
...Très bonne idée ce topic !!!
Je rejoins totalement le Goujinet sur l'idée du
son qui déclenche l'inspiration : c'est presque tout le temps le cas chez moi...
Une période de recherche d'inspiration, c'est souvent défiler les patchs de l'une de mes bécanes, l'un à la suite de l'autre, et lancer des notes "au hasard" en fonction du son et de leur assemblage dans le temps, avec l'arrivée des harmonies, surtout quand elles se chevauchent. Dans certains cas, rien ne vient et je passe au patch suivant. Dans d'autres, il y a une petite connexion inconsciente qui se fait dans ma tête et qui appelle spontanément une mélodie ou une série d'accords...
Pas toujours suffisante pour déclencher un morceau la plupart du temps. Mais en tout cas assez chronophage pour que je m'y attarde un moment plus ou moins long, jusqu'à ce que je me rende compte que la source s'est tarie, et que je ne pourrai plus aller plus loin sans me répéter et surtout sans que cela apporte le moindre intérêt.
...Avec toujours le danger permanent de retomber sur du "déjà vu" ou plutôt du "déjà entendu" par rapport à de vieilles références personnelles : un lead de Wright (Pink Floyd) ou de Wakeman (Yes), un riff de Depeche Mode ou de Kraftwerk, voire un enchaînement d'accords qui sonne un peu trop comme les vieux Genesis... A éviter absolument si c'est pour chercher une nouvelle idée, mais très utile pour essayer de (re)travailler une sonorité pour l'affiner vers la direction voulue !

Mais il y a aussi des "
incontournables" comme l'a expliqué Calum, et les sons de piano (et dans une moindre mesure, de pianos électriques éventuellement), sont très porteurs de toutes sortes de mélodies et d'accords pour un très grand nombre de genres variés, y compris vers la musique classique (qui a été ma formation pianistique de base dans mon enfance). Bien plus que des strings ou d'autres sons de pads, par exemple, que je ne vois davantage que pour venir épaissir une partie clavier déjà mélodiquement structurée qui manque un peu de matière sonore pour trouver son juste équilibre. Sauf éventuellement lorsque ces strings sonnent très "orchestraux", et là, il peut me venir des envies de romantiques envolées Wagnériennes (
Tannhäuser), et il faut alors s'attendre au pire...

...Travailler "en découpage", partie par partie, j'ai eu trop longtemps l'habitude de travailler en groupe pour être capable de le faire sans que cela finisse par sonner "automatique" et sans feeling. Ou bien il faut que je décale ça sur plusieurs jours, pour retrouver de la spontanéité au moment de la prise d'un nouvel instrument, comme si je découvrais de nouveau le morceau... En groupe, j'étais plutôt le "lanceur d'idée", souvent en m'appuyant sur un riff plus ou moins involontaire d'un autre membre du groupe (même un simple roulement de snare à la batterie, ou deux notes de basse pour s'accorder !

). Mais tu comprends donc comme ça a été frustrant pour moi quand on s'est mis à faire des covers, au lieu de nos propres compos. Prétexte de merde pour continuer à avoir quelque chose de nouveau à jouer quand on ne pouvait pas répéter plus d'une ou deux fois par mois, paraît-il !

...La vie de groupe, c'est du compromis permanent, mais quand c'est toujours les mêmes qui doivent céder pour répondre aux caprices de ceux qui préfèrent la facilité, même les plus patients et les plus motivés finissent par abandonner l'
acharnement thérapeutique sur un groupe moribond et fantômatique. Et puis c'est une constante que j'ai pu vérifier dans tous les groupes que j'ai côtoyés ou auxquels j'ai participé : ce qui fait vivre un groupe, c'est le niveau de motivation de chacun. Dès qu'il y en a un ou deux qui lâchent, pour quelle raison que ce soit (et c'est souvent pour des histoires de couple) ça part en vrille très rapidement !
Ou alors, il faut gérer ça comme une entreprise, avec un manager (ou un directeur artistique) sans pitié. Tu fais bien ton job et t'es motivé : tu restes. T'es pas assez bon, tu fous plus rien ou tu mets le bordel dans le groupe : tu dégages ! Et on te remplace illico par un autre, sans le moindre état d'âme et sans parler d'amitié ou autre...

Des "
groupes d'amis" j'en ai rarement vu durer des années et encore moins des décennies, ni même réussir à percer professionnellement. Le plus souvent ce sont les membres du groupe qui sont devenus des amis ensuite, plutôt que le contraire !
