
...Et ne pas oublier quelques notions musicales, à savoir que doubler la fréquence d'un oscillo équivaut à monter sa note à l'octave au-dessus, et évidemment l'effet inverse est aussi vrai, donc la diviser par deux la descend d'une octave.
A train-là, c'est vite fait d'atteindre des fréquences inaudibles pour l'oreille d'un humain adulte "moyen", à savoir les valeurs habituelles rencontrées en HiFi, soit à peu près 20Hz pour les plus basses, et de 16 à 18 kHz pour les plus hautes, ce qui varie éventuellement avec l'âge de l'auditeur, car comme chacun le sait (ou pas

), les nourrissons sont pour la plupart capables d'entendre au moins jusqu'à 20kHz, voire plus haut vers les ultrasons parfois, comme nos chers animaux de compagnie qui captent facilement les 22 à 24 kHz, jusqu'aux delphinidés, qui sont probablement les mammifères les mieux équipés pour capter les ultrasons...

...Mais quand même, considérer un dauphin comme un animal de compagnie, même si on habite en bord de plage... Heu, bon, voilà quoi !

En dessous des fatidiques 20Hz, ce n'est plus vraiment une perception purement auditive qui rentre en jeu, mais une perception multisensorielle combinée des vibrations ressenties par les viscères, les poumons, les os crâniens (comme les rochers) très proches des oreilles internes, et on peut même y rajouter la présence d'éventuelles harmoniques hautes de la fréquence fondamentale, effectivement perçues au niveau des tympans et par conséquent des cochlées. C'est donc une "sensation" globale plutôt complexe que certains humains pourront peut-être finalement apprendre à analyser comme étant une vibration sonore très basse, alors que pour d'autres, elle restera totalement indéfinie, faute d'en avoir jamais pu faire un apprentissage multisensoriel suffisamment fin.
D'autre part, ledit cerveau produit lui-même, et c'est l'observation des EEG qui permet de l'affirmer, des impulsions électriques de fréquences variables en fonction de ses phases de travail, de repos, et même selon les types de travaux intellectuels en cours. Ces fréquences sont très basses, évoluant généralement de 3 ou 4 Hz à une douzaine de Hz environ selon le niveau d'activité. De là à conclure qu'un cerveau effectuant une veille attentive, soit aux environs de la dizaine de Hz pour sa propre activité électrique, serait capable d'analyser des fréquences similaires de provenance extérieure, aucune étude jusqu'à présent ne permet d'affirmer que c'est physiologiquement possible...

Alors, il existe pourtant une "légende urbaine" auprès de quelques sonorisateurs prétendant que diffuser dans des enceintes une très basse fréquence aux alentours de 7Hz produirait sur l'auditoire d'une salle une sensation de malaise, voire de stress assez indéfinissable, qui conduirait ledit auditoire à se presser vers la sortie. Bon, ben voilà, hein ! Le rendement d'une enceinte s'est vraiment effondré à 7Hz, et pourtant, il faudrait une puissance acoustique assez extraordinaire pour pouvoir ainsi influer sur la physiologie d'un auditoire entier dans une salle. Techniquement, c'est déjà pas très cohérent, physiologiquement, c'est encore plus improbable...

Autant essayer de faire croire au bon peuple qu'avec une fréquence de 666 Hz pour un drone, on risque de faire apparaître Satan en personne !

...Quoi ?
...Ah non, je vous crois pas ! Jamais personne n'y avait pensé avant ?
