@DCE :

...Le coup de patte à la Wendy Carlos me semble bien restitué : on peut sans problème parler d'un "hommage" réussi, surtout avec une pièce de Bach à la base.
Aucun problème à mon avis pour le côté
robotique qu'a noté Alain... C'est à mon sens indispensable pour accentuer davantage le style "synthétique" des sons, et ça fait donc partie intégrante du tableau !

Mais puisque tu en es à la finalisation du morceau, le seul petit truc qui m'a gêné, c'est les contre-chants de la basse (comme celui de
0:45 à
0:47, par exemple) : en tant que son de basse, il est idéalement timbré pour trouver sa bonne place dans l'ensemble du spectre sans empiéter sur les autres voix. En revanche, au moment du contre-chant, il apparaît légèrement trop neutre/creux, et manque franchement de relief/présence pour venir "sonner" suffisamment en réponse au chant de la voix principale.
Alors, il me semble que tu devrais légèrement tricher sur cette basse à ces moments-là, c'est à dire la doubler uniquement sur les contre-chants avec un autre son grave à l'unisson, que je verrais choisi plutôt parmi les sons de cuivres FM par exemple, et surtout dosé suffisamment en retrait par rapport au mix pour venir "remplir" celui de la basse pratiquement sans qu'on s'en aperçoive, comme le principe des images subliminales.

...Je sais, c'est un peu
zarb comme explication, mais c'est heureusement plus facile à faire qu'à expliquer !

En fait, ça relève de la "
théorie des sons -presque- inaudibles" de certains ingés-sons (c'était l'un d'entre eux qui expliquait ça dans un doc sur ARTE, il y a quelques années). Ça consiste à placer dans le mix plusieurs pistes de sons supplémentaires (percus, rythmiques, bruitages, vocaux, etc) réglés très en retrait (vers -24/-30dB au vu-mètre) ce qui les rend quasiment inaudibles par rapport au reste (quand on est autour de 0dB). Très bizarrement, le cerveau détecte quand même et intègre la présence de ces signaux très atténués, alors qu'ils devraient logiquement être masqués par les autres signaux audio très fortement dominants. Et ce qui est très étrange, c'est cette sensation de vide qu'on a en écoutant le même morceau en cours de mixage quand on coupe le sous-groupe de ces "sons fantômes", et cette sensation d'
épaisseur sonore assez difficile à décrire, qui revient quand on le remet !
