inspiration

Concerts, meetings de cinglés, sorties de CD ou DVD, etc...
Avatar de l’utilisateur
Onde De Forme
Messages : 93
Inscription : 03 juil. 2018, 16:40

Re: inspiration

Message par Onde De Forme »

LeGrosChat a écrit : Je rejoins totalement le Goujinet sur l'idée du son qui déclenche l'inspiration
:smile:
papi
Messages : 592
Inscription : 16 mars 2013, 12:23

Re: inspiration

Message par papi »

Onde De Forme a écrit :
TheAlien666 a écrit :
Souvent, je m'évade dans une exploration musicale qui me semble prometteuse et inspirante, pour me rendre compte le lendemain que c'est terriblement mauvais.
Merci, ca me rassure!
J'ai également cette pratique de me ré-écouter le lendemain (à oreilles reposées), et c'est un excellent révélateur!
Avatar de l’utilisateur
LeGrosChat
Messages : 4289
Inscription : 12 avr. 2011, 01:26
Localisation : Le berceau du cinéma
Contact :

Re: inspiration

Message par LeGrosChat »

stiiiiiiive a écrit :...on a refait une répétition "pour se marrer"... pis on a eu une proposition de concert. On a relevé le défi, on s'est éclaté, le public aussi...
:hum: Quand j'ai écrit ça, j'ai senti que ça pouvait être trompeur ! Moi aussi, mon deuxième groupe a duré très longtemps, environ 25 ans... :palm: ...Parce qu'on était potes. :roll:
Et pourtant, on est bien restés au moins les quinze dernières années sans faire le moindre live. Chaque proposition étant accueillie par certains avec un enthousiasme qui faisait plaisir à voir : "Ça me fait vraiment chier d'encore bouger mon matos", disait celui qui en avait évidemment le moins à trimballer. Et encore, la question qui tue : "C'est payé, au moins ?"... "Quoi ? La fête de la musique ? C'est sur un podium non couvert ? S'il pète un orage ce soir-là comme l'an dernier, ne comptez pas sur moi !" Etc...
Déprimant de jouer dans cet état d'esprit ! :grumpy:
A force de rejouer toujours les mêmes compos de nos premières années, et de pire en pire qui plus est, le guitariste s'est pointé un jour avec l'intention définitive de faire jouer des reprises au groupe :confused: ...Sauf que quand ce n'était pas lui qui choisissait les morceaux qu'on avait envie de jouer, quand on proposait quelque chose d'autre, ça avortait systématiquement... La mauvaise volonté poussée au summum ! :dead:
Mais le pire, c'est que ça m'a demandé un gros travail en plus pour retrouver tous les sons de synthés des albums de groupes que je n'aimais pas vraiment (Simple Minds, par exemple), et me taper des parties claviers presque injouables en direct parce qu'enregistrées sur plusieurs pistes en version studio. Et tout le mal que je me suis donné à préparer chez moi pendant des heures des patchs pour un seul morceau, qu'on jouait pendant deux ou trois répètes au maximum, pour finalement m'apercevoir qu'on le laissait tomber pour une raison foireuse, après l'avoir à peine entamé... :sad2: ...Sans parler du défilé des copains de boulot qui passaient "par hasard" le soir de la répète. Donc on jouait 1/2h et puis ça se mettait à papoter des histoires du bureau pendant une autre 1/2h, pour enfin écourter la répète et se retrouver devant l'apéro ! :dead: ...Coïtus Interruptus ! :oups:
J'allais toutes les semaines en répétition avec le même enthousiasme plein d'espoir comme si j'allais à un rendez-vous amoureux, et j'en revenais à chaque fois frustré comme la fois précédente, sinon plus. Franchement, j'ai résisté plus qu'héroïquement pendant des années, aussi longtemps que j'ai pu, et un jour j'ai dit que j'avais plus rien à foutre ici au niveau musique et je me suis cassé avec mon matos... :satisfait: ...Putain, qu'est-ce que ça m'a fait du bien de sortir de là !!! :biggrin:
:vieux: En fait on avait formé ce groupe quand on était en internat au lycée : on vivait presque 24h/24, 5 jours1/2 par semaine ensemble, et on se démerdait encore pour se retrouver le week-end pour jouer ! :razz: ...De ce groupe, je retrouve très régulièrement le batteur et sa famille, et un peu plus épisodiquement le bassiste qui est revenu s'installer par ici pour refaire sa vie. De la même façon, j'ai toujours des liens plus ou moins réguliers avec le batteur et le guitariste de mon premier groupe (splitté au bout de quelques années de galère, faute de ne jamais avoir pu trouver un chanteur et un bassiste à la fois compatibles et compétents). Tous restés amis et avec qui on a gardé la même complicité qu'autrefois. Mais je ne recommencerai sans doute jamais à faire de la musique avec eux, à moins d'une opportunité unique et exceptionnelle... :talk:
Le plaisir de jouer en groupe, c'est quelque chose d'irremplaçable : le croisement fusionnel des idées de chacun, des talents, des compétences artistiques et techniques, et le résultat obtenu est presque toujours meilleur que ce qu'on serait capable de faire seul, même en étant un brillant multi-instrumentiste. Chacun apporte sa ou ses facettes au joyau.
Je ne regrette rien, et je ne m'interdis pas de rejouer en groupe si l'occasion se présente, mais je continuerai à jouer seul quand même de mon côté : quand on connaît le goût de la liberté totale sans compromis (autre que le matériel), c'est trop difficile de s'en passer... :bave:

Ce que je voulais surtout dire, c'est que quand un groupe d'amis se retrouve pour faire de la musique "100% loisir" sans aucune pression, ça pose beaucoup moins de problèmes relationnels et tout le monde est beaucoup plus détendu parce qu'il n'y a aucun enjeu, donc aucune prise de risque. La complicité fonctionne à plein régime, et ça apporte évidemment un énorme supplément au plan musical ! :talk:
Mais c'est quand le projet musical du groupe commence à prendre des proportions où il faut vraiment s'investir plus sérieusement et surtout travailler individuellement ses instruments et sa technique pour préparer la prochaine répète, même quand c'est chaque jour ou presque, qu'il y a un énorme effet de décantation entre ceux qui sont profondément motivés et les autres, et forcément avec les tensions qui en résultent... :confused:
Ʌ___Ʌ
\ʘᴥʘ/
Avatar de l’utilisateur
stiiiiiiive
Messages : 1652
Inscription : 02 sept. 2013, 15:22
Localisation : Occitanie

Re: inspiration

Message par stiiiiiiive »

On partage notre ressenti, Gros Chat :)

En revanche, ce que j'ai appris, c'est à ne pas "me faire violence des années durant" au nom de je ne sais quoi. Je sais dire, même à des amis, que le projet a besoin de quelqu'un que je ne suis pas, et que mieux vaut que le projet trouve ce quelqu'un plutôt que moi. Je sais dire que je suis là pour le plaisir et que, vu que je n'en prends plus, je préfère laisser la place.
Tout ça, évidemment, c'est parce que j'ai toujours fait de la musique pour le plaisir et jamais dans l'idée de me professionnaliser.
Avatar de l’utilisateur
skawiwen
Messages : 4754
Inscription : 10 mai 2010, 09:50
Localisation : Rhone Valley
Contact :

Re: inspiration

Message par skawiwen »

J'ai l'impression d'avoir écris ce que tu dis Big Minet , est ce le lot des groupes ayant passé les 50/60 ...70 bientôt ... no sé , en tout cas c'est ce qu'on a vécu ici dans la Rhône Valley , 4 ou 5 potes de 40 ans aux influences disparates arrivant à se retrouver sur un type de musique inclassable dans l'étiquetage Fnac , du Can ,Velvet, Kraftwerk ,Crimson,Doors bref entre les compositions issues de nos boeufs et quelques reprises ( Soul Kitchen des Doors ,Tomorrow never know etc ) des trucs assez simples pour ne pas dérouter les indécrottables fainéants que nous étions ,adeptes du plaisir de jouer mais pas de répéter nos gammes.
Quelques concerts puis la lassitude de rentrer à 4 plombes avec une pizza sèche et quelques bières comme tout cachet, ranger le matos et coucher à l'aube.
Depuis on s'est limité à quelques boeufs par ans , puis plus rien... fin de l'histoire , certains ont fait leurs mômes , d'autres leurs maisons , d'autres ne sortant pas de leurs 4 accords qui leur suffisent amplement, et moi qui m'adonne au plaisir solitaire du home studio , qu'importe, nous étions des loosers de la musique et nous le savions :lol:
:sante:
" L'artiste se considère comme le créateur d'un monde spirituel qui lui est propre ."
Avatar de l’utilisateur
Push-Pull
Messages : 8656
Inscription : 17 oct. 2009, 19:42
Localisation : entre Io et Callisto...

Re: inspiration

Message par Push-Pull »

"Ça me fait vraiment chier d'encore bouger mon matos", disait celui qui en avait évidemment le moins à trimballer.
:bravo:
Un comme ça, il y en a un dans chaque band ! :biggrin:
Avatar de l’utilisateur
LeGrosChat
Messages : 4289
Inscription : 12 avr. 2011, 01:26
Localisation : Le berceau du cinéma
Contact :

Re: inspiration

Message par LeGrosChat »

:smoke: ...Ahah !!! Allez, dans l'ordre anti-chronologique :
Push-Pull a écrit :Un comme ça, il y en a un dans chaque band ! :biggrin:
:palm: ...Ouais, je sais bien ! Encore une fois, tu as parfaitement raison. Mais ça fait quand même un de trop... :grumpy:
Surtout quand c'est celui qui, pour un live, installe son matos en 5mn puis vient te faire chier, les mains bien au fond des poches, avec les super-questions de gros lourd :
"T'en as encore pour longtemps avec ton bordel ?"... "Quoi, t'es pas encore prêt ? On va être encore à la bourre à cause de toi"...
Et qui repart bien sûr sans t'aider, pour aller balancer des vannes sur toi aux autres en ricanant ! :badgrin:
:bang: ...Et comme par hasard, c'est lui qui prend 5mn après le premier titre pour s'accorder, après avoir foiré le début du live en étant faux tout le long du morceau ! :roll:
Des comme ça, il y en a forcément un par groupe, et on les adore, c'est sûr ! Image
skawiwen a écrit : ...est ce le lot des groupes ayant passé les 50/60...
:hum: ...En fait, j'ai bien l'impression que dans le début des années 80, les opportunités de "percer" pour les groupes en signant pour un label étaient plus nombreuses qu'aujourd'hui. Mais je me trompe sans doute, et surtout les conditions ont beaucoup changé. Je sais qu'il y a pas mal de zicos aujourd'hui qui tournent régulièrement sur les scènes "underground", les festivals thématiques et dans les petits concerts locaux, et qui vendent sur place et par internet leurs CD/DVDs de fabrication artisanale, ce qui était irréalisable à l'époque, quand il fallait presque obligatoirement passer par un label pour faire presser ses disques et les diffuser...
Donc les offres de labels "alternatifs" émergents étaient plus nombreuses et faisaient d'ailleurs le bonheur des disquaires branchés. Et surtout il n'y avait pas encore les télé-crochets industriels de TF1/M6 et les karaokés dans les bars non plus... :confused:
stiiiiiiive a écrit :Tout ça, évidemment, c'est parce que j'ai toujours fait de la musique pour le plaisir et jamais dans l'idée de me professionnaliser.
:nesaispo: ...C'est un peu ce qui fait la différence entre nous ! Loin du banal loisir entre potes, j'étais prêt à en faire un métier à une certaine période de ma vie... :biggrin:
:vieux: ...A vingt piges ou à peine plus, j'avais mes diplômes, sept ans de piano classique derrière moi, mon matos de claviers complet ou presque, aucune promesse d'embauche, une famille stable capable de m'assumer financièrement encore quelques années, un groupe avec ses compos que j'avais co-réalisées, et enfin depuis peu, une sorte de "directeur artistique" très atypique qui s'était donné comme projet de nous mettre en relation avec tous les "gens du showbiz" qu'il connaissait ! :satisfait:
Très bizarrement, il avait justement l'air de connaître pas mal de monde, l'animal ! Un impressionnant carnet d'adresses ambulant... :urgh:
:fou: ...C'est donc grâce à lui qu'on a pu être rapidement répertoriés sur une liste officielle de professionnels du spectacle (pendant une saison seulement), qu'on a pu participer au MIDEM de Cannes en 83 en tant que musiciens pros (avec le fameux badge rose des artistes), et qu'on a également pu aller faire des interviews en direct et faire passer nos titres à l'antenne dans une bonne douzaine de grosses radios libres de la Côte d'Azur (de Marseille à Nice inclus) et aussi, en prime, jouer en soirée live au fameux Papagayo de St-Tropez, en étant présentés pompeusement partout comme "un jeune groupe pop-new-wave plein d'avenir"... :lol:
Bon, on n'avait que cinq titres sur une maquette K7 pas trop géniale, mais Virgin et plein d'autres labels nous ont assuré que ce n'était pas grave... On en a donc distribué une trentaine de copies, avec de magnifiques cartes de visite toutes neuves, auprès des maisons de disques qui étaient venus au MIDEM prospecter de nouveaux talents. Ce qui était tout-à-fait notre cas, évidemment ! :wink:
...Ça commençait quand même à sentir bon, hein ? :bave:
:bravo: Et puis, tous les groupes français qu'on entendait sur les radios FM à l'époque, c'étaient des gars de notre âge ou à peine plus, et pas seulement que des parigots : Téléphone, Indochine, Taxi Girl, Trust, Gold, Images, etc... Des p'tits jeunes de province comme nous, il y en avait aussi ! ...Alors pourquoi pas nous ? :bave:

:razz: ...On y a cru... :nesaispo: ...Et quand on a pu avoir les réponses de ceux qui nous ont répondu, on a beaucoup déchanté pour avoir trop mal chanté ! :sad2:
Forcément, des chanteurs autodidactes qui n'ont jamais pris un cours pour travailler leur voix, ça passe assez mal... Mis à part J-L Aubert à l'époque, peut-être ! :palm: :badgrin:
:bang: ...De toute façon, le plus dur ce n'est pas de grimper sur le piédestal, même si c'est déjà difficile, mais d'y rester dessus assez longtemps sans tomber. :talk:
Image J'en ai rêvé à une époque de ma vie, mais je ne sais pas si cela n'aurait pas été une malédiction pour moi, en fin de compte ! Créer de la musique a toujours été un puissant antidépresseur quand j'en ai eu besoin. En musique comme en littérature, les œuvres les plus puissantes sont souvent les plus désespérées et les plus sombres, comme si la névrose était un douloureux catalyseur d'inspiration, et la création artistique un efficace analgésique palliatif. Aurais-je pu survivre à la nécessité professionnelle de créer toujours de nouveaux titres sans sombrer dans des addictions suicidaires, comme tant d'artistes devenus esclaves de leur art par contrat avec leurs éditeurs ? :dead:
J'en doute, et de toute façon je n'en ai aucun regret, ni pour cela ni pour le reste ! :satisfait:
...Mais je garde très précieusement mon badge du MIDEM 83 en témoignage d'une époque où mes rêves s'étaient rapprochés de la réalité, comme une sorte de talisman ! :wink:
:sante: à tous ! Même la nuit il fait trop chaud, je vais aller me taper une petite mousse à votre santé ! :biggrin:
Ʌ___Ʌ
\ʘᴥʘ/
Avatar de l’utilisateur
stiiiiiiive
Messages : 1652
Inscription : 02 sept. 2013, 15:22
Localisation : Occitanie

Re: inspiration

Message par stiiiiiiive »

Quelle histoire, Gros Chat ! :)

Rien de si "pro" du côté de mes groupes de potes, même si quand même : quelques chouettes scènes, quelques enregistrements le plus souvent autoproduits mais parfois dans de chouettes studios,... Mais en effet, c'était à une autre époque (milieu des années 90) : on pouvait commencer à graver nos CDs (c'était le début, avant ça, on avait vendu des démos K7 sur le marché d'Auray et on s'était pointé chez BMG pour la laisser...), il y avait des tremplins qui te donnaient accès au Gibus, au New Morning, plus tard à la Boule Noire ou à l'Elysée Montmatre. Et maintenant, les petits labels foisonnent, mais face à l'offre, c'est peut-être toujours moins d'opportunité qu'il y a 30 ans, comme tu l'as dit.

En revanche, je dois dire que je n'envisage pas la musique comme un banal loisir entre potes. Enfin... loisir, je ne peux que le concéder, mais pas "banal" au sens de simple passe-temps. J'ai découvert au fil des ans à quel point ça faisait partie de mon équilibre ; suite à un échange dont je vous passe le détail, un ancien collègue m'avait dit "oué, moi, j'ai fait un peu de guitare, là, je fais de l'aquariophilie, demain peut-être que j'arrêterai pour faire du modélisme... ce sont des passe-temps. Toi, c'est une passion. Tu ne peux pas la remplacer par autre chose". Ca illustre assez bien que, même si j'ai décidé de ne pas en faire mon métier, ce n'est pas qu'un passe-temps.
Bref.


En tout cas, dans mes groupes, il n'y a pas les mecs que vous décrivez. On ne marche pas toujours tous à la même vitesse, on a des ambitions qui peuvent diverger, mais je ne reconnais pas ces personnages parmi mes camarades. J'ai dû avoir de la chance :)
Avatar de l’utilisateur
LeGrosChat
Messages : 4289
Inscription : 12 avr. 2011, 01:26
Localisation : Le berceau du cinéma
Contact :

Re: inspiration

Message par LeGrosChat »

:oups: ...J'espère que tu n'y as pas vu une attaque personnelle un peu méprisante ou même une moquerie de ma part, quand j'ai parlé du "banal loisir" ! :roll:
Ce n'était absolument pas à toi ou ton groupe d'amis que je pensais en écrivant ça... :sante:
:vieux: C'était simplement la situation de notre groupe à ses tout débuts, quand j'ai rejoint un trio de débutants qui venaient de s'acheter du matos de débutants et qui s'essayaient à quelques reprises de Fischer Z et Joe Jackson pour s'amuser ensemble, et aussi pour essayer de faire comme d'autres potes d'internat qui jouaient en groupe régulièrement et qui faisaient très souvent des soirées dans leur village : lives de furieux, beuveries sauvages et parties de jambes en l'air partout où c'était possible... :bave: :razz:
:palm: ...Un programme idéal de week-end, pour tout dire ! :mdr:

N'ayant plus de groupe depuis le split du précédent, ils m'ont proposé de les rejoindre pour jouer ensemble. J'ai donc débarqué chez eux un beau jour avec mes trois claviers et mon ampli basse, et j'ai occupé un bon tiers de la pièce à moi tout seul ! :badgrin:
:urgh: ...En à peine plus de deux ans seulement, le changement de niveau autant en matos que sur le plan musical a été impressionnant : le gratteux a changé de guitare et d'ampli, le bassiste s'est payé un superbe Hiwatt à lampes, et le batteur a remplacé ses caisses et ses cymbales de débutant pour du matos de marque... On avait nous aussi quelques concerts derrière nous, une dizaine de compos et je m'étais payé un Trilogy Crumar en plus pour les strings, les orgues et sa section synthé poly(oups ! Pardon, para-)phonique...
:hum: ...Ce n'était plus un simple passe-temps : internat au lycée toute la semaine jusqu'au samedi midi, on répétait comme des forcenés tous les samedis après-midi jusqu'au soir et on se laissait à peine les dimanches pour les repas et les sorties en famille.
On avait enfin le même niveau d'expérience que nos autres potes à l'internat et on pouvait parler d'égal à égal entre zicos... Terminé les dilettantes du tout début ! :satisfait:
Ʌ___Ʌ
\ʘᴥʘ/
Avatar de l’utilisateur
BLT
Messages : 14548
Inscription : 12 nov. 2009, 18:20
Localisation : dans une valise
Contact :

Re: inspiration

Message par BLT »

En Belgique on a une expression "le son Jupiler" que j'ai pu apprécier à sa juste valeur dans un groupe, dont tous les membres étaient potes et où je sévissais en tant que bassiste.
4 morceaux étaient en place, enfin, un peu moins pas en place que les autres. C'était les 4 premiers du set, quand on arrivait au cinquième en répète (eh oui, on faisait toujours des filages), la plupart des zicos étaient déjà trop saouls, cokés ou stoned ou les 3 à la fois.
Le guitariste-chanteur-leader charismatique était le moins en place. Compter 4 temps en restant régulier lui était vraiment difficile, surtout s'il chantait et grattait en même temps. Le batteur et moi étions les plus sérieux dans l'affaire et tentions tant bien que mal de garder l'église au milieu du village. On s'entendait bien tant humainement que musicalement et on avait joué ensemble dans plusieurs autres formations. On lui a proposé de répéter juste à 3, sans les souffleurs ni l'autre guitariste, pour travailler la mise en place avec un métronome et sans picole ni autres produits. A la première répète comme ça, il a pèté un câble, nous a engueulés et nous a dit que ce serait beaucoup mieux si seulement le batteur et moi avions le métronome dans le casque et que lui ne l'entendait pas car ça n'était pas compatible avec sa spontanéité et son feeling et il n'aurait qu'à se poser sur nous. Il n'avait manifestement pas capté le but ni l'intérêt de la manoeuvre. :palm:
Le lendemain, sans se concerter, le batteur et moi lui avons chacun annoncé que nous quittions le groupe, je lui ai dit que je l'aimais bien en tant que pote et que pour rester potes, il valait mieux qu'on n'essaye plus de faire la musique ensemble. :biggrin:
L'équipe d'Anafrog, soit on l'aime, soit on ne l'aime pas. Dans les deux cas elle s'en fout.
"It's not wise to upset a Wookiee."
Avatar de l’utilisateur
LeGrosChat
Messages : 4289
Inscription : 12 avr. 2011, 01:26
Localisation : Le berceau du cinéma
Contact :

Re: inspiration

Message par LeGrosChat »

:fou: Du point de vue rythmique, j'ai moi aussi joué avec des zicos qui ont une totale incapacité pathologique à "sentir" une mesure 4/4, et encore moins à rester réguliers sur tempo, y compris un batteur, ce qui est un terrible paradoxe (et surtout une plaie pour le groupe), je vous l'accorde très volontiers ! :oups:
:vieux: ...En fait, chaque roulement improvisé prenait avec lui des allures de "jeu de la mort", quand on lance un marteau en l'air les yeux bandés, avec le risque de se le prendre en pleine tête sans pouvoir l'éviter quand il retombe. Là, c'est pareil : 3 fois sur 4 c'est bien carré sur le bon temps de la mesure, et on retient son souffle... :roll:
Parfois, pas de chance, ça retombe à côté, un temps ou une demi-mesure trop tôt ou trop tard... :cry:
...Et c'est aux autres de jongler avec les syncopes et les contretemps dans les mesures suivantes pour rattraper le coup ! :dead: ...Un sacré pari quelquefois ! :confused:

:fou: ...Justement, dans mon tout premier groupe, le batteur était une véritable référence métronomique, mais c'était le bassiste qui avait des problèmes de calage temporel :
le champion des mesures élastiques à 4 temps 1/4, suivies d'une à 3 temps 2/3... :palm: ...Impossible de bâtir une rythmique stable sur une de ses compos ! :grumpy:
Et je ne parle même pas d'utiliser un séquenceur avec lui à la basse... :dead:
:smoke: Ça m'arrive de temps en temps de m'amuser à bousculer ma petite culture rythmique d'occidental avec ses mesures simples à deux, trois ou quatre temps, en bricolant sur mes logiciels des séquences de boucles impaires, à 5, 7, 11, 13 ou 15 pas, ou des mesures un peu moins "bancales" à 10 ou 14 pas (6, 9 et 12 ce sont de classiques triolets : déjà vu ! :biggrin: ). Forcément au tout début ça coince un peu dans l'oreille, mais le cerveau finit par intégrer la boucle, et on se retrouve finalement bien calé dans le tempo comme quand on écoute "Take Five" de Dave Brubeck, ou la ligne de basse de "Money" des Floyd... :cool:
:bave: ...Je trouve que ça décrasse les neurones... :bravo:
Ʌ___Ʌ
\ʘᴥʘ/
Avatar de l’utilisateur
stiiiiiiive
Messages : 1652
Inscription : 02 sept. 2013, 15:22
Localisation : Occitanie

Re: inspiration

Message par stiiiiiiive »

LeGrosChat a écrit ::oups: ...J'espère que tu n'y as pas vu une attaque personnelle un peu méprisante ou même une moquerie de ma part, quand j'ai parlé du "banal loisir" ! :roll:
Ce n'était absolument pas à toi ou ton groupe d'amis que je pensais en écrivant ça... :sante:
"Ca va sans dire, mais ça va mieux en le disant" ;)
Merci de ton tact.

Les batteurs pas en place... au risque de paraître condescendant, je vais vous avouer un truc : je ne rejoins pas un groupe si le batteur n'est pas en place ou le guitariste n'entend pas qu'il n'est pas accordé. C'est une sorte d'accord avec moi-même :)
J'ai la chance d'avoir, parmi mes amis musiciens, des talents d'auteurs/compositeurs/arrangeurs, des gens à l'égo simple, des gens qui comme moi n'ont pas une technique irréprochable mais savent faire sentir la musique et enfin, des gens pour qui, comme moi, le minimum est d'être en place et accordé...
Je découvre aussi que savoir jouer en groupe n'est pas donné à tout le monde, et je me rassure sur mon sort en me disant que j'ai cette chance ainsi qu'une bonne oreille à défaut d'avoir une technique digne de ce nom.
Avatar de l’utilisateur
Onde De Forme
Messages : 93
Inscription : 03 juil. 2018, 16:40

Re: inspiration

Message par Onde De Forme »

stiiiiiiive a écrit : je ne rejoins pas un groupe si le batteur n'est pas en place ou le guitariste n'entend pas qu'il n'est pas accordé.
C'est pour cela que j'ai décidé d'apprendre la bass et la batterie :mdr:
Avatar de l’utilisateur
stiiiiiiive
Messages : 1652
Inscription : 02 sept. 2013, 15:22
Localisation : Occitanie

Re: inspiration

Message par stiiiiiiive »

Bien vu :)

(Désolé pour le détournement de sujet...)
Avatar de l’utilisateur
skawiwen
Messages : 4754
Inscription : 10 mai 2010, 09:50
Localisation : Rhone Valley
Contact :

Re: inspiration

Message par skawiwen »

" banal plaisir " ??? séparer en 2 camps le musicien professionnel et le dilettante me semble injuste car le premier peut vraiment ne prendre aucun plaisir à accompagner Michael Franck ou jouer du triangle au philharmonique , le second prendre des panards géant avec son miniTruc ou son Ukulélé.
Pour les autres activités humaines donnant du plaisir , je ne m'entendrais pas sur le plus vieux du monde dont "le plaisir est fugace et la geste ridicule " , il y a une part de rêve dans la pratique de son hobby , jouer au foot le dimanche avec les potes ou se faire un boeuf, on peut très bien se la jouer Champion League ou se voir en rock star à la Round House , le plaisir peut sembler banal pour les autres :les bâtisseurs de Tour Eiffel en allumettes , collectionneurs divers , ou adeptes du modulaire 250 Hp , tout les gouts sont dans la nature. :cool:
Pour ce qui concerne la musique live n'oublions pas qu'il faut donner du plaisir au public et là c'est une alchimie et un travail préparatoire avant de se lancer passe par la répète qui se doit d'être la plus sérieuse possible , le choix des membres d'une rigueur sans états d'âmes , un batteur qui perd 10 Bpm sur un titre sera remplacer gentiment. :biggrin:
" L'artiste se considère comme le créateur d'un monde spirituel qui lui est propre ."
Avatar de l’utilisateur
stiiiiiiive
Messages : 1652
Inscription : 02 sept. 2013, 15:22
Localisation : Occitanie

Re: inspiration

Message par stiiiiiiive »

C’était “banal loisir”, pas "banal plaisir" héhé. Mais plutôt d’accord avec tes propos.
Et en effet, le plaisir du public est un élément dont on n’avait pas parlé. Pour ma part, le plaisir que prennent les mecs sur scène m’en procure. Je fais donc en sorte de montrer à quel point je prends mon pied sur scène pour que le public prenne le sien. Ca marche généralement très bien.

Quant aux batteurs pas constants, une simple annonce suffira à réparer le problème : « Perdus 10BPM dans la soirée du 14 juillet. Forte récompense » :D
Avatar de l’utilisateur
LeGrosChat
Messages : 4289
Inscription : 12 avr. 2011, 01:26
Localisation : Le berceau du cinéma
Contact :

Re: inspiration

Message par LeGrosChat »

stiiiiiiive a écrit :« Perdus 10BPM dans la soirée du 14 juillet. Forte récompense » :D
:mdr: :mdr: :mdr:
Mon pauvre !!! Si ce n'était que 10 BPM seulement... :palm:
:fou: Certaines fois, on aurait pu croire à une pub pour un médicament anti-diarrhée : 108/110 BPM en début de morceau pour finir à 125/130 facile, 4 mn plus tard ! :badgrin:
Comme quoi, les effets de l'adrénaline en live, c'est terrible parfois... :grumpy: ...Et pourtant, aucune autre substance, même pas l'alcool ! :roll: ...Ni les laxatifs !

Je constate quand même qu'il y en a qui ont eu beaucoup de chance parmi vous de ne jamais être confrontés à ce genre de soucis... Bienheureux hommes !!! :satisfait:

D'autre part, il ne faut pas voir le mot "banal" comme péjoratif, non plus ! C'est juste par opposition à ce qui est "rare" : avoir une ou plusieurs activités de loisir est une chose banale parce que commune à une très forte majorité de gens, dont nous ! Que ce soit du sport ou une activité artistique, ou tout autre chose encore. Quel que soit le plaisir qu'on en éprouve et la façon dont on se perçoit en l'exerçant.
Mais qu'on en devienne un authentique professionnel ou même un amateur passionné n'est en revanche plus du tout aussi banal, donc relativement rare (même s'il y en a une étonnante concentration ici sur ce forum :razz: ). Quelles que soient d'ailleurs les satisfactions ou au contraire les expériences pénibles qu'on en retire.
Le terme "dilettante" n'est pas non plus à prendre dans un sens réellement péjoratif, mais une façon d'exprimer en un mot le niveau de motivation très limité qu'on peut ressentir à exercer une activité tant qu'elle procure plus de plaisir que de tracas, le peu d'investissement personnel et matériel qu'on est prêt à y consacrer, ainsi que l'absence totale d'ambition dans ce domaine. Pour une fois que je tente de résumer un en seul mot ! :confused:
Donc voilà, ce n'est pas un jugement de valeur ni un procès d'intentions, c'est juste une forme de vocabulaire qui peut prêter à confusion...
:sante:
Maintenant, +1000 pour le live : l'enthousiasme est communicatif ! :talk:
On a eu joué live en collaboration et en alternance avec une troupe de danse dans la cour d'une maison de retraite pour une quelconque commémoration (rémunérée :satisfait: ), et je peux vous assurer que les papys et mes mamys étaient chauds-bouillants : à croire qu'on les avait chargés aux amphètes pour le goûter ! :lol:
...Surtout les papys avec les danseuses : 20 ans de moyenne d'âge en body-stretch moulant à quelques mètres d'eux, ça les changeait du quotidien, c'est sûr ! :bave:
On a quand même osé jouer une de nos compo avec un très méchant lead à l'unisson synthé + basse disto qui a dû faire péter quelques sonotones... :razz:
:smoke: ...Exemple inverse pour un concert de The Cure au Krypton d'Aix-en-Provence : Robert Smith était bloqué en mode "slow-motion" pendant tout la série des titres de Faith, mais pour sa défense, il était tellement imbibé que si on avait gratté une allumette à côté, il aurait pris feu ! :badgrin:
Dans la salle, on se serait crus dans une morgue, pas pour la clim, mais pour l'ambiance : pas un qui bougeait ! Zombieland-en-Provence ! 1-2-3-Lune !!! :palm:
OK, c'est pas les morceaux les plus sautillants de leur discographie non plus, mais ça faisait assez peur à voir... :urgh:
Ʌ___Ʌ
\ʘᴥʘ/
Avatar de l’utilisateur
Christian
Messages : 625
Inscription : 15 nov. 2011, 16:21
Localisation : Montréal

Re: inspiration

Message par Christian »

Pour ma part, je ne vois pas comment je pourrais aboutir sur un résultat intéressant en commençant avec le solo uniquement.

En intro, un solo est annonciateur de ce qui va suivre. En final, un solo est l'apothéose de ce qui l'a précédé. L'un comme l'autre, il y a eu une narration musicale qui s'est développée tout le long de l'écoute. Que l'on veuille ou non, il y a une structure nécessaire derrière toute composition ou improvisation qui permet à l'auditoire de vous suivre et d'apprécier le chemin musical qui s'ouvre à eux. C'est un jeu complice entre le musicien et l'auditoire.

On peut débuter une pièce musicale avec un fracas assourdissant nourri par un éclatement désordonné des harmoniques. Ça fait un effet du tonnerre chez l'auditoire... mais je vous le dis qu'après seulement quelques minutes de cette bouilli sonore complètement désarticulée, il n'y aura pas plus d'écoute attentive. Morton Subotnick nous présente une structure dans sa composition "The Wild Bull", et il réussit même à insérer des silences qui sont, ma foi, très musicaux en ce sens qu'il crée une expectative sur la suite. Ce n'est pas une cacophonie du début à la fin.

J'ai besoin d'une atmosphère musicale qui va me guider vers une ligne mélodique, que je découvre par fragments, comme le sont les chapitres d'un roman... et pas d'un seul jet, non certainement pas (dans mon cas), sinon ça devient de l'impro (et ça c'est tout un art en soi).

Avez-vous déjà visionné quelques vidéos (généralement sur YouTube),de nos chers artistes, qui décortiquent leurs fameuses (et légendaires) lignes de solo sans aucun accompagnement derrière? Dénués de cette structure musicale, la ligne mélodique perd tout son sens. La 'vibe' n'y est plus. C'est comme un navire qui n'a plus la mer sous lui pour le laisse voguer.
Devant un synthé, je suis à la recherche du grain sale ou du Saint Grall.

https://soundcloud.com/desh_59" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Onde De Forme
Messages : 93
Inscription : 03 juil. 2018, 16:40

Re: inspiration

Message par Onde De Forme »

Christian a écrit :
Christian a écrit :
On peut débuter une pièce musicale avec un fracas assourdissant nourri par un éclatement désordonné des harmoniques. Ça fait un effet du tonnerre chez l'auditoire... mais je vous le dis qu'après seulement quelques minutes de cette bouilli sonore complètement désarticulée, il n'y aura pas plus d'écoute attentive
Complètement d'accord, sinon ça devient une musique épilepthique. Il est primordial pour moi d'aborder le chaos mais attention à ne pas en abuser pour garder une crédibilité.
Christian a écrit : Avez-vous déjà visionné quelques vidéos (généralement sur YouTube),de nos chers artistes, qui décortiquent leurs fameuses (et légendaires) lignes de solo sans aucun accompagnement derrière? Dénués de cette structure musicale, la ligne mélodique perd tout son sens. La 'vibe' n'y est plus. C'est comme un navire qui n'a plus la mer sous lui pour le laisse voguer
Tu veux parler des patch's en général ? Oui en effet on nage en plein délire.
Avatar de l’utilisateur
Christian
Messages : 625
Inscription : 15 nov. 2011, 16:21
Localisation : Montréal

Re: inspiration

Message par Christian »

Je fait référence à ces tutoriels démontrés par les artistes eux-même.

Solo joué tout seul:

https://youtu.be/4OtV_2A6fSo?t=2228


Solo joué avec les autres partitions:

https://youtu.be/4OtV_2A6fSo?t=2528
Devant un synthé, je suis à la recherche du grain sale ou du Saint Grall.

https://soundcloud.com/desh_59" onclick="window.open(this.href);return false;
Répondre
cron