Tout ça est hélas très vrai, mais ce n'est pas nouveau.
De tous temps, sur le marché des riches, il y a eu des gens comme Uli Behringer.
Dans les années 50, sur le marché européen, c'étaient les Italiens (perdants de la guerre, dans le camp des salauds... La honte, l'opprobre, etc... (bien mérités)).
Avec l'argent facile amassé en pompant et en contrefaisant à tire-larigot, 20 ans plus tard ils faisaient oeuvre originale, et une décennie plus tard entraient dans la qualité élitiste.
A partir des années 60 les Japonais (mêmes antécédents à l'issue de la guerre) font la même chose sur le marché anglo-saxon.
Aujourd'hui B fait encore la même chose exactement, à l'échelle mondiale.
Comme en écologie, il y a une sorte d'obligation fatale à ce que ce "créneau" soit occupé par quelqu'un à un moment donné.
Toutes les questions morales que pose Behringer aujourd'hui se posaient de la même manière exactement à propos des Italiens et des Japonais il y a 50 ans. Je me rappelle la honte que c'était encore en 1979 d'acheter du Japonais plutôt que de l'Américain.
"Pâle copie de piètre qualité... faces de citron"... etc...
Question qualité nous savons à présent que c'était faux à l'aube des 80's. Dans les processus d'ingénierie (à défaut des processus de production: des armées de femmes travaillaient très très dur dans les usines, ce que nous dénoncions au nom de nos principes humanitaires évolués, mais ce qui faisait sans doute assez bien l'affaire de leurs finances familiales et nationales), les Japonais avaient gagné leurs lettres de noblesse, parfaitement méritées...
Restait la honte de "collaborer" pour les merdeux sans-le-sou, pour qui la possibilité de débuter dans la musique électronique occultait assez aisément je dois le dire les considérations morales...
Question qualité, le Behringer d'aujourd'hui n'est sans doute plus celui d'il y a 30 ans.
Reste la morale.
Qui est une question éminemment personnelle.
La morale téléguidée de l'extérieur a toujours été louche, car trop souvent utilisée à de coupables fins.
L'éthique: Un sport de riche?