...).
Dans cette dernière option, on a les Yamaha VL me semble-t-il...
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pichenettes
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Re: Finalement.....

Message par pichenettes »

Oui et non... Quand on parle de modélisation analogique, cela inclut à la fois les méthodes "behavioristes" qui reproduisent globalement le système sans reproduire le fonctionnement de ses composants individuels, et des méthodes cherchant à simuler composant par composant.

Quand on parle de modélisation physique, c'est en général pour parler de la simulation d'instruments acoustiques "informée" par leur physique - mais par des méthodes plus ou moins éloignées de la réalité physique. Par exemple, la méthode des guides d'onde utilisée dans le Yamaha VL-1 est plus distante de la réalité physique que des méthodes plus modernes comme le calcul par éléments finis.
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stiiiiiiive
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Re: Finalement.....

Message par stiiiiiiive »

Korg, avec sa suite "legacy" au dèbut des années 2000, a été, je crois, le premier à se vanter de modéliser le comportement des composants électroniques plutôt que le comportement global des synthés ou de leurs éléments -filtres, oscillateurs etc. Ils vendaient "une modélisation aussi vivante que l'original". Je n'ai jamais eu l'opportunité de tester.



Pour revenir sur la physique et les mathématiques... en essayant de rester simple.
Foreverchild a écrit :En gros, l'analogique, c'est de la physique et le numérique ce sont des mathématiques.
En très gros, oui. Mais très gros ! :)

La physique est la science qui étudie notre monde. Lorsque l'on parle de chimie ou de biologie, on se dit que c'est le cas également... mais in fine, si on plonge dans le détail, on revient toujours à des phénomènes "physiques" : vibration d'une particule, échange de charge électrique, etc.
En ce sens, c'est un peu la mère de toutes les sciences.

Les mathématiques ne sont pas une science au même sens que la physique. Il faut plutôt les voir comme une (sacrément énorme) boîte à outils qui permet de pratiquer toutes les autres sciences. Etudier les maths, c'est apprendre à manipuler ou à développer des outils. A part si l'on fait cela à un niveau très théorique, fondamental, ces outils ont souvent une raison d'être motivée par un besoin technique concret, par une application.


De retour à la synthèse...
Dans un synthé analogique comme dans un synthé numérique, il y a de la physique... et des maths. On peut toujours parler de transferts d'électrons (-> courants électriques), même s'ils n'ont pas la même forme ni la même utilité dans les uns ou dans les autres. De même, on peut toujours modéliser le comportement d'un ensemble de composants électroniques, c'est-à-dire déterminer les équations qui permettront de concevoir à l'avenir des systèmes avec des comportements similaires : "des maths dans l'analogique".

Je vais reprendre, pour conclure, ce qui me semble le plus pertinent et le plus concis pour faire la différence : le terme "analogique" vient du fait qu'il existe une analogie entre ces deux phénomènes physiques que sont les vibrations électriques dans le circuit et la vibration de l'air que tu pourras finalement entendre (aka le son). Ceci depuis l'origine du signal, c'est-à-dire les oscillateurs.
Dans un synthé à génération numérique, un ordinateur calcule, d'une manière ou d'une autre, le résultat désiré, et convertit seulement après tout cela, cette suite de nombres ("numérique"...) en un signal électrique analogique, c'est-à-dire similaire au son que tu entendras.




Autre point : pour revenir sur l'appellation "hybride"...

Il me semble important de distinguer plusieurs choses. Un synthé comporte beaucoup d’éléments, dont certains interviennent dans la production du signal sonore, et d'autres pas.
Un exemple concret : le Little Phatty. On s'accorde à dire que c'est un synthé analogique parce que le mode de production de son est analogique : oscillateurs et filtre analogiques. Ses enveloppes sont analogiques aussi... mais ce sont des éléments de contrôle et non de production de signal, de même que l'est son LFO, par exemple. D'ailleurs, ce dernier est numérique, ce qui permet de le synchroniser en MIDI, par exemple. De même, pour pouvoir stocker dans une mémoire (=numérique) les valeurs des différents paramètres, il faut un dispositif capable de convertir la position d'un potentiomètre en un nombre. C'est exactement ce qu'on appelle de l'échantillonnage... c'est pas numérique, ça ?... On pourra parfois parler de synthé analogique contrôlé numériquement...

Bref, mon message est le suivant : bien des instruments allient analogique et numérique, mais tous ne sont pas qualifiés/qualifiables d'hybrides. Je pense que ce terme fait plus sens dans la formule "synthèse hybride" que dans la formule "synthétiseur hybride", parce que ce qui est pertinent ici est bien la manière de produire le son et pas l'inventaire des technologies utilisées par l'instrument tout entier.

Allez, je me tais.
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yusynth
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Re: Finalement.....

Message par yusynth »

Petit rappel de l'existence de fiches pédagogiques anafrog (menu en haut de page de ce forum "les fiches pédagogiques") :

http://www.anafrog.com/?p=1434" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.anafrog.com/?p=913" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.anafrog.com/?p=1298" onclick="window.open(this.href);return false;
yusynth, doc modulaire
"Patche" ou lis, fais ton choix, j'ai fait le mien...
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maxos
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Re: Finalement.....

Message par maxos »

Ah oui , très bien ces fiches ! :bravo: merci Yusynth :coucou:
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davidh
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Re: Finalement.....

Message par davidh »

pour aller encore plus loin on peut lire l'ouvrage de Curtis Roads, au titre un peu trompeur "L'audionumérique - Musique Et Informatique", (puisque certains concepts s'applique aussi bien aux technologies analogiques que numériques)

dont voici le sommaire, concernant différents types de synthèse surtout la seconde partie "Synthèse Sonore"

Sommaire:
ENVIRONNEMENT ET OUTILS

Concepts audionumériques
Mixage
Transformation de la gamme dynamique
Les filtres numériques
La convolution
Les effets de retard
La spatialisation
La réverbération
Reconnaissance de la hauteur
Reconnaissance du rythme
Analyse spectrale : méthodes de Fourier
Analyse spectrale : autres méthodes
Midi
Interconnexions de systèmes
La psychoacoustique et la synthèse


SYNTHESE SONORE

L'échantillonnage
La synthèse additive
La synthèse par tables d'ondes multiples
La synthèse par terrains d'ondes
La synthèse granulaire
La synthèse pulsar
La synthèse soustractive
La synthèse par modulation
La synthèse par modèles physiques
La synthèse analogique virtuelle
La synthèse formantique
La synthèse par segments de forme d'onde
La synthèse graphique
La synthèse stochastique et chaotique
VIDEO http://www.youtube.com/user/heodesalciphron" onclick="window.open(this.href);return false;
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oryjen
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Re: Finalement.....

Message par oryjen »

Korg, avec sa suite "legacy" au dèbut des années 2000, a été, je crois, le premier à se vanter de modéliser le comportement des composants électroniques plutôt que le comportement global des synthés ou de leurs éléments -filtres, oscillateurs etc. Ils vendaient "une modélisation aussi vivante que l'original". Je n'ai jamais eu l'opportunité de tester.
J'ai eu. C'était un assez gros mensonge.
En vérité le MkI sonnait rudement mieux. :mdr:
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Foreverchild
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Re: Finalement.....

Message par Foreverchild »

Difficile de faire mieux en termes de réponses claires .....Et surtout pédagogiques. Merci à vous tous! :smile:

Ceci dit, ça m'amène forcément à d'autres questions (désolé, mais je sens que je vais être relou pendant quelques semaines.... :biggrin: )
pichenettes a écrit : Par exemple, la plupart des machine à modélisation n'ont pas de bruit de fond;
Ca veut dire qu'un numérique est plus facile à faire entrer dans un mix qu'un analogique? Si l'analo engendre un bruit de fond parasite, il faut pouvoir éliminer ce bruit, non?


pichenettes a écrit :Ce n'est pas un problème. Ta table de mixage et ta carte son numérique sont fidèles et transparentes. Elles vont préserver les variations et subtilités présentes dans le son original, certainement pas les faire disparaître.
Utiliser une chaîne d'enregistrement et de mixage analogique ajouterait par contre encore une couche supplémentaire de petits défauts et colorations - c'est un avantage ou un inconvénient.
Ok et merci pour ces précisions. :bravo:

AlainHubert a écrit : Mais dans mes réponses précédantes, il y a eu une omission importante en ce qui a trait aux synthétiseurs eux-mêmes: les synthés dits hybrides, dont le tout dernier Prophet 12 de DSI. Selon Dave Smith, il est censé combiner le meilleur des deux mondes; la précision chirurgicale et la polyvalence du numérique, et la chaleur et imprévisibilité de l'analogique.
Donc, ce synthé est à modélisation analogique, non? Qu'est-ce qui est numérique et qu'est-ce qui est analogique dans ce synthé?
Ca me fait penser à mon king korg qui selon les filtres que je choisis réagit très différemment. par exemple, il m'es absolument impossible de faire un long sweep Rezo quand j'utilise le filtre du Prophet 5(ça siffle dans les enceintes). Mais si j'utilise celui du Moog ou du Oberheim, ça devient juste magnifique. le P12, fonctionne sur ce genre de principe?

stiiiiiiive a écrit : Un exemple concret : le Little Phatty. On s'accorde à dire que c'est un synthé analogique parce que le mode de production de son est analogique : oscillateurs et filtre analogiques. Ses enveloppes sont analogiques aussi... mais ce sont des éléments de contrôle et non de production de signal, de même que l'est son LFO, par exemple. D'ailleurs, ce dernier est numérique, ce qui permet de le synchroniser en MIDI, par exemple. De même, pour pouvoir stocker dans une mémoire (=numérique) les valeurs des différents paramètres, il faut un dispositif capable de convertir la position d'un potentiomètre en un nombre. C'est exactement ce qu'on appelle de l'échantillonnage... c'est pas numérique, ça ?... On pourra parfois parler de synthé analogique contrôlé numériquement...
Donc même mon Moog Taurus III n'est pas un vrai analogique???? Si on part de là, il vaut peut-être mieux avoir(pour un hybride) un Synthé avec des VCO's et équipé de filtre et enveloppes numériques plutôt que le contraire.

stiiiiiiive a écrit : De même, pour pouvoir stocker dans une mémoire (=numérique) les valeurs des différents paramètres, il faut un dispositif capable de convertir la position d'un potentiomètre en un nombre. C'est exactement ce qu'on appelle de l'échantillonnage... c'est pas numérique, ça ?
C'est ce qui m'avait trompé notamment, sur le topic que j'avais ouvert sur le multi-effets que je souhaitais faire construire. Donc, partant ce postulat, même un Juno 60 ou Polysix ne sont pas de réels analogiques? Au niveau du son(bien que le Juno ait des oscillateurs DCO, donc numériques, non?), oui, mais pas dans leur "entièreté".

yusynth a écrit :Petit rappel de l'existence de fiches pédagogiques anafrog (menu en haut de page de ce forum "les fiches pédagogiques")
http://www.anafrog.com/?p=1434" onclick="window.open(this.href);return false;
J'avais beaucoup apprécié celle-ci que tu avais fait pour Nantes. mais c'est pas vraiment au niveau synthèse que j'ai du mal, mais vraiment sur la différence entre un analo et numérique. le fait que j'ai débuté avec un SH-201(à modélisation analogique) y est
certainement pour beaucoup, car j'ai peut-être un peu confondu les deux mondes.

AlainHubert a écrit : Ce qui m'amène à l'inévitable question: Et la polyphonie dans tout ça ?
:
J'y viens également. :lol:
Polyphonie.....Le principe paraît clair et simple, mais dès qu'on enchaîne sur le nombre d'ocillateurs par rapport au nombre de vois disponible, là je m'y perds. Donc je suis friand d'une explication claire là-dessus.

Merci encore à vous tous. :bravo:
L'équipe d'Anafrog, soit elle m'aime, soit elle ne m'aime pas. Dans les deux cas je m'en fous.
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ri0h
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Re: Finalement.....

Message par ri0h »

Ton Moog Taurus est un vrai analogique. Quand on dit qu'un synthé est analogique, c'est que si on suit le chemin que parcourt le son créé, tous les composants sont analogiques.

Quand on dit qu'un synthétiseur analogique est contrôlé numériquement, c'est que les paramètres de modulation sont contrôlés de manière numérique, par exemple le CV qui va moduler le filtre ou l'amplificateur de sortie, ou alors la durée de l'attaque de ton enveloppe. Mais ces paramètres de contrôle ne génèrent pas de son eux-même, c'est pour ça qu'on parle juste de contrôle numérique.

L'utilisation de microcontrôleurs sur des synthétiseurs comme ça ont le gros avantage de permettre les presets, on retient juste en mémoire le niveau du filtre, le volume des oscillateurs, le niveau de S&H qui rentre dans le filtre, etc... Et tout ça ne te coûte en réalité que quelques octets à écrire dans un bout de mémoire flash.
Je pense qu'à un certain niveau, ça doit être possible de faire des presets programmables en analogique, mais j'ose pas imaginer la dose de travail et de circuit nécessaire pour retenir quelques pauvres paramètres (peut-être avec des condensateurs à la manière d'un BBD qui retient une tension à un moment donné), et certainement pas sûr que tu puisses les garder en mémoire pour une durée importante.
Un autre avantage du numérique pour les tensions de contrôle, et notamment du LFO, c'est de le synchroniser à une horloge, le microcontrôleur récupère le tempo en MIDI, calcule la période nécessaire de ton LFO et te le sort directement calé sur le tempo, avec un facteur diviseur ou multiplicateur via le potard de rate par exemple.

Enfin, quand on parle de synthétiseurs hybrides (comme le Prophet 12), c'est que les oscillateurs sont numériques, et le filtre analogique (et l'amplificateur). Étant donné que ce qui donne le plus souvent la coloration analogique d'un synthétiseur, c'est le filtre. Les oscillateurs numériques ont l'avantage de la stabilité à toute épreuve (température par exemple) de part leur conception numérique qui dépend de calculs d'un microcontrôleur, mais aussi de pouvoir permettre différents waveshapes originaux ou certaines choses qu'on ne pourrait pas se permettre avec un simple VCO.

Peut-être qu'il existe un synthétiseur existant fonctionnant avec des oscillateurs analogiques et un filtre numérique, mais je serais bien curieux de connaître les choix du concepteur :hum:
http://soundcloud.com/the-pulgasari" onclick="window.open(this.href);return false;
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pichenettes
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Re: Finalement.....

Message par pichenettes »

Pour compléter la réponse de ri0h:
Donc, partant ce postulat, même un Juno 60 ou Polysix ne sont pas de réels analogiques?
Stiiiiiiive a un peu compliqué les choses il est vrai ! Comme ri0h l'a fait, il faut bien distinguer l'électronique responsable du son de l'électronique responsable du reste de la machine. Qu'une machine utilise un processeur (donc du numérique) pour gérer les presets ou le clavier ne va pas changer sa patte sonore... De nos jours avec le MIDI, l'USB, le besoin de presets, il est très rare de trouver une machine qui n'a pas une petite trace de numérique à l'intérieur. Mais tant que ça ne rentre pas dans la fabrication du son, ses concepteurs peuvent légitimement continuer à dire qu'elle est 100% analogique.

Pour les DCO (qui ne sont pas la même chose que les oscillateurs numériques qu'on va trouver dans une machine à modélisation, ou dans le prophet P12 ou une autre machine à wavetable), ce sont des circuits un peu à part - ils ont certains des "défauts" du numérique (très très stable et statique) et certaines qualités de l'analogique (pas d'aliasing).
Le principe paraît clair et simple, mais dès qu'on enchaîne sur le nombre d'ocillateurs par rapport au nombre de vois disponible, là je m'y perds. Donc je suis friand d'une explication claire là-dessus.
Prenons l'exemple du Jupiter 8. Sur son panneau de contrôle tu vas voir les réglages pour une paire d'oscillateurs et un filtre.

Mais en fait, à l'intérieur, il y a 8 paires d'oscillateurs et 8 filtres; et les réglages que tu fais sont dupliqués sur chacun d'entre eux.

Quand tu joues une note, elle sera dirigée vers une paire d'oscillateur et un filtre parmi ceux disponibles. C'est vraiment comme si tu avais 8 synthés mono à l'intérieur, que tous les changements de son que tu faisais étaient reproduits sur chacun d'entre eux, et que lorsque tu plaquais un accord, chaque note était dirigée sur une de ces machines.

Sur cette photo de l'intérieur d'un Korg Polysix tu vois bien à droite que le même circuit a été "copié-collé" 6 fois. Une copie par voix de polyphonie.

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