Anafrog

Merci pour les écoutes.
Dans la description, sur la page Soundcloud du morceau, vous trouverez la timeline pour repérer qui fait quoi à quel moment.

J'aime le son à la fois brut et ample, c'est bizarre dit comme ça

Oui c'est exactement ça. A la fois très "roots", et souplissime.
Cet engin me colle le frisson!

D'ailleurs je n'ai bien évidemment pas réussi à identifier "la panne".

La panne c'est ce son (le module LOWER du 800) qui glisse vers le bas. C'est pas fait exprès: cela se produit quand je relâche la touche.
J'ai fait le tour du circuit, remplacé plusieurs composants difficiles à trouver (depuis 2 ans!), et j'en arrive à la redoutable conclusion qu'ANGEL FREDDY m'a foutu dans la merde.
Oui, c'est lui qui avait modifié ce synthé en ajoutant quelques fonctions rassemblées sur de petites cartes additionnelles, au prix d'un fouillis de câblage interne supplémentaire.
Evidemment je n'ai pas les schémas de ces ajouts, or j'ai acquis accidentellement la conviction qu'une de ces cartes additionnelles est le siège du problème: En testant au hasard là-dedans, en désespoir de cause, les tensions présentes aux bornes d'une de ces petites cartes, le glissement a changé de pente (elle s'est allongée) et est restée ainsi...
Comme c'était "joli" sur une basse, ça m'a inspiré ce morceau

Pour les zigouigouis au VolcaKeys, c'est très simple: Le sélecteur d'onde est calé tour à tour sur POLY/RING et sur UNISON/RING, avec pas mal de PEAK, un peu d'EG sur le cutoff, portamento et attaque souples, et un delay long assez appuyé, et je pianote rapidement au feeling sur le clavier en appuyant plus ou moins, pour que l'EG s'ouvre plus ou moins selon la durée de l'appui...
Ca fait une sorte de R2D2 passable...

Magnifique y'a moyen de l'avoir en .wav ?

MP

Quelques images de la session et alentours...

Rha ouai ! Quelle ambiance
RaaAaah c'est pourtant vrai que ça sonne putamment bien c'teuh machine, aïeaïeaïe je sens une fuite de GAS en devenir...
Enfer et gaspation !

Je ne vois pas où est le problème.

Hello les fondus!
Après deux hivers de rien-du-tout, j'ai emmené aux sports divers un set réduit: Volca Keys et Volca Bass. Le looper Boos RC20 me sert d'enregistreur mono.
J'aime bien ce retour à une solution roots/cracra.
Je suis en train de terminer un morceau court, ambient, et comme toujours un tipeu mal foutu
Mise en ligne semaine pro.
Bisous.

Coolos coolos !

Ory's back !

Décidément Arvö Pärt t'inspire toujours , matos minimal dans une sous pente d'un chalet , on ne demande pas de miracle coté son mais c'est sincère comme ambiance

Hello Pierrot! Merci pour le commentaire.
Outre l'enregistrement mono, le côté peu reluisant du son s'explique en grande part par l'usage du delay embarqué du VolcaKeys, notoirement cracra, sans négliger l'usage volontaire du VCF en limite d'auto-oscillation sur le lead principal, qui apporte une granulosité peu élégante mais que je trouve expressive par son côté aléatoire...

Oui, je n'avais pas du tout pensé à Arvo Pärt pour ce bidule qui, dans mon idée, était directement relié à l'ambiance de ma précédente compo, enregistrée avec des moyens plus sérieux il y a 3 ans, que j'avais intitulée "La Porte de Tannhauser"...
Mais très certainement Pärt est pour moi une référence musicale incontournable, qui me travaille en profondeur, et m'a soudainement marqué au fer rouge dans des circonstances peu communes alors que j'avais 24 ans.
Je vous raconte?

Pareil pour moi , le Tabula rasa en 84 fut pour moi aussi une révélation , puis le Te Deum , et Fur Alina que je mettais le soir aux filles avant le dodo , pour finir la totale du catalogue ECM, on l'écoute pas tout les jours mais un réel bonheur quand on y revient

Pour moi c'était en 1987. J'étais au service militaire, qui existait encore à cette époque pour 3 ou 4 ans maximum si je me souviens bien, et je faisais office de magasinier dans un entrepôt qui distribuait la bouffe en gros aux troupes en manoeuvre sur l'immense terrain militaire de Canjuers.
L'hiver ça défilait nettement moins et je me faisais bien tartir...
(C'est incroyable quand on y pense, ce qu'on peut accepter par force de loi: L'Etat faisait main basse sur la vie des garçons et s'octroyait un an, presque gratos, un genre de "travaux forcés" avalé à coups de fables à la con sur la "citoyenneté", la "défense de la patrie" et toute cette merde qui ne sert en gros qu'à faire tenir les gens tranquilles... Cependant l'expérience me fut profitable: J'y pris en plein poire la décorrélation totale du niveau d'instruction, de l'intelligence et de la rectitude morale... Pour un petit branleur qui sortait de 5 ans d'études "supérieures" notablement improductives, ce fut un choc très salutaire. J'y côtoyai avec grand intérêt des gars des quartiers Nord de Marseille, et m'y fis même un bon copain que j'ai toujours gardé. Etrange histoire, ce "jeune maghrébin" ni de ma culture ni de ma classe sociale (pourtant pas si élevée, mon père, disons, écoutait Brassens, qui chantait, selon ses propres dires, "pour un public de concierges cultivés" ) m'a inspiré une amitié tout à fait irraisonnée. Par ailleurs c'est devenu un type très bien: Compositeur, chanteur et guitariste talentueux... bref...)
-> Il y avait à la réception un poste de radio, destiné à diffuser une ambiance "commerciale" j'imagine...
J'osai un jour fouiller le spectre à la recherche d'une soupe moins indigeste, et je tombai sur France-Musique, qui diffusait une musique inouïe... J'eus l'impression soudaine de tomber de la planète Saturne...
N'ayant pas entendu l'annonce, j'ignorais le nom du compositeur et le titre de l'oeuvre.
Des années plus tard mon jeune frère me fit entendre TE DEUM et FESTINA LENTE (un pur joyau, très court).
De fil en aiguille j'explorai l'oeuvre étonnante du bonhomme (c'était avant internet, ça prit un peu de temps au hasard de ce qu'on trouvait en magasin à la FNAC de cette petite ville de province), et je tombai un jour sur le morceau entendu des années auparavant et qui m'avait renversé pour toujours: Tabula Rasa bien entendu.

Pour l'anecdote, le lendemain de cet évènement fondateur, dans les mêmes circonstances et sur la même radio, j'entendis un autre truc stupéfiant dont je me rappelle le titre mais pas le nom de l'auteur (un américain je crois me souvenir), et que je n'ai par la suite (jusqu'à ce jour) jamais retrouvé, même sur Internet: "Le Choeur des Anges aux Portes de l'Enfer", pour 10 guitares électriques et une batterie.
De la musique "savante" avec des moyens canaille.
C'était un extraordinaire maëlstrom, qui m'avait fortement impressionné.
Si quelqu'un a des infos, je suis preneur!

Si je puis me permettre, une anecdote similaire sur une révélation musicale.
Dans mon cas, voulant entreprendre les travaux de peinture de notre chambre, nous en déménageons les meubles. Sans y faire attention, j'accroche le réglage de synthonisation du radio-réveil, normalement calé sur France Inter. Le lendemain matin, je suis réveillé par un morceau féérique: le hasard a voulu que le réglage tombe pile sur France Musique. Fait inhabituel, l'annonceur nomme la pièce et son auteur après (et non avant) la diffusion, me permettant de le noter dans un petit carnet. C'était un extrait du Dixit Dominus de Haendel.
Je retrouve le carnet et la référence quelques années plus tard, je décide de passer par la FNAC et y dégotter une version (chez Erato, par John Eliott Gardiner). Nouvelle jubilation à l'écoute de cette pièce somptueuse !
Une decenie passe, je fais partie d'un choeur classique d'environ 70 choristes à Montréal. Le directeur musical nous propose la pièce principale pour la saison: le Dixit Dominus ! Il ne l'avait jamais monté, la chorale étant jusqu'alors trop petite (il y a un divisi dans les voix de femmes, les sopranos je crois; il faut donc suffisamment de chorsistes). En outre, nous avions cette année une bonne section de ténors, voix plus difficiles a trouver. Qui plus est, avec les cotisations de 70 membres, nous pouvions engager les solistes et les musiciens nécessaires. Le concert a été une belle réussite, un merveilleux souvenir.
L'étude approfondie de la pièce et de son contexte historique (Haendel avait tout juste 23 ans et venait de débarquer à Venise, il voulait "épater la galerie") était un enrichissement sans pareil.

Salut Ory !
Toujours un plaisir de te lire et de t'écouter. Tu as un MP.
Amicalement.
Jean-Claude.

Flûtre je ne peux pas te répondre car tu as désactivé la réception de MPs...

Merci pour vos chouettes histoires, Messieurs :)
J'ai quelques souvenirs de découvertes avant internet. C'était différent. C'était la chance plus que maintenant.

Ory, bravo pour ton A l'étoile !