...Faut que j'apporte mon caillou perso à l'édifice : j'peux plus résister, tellement j'en ai envie !
...Donc, dans mon petit "
gourbi à muzik" j'ai moi aussi une sorte de Ɠᴚᴓᴤ ⱮꜪƦↁꞲɆⱤ tout MIDI, qui n'a pas l'intention de se montrer particulièrement facile à faire fonctionner ! Et plus j'amasse du matos MIDI au cours du temps, plus le nombre de possibilités fabuleuses de faire de la musique comme j'en ai envie augmente, mais le niveau de challenge à pouvoir interconnecter le tout de façon cohérente aussi, et parfois de façon inquiétante !!!
...Au niveau des sources de commande MIDI, ça commence d'abord par 4 synthés MIDI à claviers, dont deux que j'affectionne particulièrement comme claviers-maîtres, plus quelques PC de récup, assez disparates et de diverses générations, sous Windows XP, ME, et même 98SE pour le plus vieux, et enfin un, nettement plus récent, sous Linux/Xubuntu.
Mes ordinosaures sont donc là pour faire tourner d'excellents outils MIDI freewares (séquenceurs, harmoniseurs, filtres et calculateurs de données, etc) mais surtout les indispensables éditeurs logiciels de mes chers synthés et expandeurs, plutôt vintage (Yamaha CS1x, E-MU VintageKeys Keyboard, E-MU Orbit, AKAI S2000, etc...), à travers d'irréprochables interfaces MidiTerminal 4140 d'EGO-SYS (sur port imprimante DB25) et ils assurent également la sauvegarde/restauration des données de patchs sur tout ce petit monde de vieux binious MIDI. Malheureusement, les effets de l'obsolescence programmée font que rares sont ces vénérables éditeurs qui fonctionnent encore sur des versions de Windows relativement récentes, malgré le pieux mensonge d'une illusoire "compatibilité ascendante" ! Mes ordis sous Xubuntu et sous XP sont connectés, eux, via USB avec une Alesis IO4 et une Alesis IO2, pour l'audio et le MIDI. En renfort, une petite Roland UM-One permet une connexion rapide en USB pour vérifier que tout fonctionne, ou effectuer un transfert de sauvegarde "à la volée"... Toutes ces interfaces USB/MIDI "
Class Compliant" sont parfaitement compatibles avec ALSA et fonctionnent à 100% sans aucun défaut sur mes ordis sous Linux, ainsi que pour la plupart de ceux sous XP sans besoin d'un driver propriétaire.
Pour le moment, je ne travaille de préférence qu'avec Acid, à partir des fichiers audio, donc je n'exploite que très peu le MIDI comme je le ferais avec une DAW sous Linux. C'est un mode de travail qui me convient très bien, ainsi qu'à mon style perso de musique, jusqu'à présent...
Ensuite, à la réception et à l'échange de données MIDI, il y a environ une bonne trentaine de bécanes diverses : expandeurs et effets pour la plupart. Pour l'interconnexion sous forme d'un réseau MIDI entre toutes ces machines, je passe alors par deux Roland A-880, un Yamaha MJC8 et le pivot majeur de mon réseau, un excellent MOTU MidiTimePiece II (8E/8S).
Par principe perso, aucune machine n'est donc connectée de façon permanente en MIDI-THRU sur une autre, afin d'éviter le risque d'écrasement accidentel ou de collision de données SysEx, etc... Si le besoin de connexions supplémentaires se présente, j'achèterai plutôt un patchbay MIDI de plus.
Tous ces patchbays MIDI sont strictement en standalone, et aucun n'a de port USB. L'interface RS422 du MTP II (en MiniDIN) est prévue pour être raccordée à celle des Mac d'une ancienne génération et fonctionne à partir d'un logiciel spécifique (
Clockworks), mais je n'ai aucune envie de rajouter un vieux Mac à mon "
parc informatique" en plus du reste...
...Du coup, la programmation de la config du MTP II ne peut se faire qu'à partir des 4 petits encodeurs et de l'afficheur LCD en façade. Heureusement, la l'organisation par menus suit une logique très cohérente et permet finalement de travailler relativement vite, malgré tout. Toutefois, le MTP II ne possède que huit configs de base, même si elles sont entièrement éditables en façade, et perd la possibilité d'exploiter certaines options qui ne sont accessibles qu'à partir du logiciel.
...Pour en revenir à mon réseau MIDI, c'est surtout grâce au MTP II que je peux collecter, brasser et redistribuer pratiquement comme je le veux mes sources mes intermédiaires et mes destinations en MIDI depuis les ordis, les séquenceurs hardware et les claviers. Ses possibilités de filtrage, de sélection par canal MIDI, de merging, etc, en font un outil particulièrement puissant et polyvalent pour gérer les flux MIDI de manière optimisée, même avec la petite limitation que représente l'utilisation exclusive en standalone. La lecture de la notice permettra de se faire une bien meilleure idée de ses capacités de programmation, mais déjà en très grandes lignes...
- Il possède 8E/8S en standard. On peut lui connecter un second MTP II "esclave" via la MiniDIN pour rajouter 8 E/S supplémentaires asservies aux programmes de l'unité principale.
- on peut merger plusieurs entrées, voire toutes, si besoin. De quoi se donner des envies de rajouter des contrôleurs MIDI CC en pagaille (un ou plusieurs PocketControl de Doepfer ou des BCR/BCF2000, par exemple), et même pourquoi pas un KaossPad pour exploiter en MIDI son pad X/Y tactile, etc...
- on peut adresser tout ou partie des sorties physiques en fonction des
canaux MIDI reçus sur une ou plusieurs entrées physiques mergées, et non pas seulement par rapport au(x) numéro(s) d'une ou plusieurs entrées physiques.
Du coup, directement sur la DAW, un
canal MIDI choisi pourra être identifié pour ne correspondre spécifiquement qu'à un synthé connecté à
la sortie physique définie dans le patch du MTP II, sans avoir besoin de revenir modifier le paramétrage interne du synthé de destination pour l'aligner sur le même canal MIDI que la DAW. En fait, cela permet surtout d'utiliser de vieux synthés qui ne sont pas implémentés pour reconnaître le canal MIDI reçu, et qui répondent donc à toutes les notes et commandes MIDI transmises sur tous les canaux (Mode OMNI), y compris, et c'est souvent le plus gênant, celles destinées à la batterie en canal 10 !
Je ne sais pas si tu as l'intention de travailler sous Windows ou Linux (ou les deux alternativement !) mais dans tous les cas, je pense qu'il est préférable de penser d'abord à éviter les interfaces MIDI/USB "
trop propriétaires", celles dont les constructeurs s'affranchissent allègrement des standards de programmation et proposent par facilité un magnifique driver-rustine-cache-misère, ce qui amène parfois (souvent ?) à des bugs inexplicables et des incohérences de fonctionnement lorsqu'on passe d'une machine à une autre, voire parfois simplement d'une DAW à une autre... Malheureusement, pour la Roland UM-One, il semble qu'elle a du mal à digérer les "nouveaux drivers" de Windows 10, alors qu'elle était jusque là parfaitement transparente et irréprochable sous Windows 7 et Linux/ALSA... Il y aurait donc apparemment quelques "finesses" autour de la mise à jour de drivers, à envisager avec W10... la faute à qui ? Devinette !!!
(
Extrait des recommandations pour le nouveau driver du Roland UM-One pour Windows 10)
System requirements
Operating System
Microsoft(R) Windows(R) 10 ( 64-bit Edition / 32-bit Edition )
* Windows 10 Mobile is not supported.
Computer
Windows-compatible PC equipped with USB port
* Intel chipset is recommended.
* The device may not perform to its full specs when used with an added USB 2.0 interface card.
* This product cannot be used with a USB 3.0 port that is not compatible with USB 2.0 specification.
* If this product does not work correctly when connected to a USB 3.0 port, you will need to connect it to a USB 2.0 port.
* Even if connected to a USB 3.0 port, the performance of the product will not change.
* This driver cannot be used in a virtual Windows environment, such as Hyper-V or Virtual PC.
* Mac computers running Microsoft Windows are not supported.
Other
Internet connection
* The Internet connection is needed to download the driver.