ce n'était pas une attaque mon cher plog. ton approche de la séquence est tortueuse mais aboutie. j'ai d'ailleurs lu ton sujet avec intérêt.
tu as raison de dire que seul le résultat compte, indépendamment du processus. mais perso, je suis guère adepte du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué".
pour certains moins expérimentés qui liraient ce sujet, il me semblait intéressant de compléter tes explications par quelques possibilités de patchage pour faire "vivre" une séquence à la base figée.
Tu veux un autre patch ? Pas de problème. En voici un utilisant un A-160 et un A-138m. De cette manière on crée 4 séquences simultanées. Je les ai dirigées vers un Pittsburgh Oscillator et trois A-106-6 résonance à fond. Pour encore plus de fun, le son des séquences modulent en FM les filtres et le VCO. Ensuite j'ai juste ajouté une pincée de réverb et j'ai servi chaud...
A part ça, personnellement, je ne cherche pas "animer" les séquences que je crée. Je cherche à trouver le bon patch, le bon réglage, le bon écho ou la bonne réverb, et ensuite je laisse tourner en écoutant ce qui se passe. Je profite de ma séquence, je ne m'agite pas autour. Enfin, c'est comme ça que moi je pratique l'art de la séquence. Ou alors je fais carrément l'inverse, je crée une séquence simple mais intéressante qu'ensuite je modifie en changeant peu à peu le filtrage, les enveloppes, l'écho, bref tout ce qui peut se changer à la main, jusqu'à rendre méconnaissable la séquence de départ. C'est un autre art de la séquence que je pratique aussi à l'occasion. Mais c'est déjà plus fatigant...
Merci de tenir ta lampe allumée Plog, sujet enrichissant pour le plus grand nombre notamment grâce aux intervenants qui éclairent dans une autre direction...
Merci aussi d'alimenter mes insomnies galoppantes à propos de ta démarche musicale que tu nommes à juste titre, "philosophie du modulaire". Cette approche mise à côté de celle de Yohda (entre autre) qui dit que "seul le résultat compte" constitue un sujet à part et sans doute inépuisable...
Je te site: "Je profite de ma séquence, je ne m'agite pas autour. Enfin, c'est comme ça que moi je pratique l'art de la séquence".
Clairement le point de départ d'un "bon" résultat ! PROFITER et jouir de l'instant sans agitation
Dans une réponse écrite ce matin à un ami qui m'interrogeait à propos de cette dernière vidéo, j'ai été encore plus net. Je lui ai dit qu'il s'agit tout simplement de faire des séquences sans séquenceur. Et il suffit d'y réfléchir un instant : le A-160 n'est pas un séquenceur et le A-115 non plus, et pourtant on peut faire des séquences avec, et même facilement des séquences assez complexes. Ok, Yohda me répliquera illico qu'il ne s'agit pas de séquences mais de transpositions de transpositions de transpositions et ainsi de suite et qu'on ne peut même pas choisir les notes de la séquence. Ok. Et alors ? J'aime le résultat et pour moi, quand je ferme les yeux et que j'ouvre grandes mes oreilles, ça ressemble quand même furieusement à des séquences. Donc, trêve de prise de tête, ce sont des séquences, peu importe qu'elles n'émanent pas d'un séquenceur. Ou plutôt si, ça importe. Car cela permet de manipuler ces séquences autrement qu'avec un séquenceur. C'est une autre façon de faire, de créer des séquences, de les penser et de les modifier. Je ne dis pas que c'est la panacée, que les non-séquenceurs doivent remplacer les séquenceurs ou qu'on doit arrêter de faire des séquences avec des séquenceurs. Je dis juste, et je ne prétends surtout pas être le premier à le dire, qu'il existe d'autres chemins pour créer des séquences que de les créer avec un séquenceur. J'adore les séquenceurs et les séquences qu'ils créent mais personnellement ils ne m'intéressent plus en tant que tels. Je trouve désormais et personnellement, je le répète exprès, plus intéressant, passionnant, formateur et ludique de faire mes séquences sans séquenceur et de chercher tous les moyens les plus basiques possibles pour cela. C'est ce que s'appelle d'un terme trop pompeux ma philosophie. Voilà, j'ai été un peu long mais je tenais à être clair à ce sujet.
En ce qui me concerne, j'aimerai bien mettre la main sur le séquenceur utilisé par JS Bach. ...
A priori un modèle ultra simple qui ne dépassait pas les huit notes. ...mais doté d'une fonction géniale de progression harmonique extrêmement raffinée qu'aucun modulaire du XXIème siècle n'est capable de reproduire ...
Impasse technologique ou bien défaut d'analyse et de conception ?
Non, parce que le plus dur n'est pas de faire des séquences mais bien de créer des événements musicaux porteurs d'émotions humaines et de sentiments ! Et ceux qui parviennent à y arriver à l'aide de séquences sont peut-être ceux qui utilisent le moins les séquenceurs. ...
La réalité est une illusion provoquée par le manque d'alcool dans le sang .... (Méka)
Là tu déplaces le sujet. Et Bach n'a pas été le seul à utiliser en son temps les séquences dans son jeu. Ecoute simplement du Vivaldi, et notamment ses Quatre Saisons, c'est rempli de séquences. Oui, c'est très beau, j'adore, mais comme je le disais, c'est un déplacement du sujet. Mon topic parle de comment faire des séquences sans séquenceur avec un synthé modulaire. C'est un peu plus actuel et technologique, désolé...
Merci ! Tu peux faire pareil si tu as ce module. Il suffit d'y passer un VCO du genre Pittsburgh Oscillator, de s'amuser avec les potards et d'envoyer le résultat dans un autre VCO. Pour un meilleur résultat, j'ai aussi doublé le signal qu'envoie le premier VCO en adressant le double à une ADSR contrôlant un filtre et un VCA. Comme ça on obtient réellement un effet de séquence... mais sans séquenceur !
Théoriquement, la réponse devrait être : oui, en passant l'out du A-115 dans un quantizer avant qu'il aille dans le VCO à moduler séquentiellement. Mais mes essais avec un A-156 sont décevants. Peut-être le signal en sortie de l'out est-il trop complexe pour être traité par un quantizer...
Je trouve la prouesse technique très intéressante. Malheureusement en l'état, les séquences "aléatoires" procurent à mon goût une trop forte orientation esthétique en direction d'une musique "expérimentale", etc...
Mais bon. Pour ceux qui goûtent ce genre, c'est un bel outil, capable de générer des surprises!
plogbidman a écrit :Théoriquement, la réponse devrait être : oui, en passant l'out du A-115 dans un quantizer avant qu'il aille dans le VCO à moduler séquentiellement. Mais mes essais avec un A-156 sont décevants. Peut-être le signal en sortie de l'out est-il trop complexe pour être traité par un quantizer...
en y réfléchissant, le quantizer doepfer est conçu pour traiter une tension de 0-5V, pas pour un signal -5/+5V. peut-être que le négatif est "ignoré".
il faudrait mixer la sortie du A115 avec un offset, puis atténuer le tout dans une plage de tensions 0-5V.
J'ai déjà pensé à ça. Et j'ai déjà fait un essai en m'aidant d'un A-183-2. Cela ne fait rien de mieux.
En fait, c'est vraiment très étrange. Je fais une séquence avec un A-160 additionné d'un mixeur et je passe le résultat au travers d'un A-156, ça quantize sans problème. Mais quand je fais une séquence similaire avec l'A-115 et et que je passe le résultat au travers d'un A-156, j'obtiens un sifflement continue. Très bizarre. Et je ne vois vraiment aucune explication à ce mystère...
ben à vrai dire, je ne connais pas assez ce type de config. je n'ai pas ce A183-2.
lorsque j'ai besoin d'un offset, j'en ai un maison qui délivre des tensions justes par multiples de 1V et pour les valeurs intermédiaires, j'ai quelques atténuateurs maison aussi.
les mixers yusynth ont aussi un DC bias qui mènent au même résultat. je les préfère lorsqu'il y a plusieurs sources.
je vais donner à manger au A115 pour voir comment il se comporte.
Bon, j'ai dit une bêtise. Mais je plaide non coupable, les premiers résultats n'ayant donné aucun résultat probant. Donc en passant d'abord le signal au travers d'un A-183-2 (offset au max, idem pour l'attenuateur, sélecteur sur pol) avant d'attaquer l'A-156, ça marche, ça quantize. Et le résultat est...
Bon, je vais essayer de faire rapido une vidéo de ceci...