Oui LeGrosChat, cette machine très puissance du point de vue possibilité sonores, est minée par ses presets plutôt minables.
Mais étant donné qu'elle offre un choix de 20 filtres modélisés, dont certains assez bien faits, 3 oscillateurs, 3 envelopes, 2 filtres en parallèle ou en série, 2 LFO et un S&H, mode poly ou mono (avec "unison"), et surtout une matrice de modulation à 45 sources et 75 destinations "patchable" avec 12 câbles virtuels, si on se donne la peine de travailler un peu avec la bête on réalise assez rapidement qu'elle a beaucoup de potentiel.
De plus, ses nombreux boutons et potards confère au Ion une aisance de programmation à l'image de d'autres synthés analogiques, d'époque et maintenant d'aujourd'hui. Pas de multiples couches de menus désagréables à parcourir. Le Ion n'a qu'un seul niveau de menu à pages, accessibles instantanément en touchant un potard ou un bouton.
Merci Headz. Ce patch de brass est plutôt classique et on peut l'obtenir à condition d'avoir au minimum 2 oscillateurs (2 même octave et ajustés le plus près possible en fréquence, le deuxième sera modulé en fréquence légèrement par un LFO à la manière d'un CS80 pour créer un détune variable et riche), et de pouvoir envoyer certains oscillateurs dans le canal gauche et d'autres dans le canal droit (pour la stéréo imposante), un filtre passe-bas de type ladder filter avec un soupçon de résonance, modulé par une enveloppe dédiée à attaque molle et sustain moyen et relâche rapide.
Rien de bien compliqué. Beaucoup d'essais et erreurs pour fignoler le produit final, comme toute bonne recette. Dans ce patch j'utilise les 3 oscillateurs par note disponibles sur le Ion.
Mais, comme avec n'importe quelle machine analogique, il faut prendre la peine d'exploiter les particularité et possibilités celle-ci pour en obtenir des sonorités intéressantes. Ma devise est celle du Moog Voyager Old School: "presets are for the weak". Désolé pour les "weak" ou les paresseux.