
Honte à moi de m'être mal exprimé, ou de m'être mal fait comprendre ! (...à part pour le boitier MIDI-Thru : c'est bien de celui-là que je parlais

)

...Un câble MIDI ne fait transiter que des commandes de notes (et de paramètres CC, ou parfois le mystérieux
SysEx), donc que tu choisisses du fil de cuivre monobrin OFC sans oxygène avec double blindage en tresse argentée haute densité, ou tout bêtement du fil d'antenne TV "pour dépanner", cela n'aura strictement aucune influence sur le son (et probablement aucune non plus sur le trafic MIDI, mais autant éviter les risques, hein ?

).

C'est comme si on parlait de la longueur des bras d'un chef d'orchestre : en principe, ce n'est pas cela qui va influer sur la qualité de jeu des musiciens, et encore moins sur le son des instruments non plus.

...Du point de vue technique, la norme MIDI originale a été définie à partir d'un système de communication réseau utilisant une fréquence de transmission des données numériques peu élevée, qui lui permet de passer par un dispositif opto-électronique presque totalement insensible aux parasites. Ça c'est son énorme point fort !
Mais pour rester utilisable auprès de tous les musiciens, ou presque, malgré cette relative lenteur, c'est à dire conserver une réactivité suffisante même à 300 BPM, elle a donc été simplifiée autant que possible en volume de données (sur 7 bits à l'origine) et surtout réduite en trafic à un protocole unidirectionnel "
en boucle ouverte" qui ne dispose d'aucune routine de correction d'erreur ni de redondance de données, contrairement aux réseaux bidirectionnels qu'on utilise pratiquement tous aujourd'hui (la téléphonie sans fil DECT et celle des portables, le WiFi, l'USB, Ethernet, l'ADSL, etc...).
Et c'est justement là son principal inconvénient : l'émetteur (le clavier-maître par exemple) donne les ordres,
une et une seule fois, le récepteur (le synthé) les exécute (mais parfois non, ou mal), dans la mesure de ce qu'il a pu interpréter des ordres reçus selon la fiabilité de la transmission.

...Si c'est bon,
tant mieux, et c'est généralement le cas à 99.999% (avec des cordons en bon état, et les bons réglages), sinon
tant pis, même si c'est la cata !

En conséquence, le point faible à vérifier, c'est au niveau des connexions qui doivent être absolument irréprochables pour ne pas provoquer la moindre micro-coupure dans la communication, sous peine de bugs imprévisibles aux conséquences souvent pénibles (surtout en live !

) : notes bloquées (
stuckées) impossibles à faire taire sauf en éteignant le synthé pour le rallumer ensuite, MIDI-clock qui part complètement en vrille, synthés qui deviennent incontrôlables et qui plantent, contrôleurs CC en folie (sur la vélocité et le pitch, c'est un vrai cauchemar), etc...

Donc autant éviter l'incertitude des vieux cordons MIDI "de récup" et des DIN tordues ou cabossées, oxydées, etc... Là, c'est le "
délit de sale gueule" qui compte !
...Pas la peine non plus d'acheter des prises plaquées or à 20€ pièce, c'est juste qu'à partir d'un certain niveau de qualité des cordons MIDI, on voit à l'oeil nu qu'on peut avoir confiance et surtout que la prise DIN est en bon état... Après, il y a aussi les soudures à l'intérieur, et sur les prises moulées on ne peut pas deviner non plus !

Mais pour une utilisation en poste fixe "studio", les cordons MIDI pas chers du célèbre fournisseur allemand sont parfaitement suffisants et fiables. Pour du live, il vaudrait quand même mieux en prévoir quelques-uns de plus en remplacement, en cas de problèmes inattendu...
Par expérience perso, on ne regrette jamais d'avoir un peu de rab au fond de sa caisse quand on est en galère !

En DIY ça se fabrique très bien aussi, avec du câble de micro symétrique et blindé, mais il faut rigoureusement respecter les polarités pour qu'ils fonctionnent.

Et ceux que j'ai faits il y a trente ans sont toujours en service sans avoir jamais montré la moindre défaillance...
