La poésie mélancolique d'Oxygène et Equinoxe passée à la moulinette dance-floor/Star Wars...
Ces discours débiles en anglais d'arrière-cuisine sur l'avenir radieux d'une humanité diluée dans le délire technologique...
C'est sans doute par accident que sa jeunesse lui inspira un temps une délicatesse et une ampleur tout-à-fait singulières à l'époque du punk ou du krautrock desséché...
Dès Zoolook nous avions compris quelle était la tendance foncièrement vulgaire de ce m'as-tu-vu/m'as-tu-bien-entendu.
Nous comtemplons ici avec tristesse la preuve qu'il aura réussi lui-même à vulgariser à l'extrême, à coup de grosses ficelles pompeuses à souhaits, les plus belles éclosions de sa sensibilité disparue. C'est notable: d'habitude ce sont d'autres 20 ans après, qui massacrent les perles de la jeunesse de leurs parents.
Voilà ce qu'il fait de l'étrange prolongement de jeunesse qui lui a été accordé: Si c'est pas du gâchis!
Notons au passage ce fait amusant: Jarre vieux ressemble de plus en plus à Gotlib (avec lunettes) ou Luc Besson (sans), jeunes.
Je suis un peu colère d'avoir vu ce morceau de grand-guignol; parce que je n'avais pas détesté, après plusieurs écoutes, son "Equinoxe Infinity", malgré une empreinte variétoche assez marquée.
Franchement, il me semble que son concept "méga-concert-pyrotechnique-frites/saucisses et WC chimiques en enfilade" ne rend pas service à sa musique.
En gros c'est tellement mieux quand il est tout seul en studio et surtout qu'il la ferme!