...Merci messieurs pour vos amabilités z'et compliments !
...Je sais bien, Skawinou, que tu aurais préféré un joli petit lead pour compléter ce morceau (et idem pour
le précédent !
), mais le petit Behri Model D était déja occupé pour la basse !
Comme c'est vraiment une prise en live et en impro, j'ai choisi cette fois-ci d'essayer de conserver intact le feeling du moment avec ses qualités, mais aussi ses défauts : tant pis pour le lead qui manque, je laisse l'imagination de l'auditeur faire le reste !
...Et d'ailleurs, je ne me sens jamais très à l'aise pour improviser des leads, j'ai trop pris l'habitude de laisser ça aux guitaristes !
...Quant à l'
étrange comportement du MF, je suis allé replonger mon museau velu dans le patch que j'ai créé pour l'occasion, et dont j'avais un peu vite oublié le paramétrage très particulier...
...Et j'ai enfin compris le pourquoi du bidule : pour produire une sorte de pseudo séquence "évolutive" qui sonne comme j'en avais envie pour ce morceau, j'ai enclenché la touche "
Hold" et j'ai préparé l'arpégiateur en mode "
Pattern". Puis, j'ai joué tout au long du morceau plusieurs séries d'accords sur le clavier tactile, en changeant les harmonies et les renversements en fonction de l'évolution "spontanée" (et un peu aléatoire parfois) des séquences sonores et des mélodies produites par les autres instruments connectés en MIDI Out. L'arpégiateur a donc fait très correctement son boulot à partir du nombre de notes
holdées (et de la mémoire système dédiée à cela), et c'est bien ce qui ressort note par note en MIDI vers les expandeurs.
En tant que super-séquenceur-arpégiateur MIDI, aucune mauvaise surprise : "
Bizness as usual"
La surprise, même si elle est finalement bonne, arrive dans le générateur sonore interne, après avoir enclenché le mode "
Paraphonic" : avec le "
Decay/Release" laissé accidentellement au max pendant les autres réglages du patch en mode
mono (par défaut), chaque note d’arpège vient
s'empiler sur la précédente au lieu de la
remplacer (jusqu'aux limites de la paraphonie du MF quand même), c'est alors une nappe (relativement "
évolutive") qu'on obtient sur la sortie audio, et non pas les notes successives des arpèges comme on aurait pu s'y attendre avec un
release nettement moins long, ou bien en mode
mono, comme pendant les réglages !
...Tout s'explique enfin !
...D'autre part, j'ai vraiment essayé d'exploiter au maximum les spécificités originales du MF en mode paraphonique : la vélocité de
chaque note jouée de chaque accord modifie son timbre et son volume indépendamment des autres, ce qui vient se rajouter aux autres évolutions sonores de la nappe. Sachant justement que le paramètre de vélocité est assez difficile à contrôler avec précision sur ce type de clavier tactile, et à bien plus forte raison quand on y joue des accords, chaque nouvel accord ou cluster joué est donc différent du précédent, au moins sur les valeurs des vélocités même si ce sont exactement les mêmes notes. Et ce qui est beaucoup plus important pour moi dans ce cas : la séquence d'arpèges qui sort en MIDI Out du MF.
Selon l'expandeur MIDI qui y est connecté, ce paramètre de vélocité (d'enfoncement) peut avoir une influence plus ou moins importante sur la génération sonore : contrairement au Model D dont l'implémentation MIDI semble franchement limitée, les E-MU (les deux Proteus et le VintageKeys utilisés sur ce morceau) exploitent systématiquement la vélocité sur presque tous leurs patchs afin d'enrichir leur expressivité sur les effets, les filtres, les enveloppes, les timbres, etc... De quoi s'amuser !
...Tu as raison, ce MicroFreak me va plutôt bien : c'est quand même le seul synthé que j'ai acheté neuf depuis ces trente dernières années !
En toute honnêté je l'ai surtout utilisé jusqu'à présent, davantage pour ses excellentes capacités MIDI, malgré une cruelle absence de molette de modulation, que pour son puissant générateur sonore et sa matrice de modulation (
mais hélas sans molette !!! ). Bien que je ne le trouve pas particulièrement facile à dompter pour obtenir exactement le son recherché, et que son miniécran OLED soit une véritable punition pour ma presbytie, je ne renonce pourtant pas à essayer d'en obtenir des espaces sonores qu'il sera sans doute le seul à pouvoir créer. La preuve avec sa participation dans ce morceau, n'est-ce pas ?
Ah, Mr Blue, on n'est jamais vraiment à l'abri d'une surprise... Qui sait ?
Faudra surtout que je n'oublie pas d'enregistrer ma prochaine session, comme j'en ai trop souvent l'habitude...